• Georges Lautner, le père des "Tontons flingueurs", est mort

     

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    Georges Lautner devant une affiche des "Tontons flingueurs", en 2002.

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    Cinquante ans après la sortie en salles des Tontons flingueurs, son film le plus célèbre, le réalisateur Georges Lautner est mort vendredi 22 novembre à Paris des suites d’une longue maladie à l’âge de 87 ans. Avec Gérard Oury, il aura symbolisé la comédie populaire à la française qui, dans les années 1960 et 1970, fit les beaux jours des salles de cinéma. A eux seuls, les films de Lautner – une quarantaine au total – totalisent 50 millions d’entrées. Sans compter leurs innombrables diffusions à la télévision.

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    "Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît" : lorsqu’il naît à Nice le 24 janvier 1926, rien ne dit que le petit Georges Lautner deviendra l’auteur d’un film dont les répliques – signées Michel Audiard – sont devenues cultissimes. Si son père, un joaillier aviateur, n’a pas grand-chose à voir avec le cinéma, sa mère, Renée Saint-Cyr, est en revanche une actrice connue.

    EN 1961 AVEC "LE MONOCLE NOIR"

    Avec elle, il s’installe à Paris. Scolarité sans histoires à Janson-de-Sailly pendant la guerre, le voilà, dès 1950, deuxième assistant de Sacha Guitry sur Le Trésor de Cantenac. En 1958, son premier long-métrage, La Môme aux boutons, passe totalement inaperçu, de même que Marche ou crève, en 1959.

    La carrière de Lautner débute vraiment en 1961 avec Le Monocle noir, un film dans lequel Paul Meurisse interprète le rôle du commandant Théobald Dromard, dit "le Monocle", un agent du Deuxième bureau (suivront plus tard L’ÂŒil du Monocle et Le Monocle rit jaune). Succès public du Monocle noir et rencontre avec Alain Poiré, qui, à l’époque, est déjà un important directeur de production chez Gaumont.

    C’est ce dernier qui a l’idée de proposer à Lautner de tourner Les Tontons flingueurs, une adaptation du roman d’Albert Simonin Grisbi or not grisbi. Après Touchez pas au grisbi (Jacques Becker, 1954) et Le cave se rebiffe (Gilles Grangier, 1961), ce troisième volet de la trilogie consacrée au truand Max le Menteur sera un énorme succès.

    Interprétée par une brochette d’acteurs exceptionnels – Lino Ventura, Francis Blanche, Bernard Blier, Jean Lefebvre, Robert Dalban… –, cette parodie de films policiers raconte les démêlés de Fernand Naudin (Lino Ventura) avec les frères Volfoni, Raoul (Bernard Blier) et Paul (Jean Lefebvre).

    "J’VAIS LUI MONTRER QUI C’EST RAOUL"

    On y voit Bernard Blier asséner avec morgue des répliques restées parmi les plus célèbres du cinéma : "Mais moi les dingues, j’les soigne, j’m’en vais lui faire une ordonnance, et une sévère, j’vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins d’Paris qu’on va l’retrouver, éparpillé par petits bouts façon puzzle… Moi, quand on m’en fait trop j’correctionne plus, j’dynamite… j’disperse… et j’ventile."

    Sorti le 27 novembre 1963, ce film culte a été vu en salle par plus de 3,3 millions spectateurs et a été diffusé 16 fois à la télévision (en décembre 2012, sur France 2, il obtenait encore plus de 20 % de part de marché).

    Cette fois, la carrière de Lautner est bel et bien lancée. Il rencontre Mireille Darc, qu’il fait tourner dans une dizaine de films parmi lesquels Des pissenlits par la racine (1963), Les Barbouzes (1964), Ne nous fâchons pas (1966), La Grande Sauterelle (1967). En 1968, Lautner engage Jean Gabin, à qui il avait failli proposer le rôle de Naudin dans Les Tontons flingueurs. Ce sera Le Pacha, autre grand succès public, suivi de Laisse aller, c’est une valse avec Jean Yanne, Bernard Blier et…

    ALAIN DELON, JEAN-PIERRE MARIELLE, PIERRE RICHARD

    Coluche, pour sa première apparition au cinéma. Durant les années 1970, ce raconteur d’histoires, efficace et sans prétention, multipliera les films : Il était une fois un flic (1971), Quelques messieurs trop tranquilles (1972), Les Seins de glace (1974)… Au générique, on trouve aussi bien des acteurs très confirmés (Alain Delon, Jean-Pierre Marielle, Pierre Richard) que des débutants (Gérard Lanvin, Miou Miou).

    Sorti en 1977, adapté du roman éponyme de Raf Vallet, Mort d’un pourri vaut non seulement pour le tandem Delon- Ronet que pour une description sans complaisance des mœurs politiques de la Ve République (l’affaire de la Garantie foncière, scandale politico-financier de la fin de l’ère Pompidou, est évoquée, sans être nommée,). 1979 : c’est le moment de la rencontre avec Belmondo. S’en suivent quelques succès publics retentissants : Flic ou voyou, Le Guignolo, Le Professionnel (plus de 5 millions d’entrées).

    La fin de carrière de Lautner sera en revanche marquée par quelques échecs commerciaux comme Triplex (1991), Room Service (1992) ou encore, la même année, son dernier film, L’Inconnu dans la maison. Ces dernières années, Georges Lautner s’était lancé dans le scénario de BD (On achève bien les cons et la saga "Baraka"). Rien d’impérissable.

    Cinéaste dont les films valent surtout ce que valent leurs acteurs et leurs dialogues, Georges Lautner restera donc avant tout le réalisateur des Tontons flingueurs. Hospitalisé à Paris, il avait dû annuler l’inauguration, à Nantes, d’une rue des Tontons-Flingueurs. En souvenir de ce film merveilleux, une dernière réplique, juste pour le plaisir : "Alors ? Y dors le gros con ?… Bah y dormira encore mieux quand il aura pris ça dans la gueule ! Il entendra chanter les anges, le gugusse de Montauban. Je vais le renvoyer tout droit à la maison mère… Au terminus des prétentieux."


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  • Bernard Clavel est né en 1923 dans une maison sans livres.
    Sans eau courante, sans électricité. De cette relative pauvreté,
    il fera toute sa richesse. Il n¹a jamais triché, il ne s¹est jamais arrêté. Puissance, cohérence, humanité profonde : il a construit sa vie comme il a bâti son œuvre. « Je suis un écrivain. Essentiellement un romancier et un conteur, c¹est-à-dire un homme qui porte en lui un monde et qui s¹acharne à lui donner la vie. » Une impressionnante traversée de siècle pour cet autodidacte dont les manuscrits sont aujourd¹hui conservés à la bibliothèque Cantonale et Universitaire de Lausanne.

    Parce que Bernard Clavel a obtenu le prix Goncourt avec Les Fruits de l’hiver – inspiré par la vieillesse, la solitude et la mort de ses parents –, il a longtemps été classé parmi les romanciers qui puisent l’essentiel de leur nourriture dans leur existence et celle de leurs proches. C’est exact, dans une certaine mesure, pour L’Espagnol, les quatre volumes de La Grande Patience, L’Hercule sur la place et Le Soleil des morts. Ce qu’on oublie cependant, c’est que Bernard Clavel n’a pas commencé par cette voie : Pirates du Rhône, Qui m’emporte, Malataverne, Le Voyage du père, tout comme les quelques manuscrits de ses débuts qu’il a détruits, sont œuvres d’imagination.

    Ce qui a poussé cet autodidacte à écrire n’est pas tant le besoin de se raconter que celui de raconter des histoires. Comme il l’a lui-même confié dans ses Petits Bonheurs, Bernard Clavel n’a jamais cessé d’être l’enfant qui naviguait : perché sur un chêne dans le jardin de son père, il en voulait terriblement aux adultes de ne voir en son perchoir qu’un arbre – lui qui s’imaginait sur un trois-mâts. Oui, c’est bien d’imagination qu’il s’agit avec des romans comme Le Seigneur du fleuve, dont le héros principal n’est autre que le Rhône.Bernard Clavel est homme de fleuves et de forêts, homme de liberté. Son souffle est puissant, extraordinaire ; sa démarche toujours inattendue.

    Dans Les Colonnes du ciel, contant l’épopée d’un compagnon charpentier et d’une poignée de Comtois, il rappelle une page de l’histoire de France gommée par les historiens. La critique a par ailleurs salué La Saison des loups et les quatre volumes qui lui font suite comme l’une des grandes fresques de notre temps. Mais il semble que ce soit avec le Grand Nord que Clavel ait enfin trouvé matière à sa mesure. D’Harricana à Maudits Sauvages nous apparaissent la grandeur sauvage et la beauté farouche de ce Royaume du Nord où l’auteur se raconte les aventures qu’il aurait tant aimé vivre.

    L’œuvre de Bernard Clavel figure parmi les plus étudiées dans les écoles depuis quelques années : en particulier Malataverne, La Maison des autres, L’Hercule sur la place, L’Espagnol, Harricana, Amarok. Il convient d’ajouter aux romans et nouvelles quelques essais comme Lettre à un képi blanc, où le pacifiste répond aux fauteurs de guerre. Puis les très nombreux contes, poèmes, chansons, comptines pour enfants qui sont pour Bernard Clavel une récréation et qui, depuis L’Arbre qui chante jusqu’au Commencement du monde, constituent une belle bibliothèque du merveilleux ; mais peut-être plus encore, une approche très fine de notre univers.

    Enfin, Bernard Clavel serait certainement peiné si l’on oubliait sa « géographie sentimentale » : Terres de mémoire, Arbres, Je te cherche, vieux Rhône et ses souvenirs qu'il sait si bien nous faire partager dans des livres comme Les Petits Bonheurs. Et nous ne parlons ici que de l’œuvre éditée. Elle s’accompagne de centaines d’articles, pièces radiophoniques, films, chansons, reportages, etc.


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    André Verchuren, un artiste « irremplaçable »

     

     

    Par Rodolphe LAURENT

    L'accordéoniste René Grolier, présent mercredi à ses obsèques, a très bien connu « Verchu », qu'il avait invité à Romilly en 2004

     

     

     

     

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    René Grolier a de nombreux souvenirs avec André Verchuren, qu'il a souvent côtoyé, comme ce jour  de septembre 1991 sur le plateau de l'émission « Soufflets c'est jouer », diffusée sur FR3
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    Beaucoup d'émotion mercredi aux obsèques d'André Verchuren à Chantilly, dans l'Oise. L'Aubois René Grolier, qui était présent, peut en témoigner. « Une cinquantaine d'accordéonistes étaient là, dont Louis Corchia, le Belge André Loppe, le champion du monde James Lesueur et des musiciens de la nouvelle génération, comme le Vosgien Frédéric Buch ou Alexandra Paris. Même Yvette Horner, qui a 90 ans, est venue - mais elle n'a pas joué. Nous avons formé une haie d'honneur à la sortie de l'église en reprenant tous ensemble Les fiancés d'Auvergne, son plus grand succès - qui lui avait payé sa très belle maison », raconte-t-il. Des membres d'associations patriotiques étaient également présents pour rendre hommage au résistant et déporté qu'André Verchuren, décédé le 10 juillet à 92 ans, avait été, de même que Jean-Pierre Foucault, unique représentant du show-biz parisien, par « fidélité », a-t-il confié à René Grolier : en effet, à partir de « 1967, et pendant sept ans, ils avaient animé ensemble sur Europe 1 Les rois de la musique populaire, une émission diffusée dès 6 h du matin. » En revanche, les anonymes étaient nombreux, « plus qu'on l'a dit et écrit, environ 700 personnes… »

    « Immensément populaire »

    Des gens pour qui « Verchu », comme on l'appelait, est, jusqu'au bout, resté une référence, « l'une des trois stars de l'accordéon avec Aimable et Yvette (Horner) », selon René Grolier. « Il avait été immensément populaire dans les années 50 et 60 », rappelle-t-il. Lui ne l'a rencontré que vingt ans plus tard. « C'était en 1989. Je venais d'entrer dans le Guinness book pour avoir battu le record du monde d'endurance à l'accordéon, et Pascal Sevran m'a appelé pour participer à La chance aux chansons. André Verchuren était là, et immédiatement, on a sympathisé, il était très ouvert. Par la suite, il y a eu les grands galas au Zénith de Paris (dont le 15e Festival national de l'accordéon, en 1998 - NDLR)… » De fait, dans les années qui ont suivi, le Romillon - lequel réside désormais à Cirey-sur-Blaise, en Haute-Marne - a, très régulièrement, eu l'honneur et l'avantage de jouer avec « Verchu ». Mieux, « nous avons fait une chanson ensemble, Sur mon accordéon. » En 2000, René Grolier croise encore André Verchuren au siège de la Sacem, où on lui remet la médaille de sociétaire définitif - qu'il était depuis un demi-siècle ! Début 2004, l'as du piano à bretelles, qui y avait animé des bals musette dans les années 50, en particulier à Sainte-Savine (lire par ailleurs), revient une dernière fois dans l'Aube, honorant de sa présence le 17e Gala d'accordéon de Romilly-sur-Seine. « Secrétaire de l'Association des accordéonistes de France, je voyais André Verchuren une fois par mois. Avec d'autres musiciens, on se retrouvait dans un restaurant parisien, où on parlait métier. Je l'ai encore eu au téléphone il y a deux ans : ça lui manquait de moins jouer… », confie René Grolier, qui termine : « C'était vraiment un homme agréable, pas fier, qui aimait se mêler aux gens, à son public. Mais il ne fallait pas le déranger dans le boulot - boulot dont il était accro. Déprimé, il était transformé dès qu'il montait sur scène. On ne le remplacera pas. Comme Piaf, il est irremplaçable… »


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  • Mort de Bernadette Lafont: «Une énorme perte pour notre cinéma»

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    Bernadette Lafont à Paris, le 6 janvier 2011. - Photo Pierre Verdy. AFP

    Bernardette Lafont est décédée jeudi matin à l'âge de 74 ans au CHU de Nîmes. La comédienne est décédée à 08H26, après avoir été placée mercredi soir en réanimation, a précisé le service de communication de l'hôpital. Lundi, elle avait dû être hospitalisée d'urgence après un malaise alors qu'elle se trouvait au centre hélio-marin du Grau-du-Roi (Gard). Prise en charge par les pompiers puis le Samu, la comédienne avait été transférée par hélicoptère dans l'hôpital nîmois.

    Née le 26 octobre 1938 à Nîmes, dans le Gard, Bernadette Lafont se destinait à la danse, avant d’épouser le comédien Gérard Blain et de commencer à Paris une carrière improvisée de comédienne devant la caméra de jeunes auteurs issus des Cahiers du cinéma. En 1957, le cinéaste débutant François Truffaut la choisit comme interprète de son moyen-métrage Les Mistons. Claude Chabrol lui fait camper une pulpeuse et irrésistible garce de village dans Le Beau Serge (1958).

    Sans formation, jouant d’instinct, de façon directe et dépourvue d’artifice, Bernadette Lafont, piquante et délurée, interprètera les oeuvres marquantes de la Nouvelle vague, notamment sous la caméra de Chabrol (A double tour, Les Bonnes femmes, Les Godelureaux). 

    Bernadette Lafont, Marinka Matuszewski, le réalisateur Jean Eustache (réalisateur), Jean-Pierre Léaud et Françoise Lebrun après la projection du film Bernadette Lafont, Marinka Matuszewski, le réalisateur Jean Eustache, Jean-Pierre Léaud et Françoise Lebrun après la projection de «la Maman et la Putain», le 16 mai 1973 à Cannes. Photo AFP.

    Mais au risque de faire vaciller sa popularité, l’actrice continue à servir de jeunes auteurs, comme Moshé Mizrahi (Les Stances à Sophie, 1971), Jean Eustache (La Maman et la Putain, 1973), Laszlo Szabo (Les Gants blancs du diable, 1973) ou Pascal Bonitzer (Rien sur Robert, 1999). 

    Dans les années 1980, elle apparaît dans plusieurs films de Jean-Pierre Mocky (Le Pactole, Les Saisons du plaisir). L’Effrontée de Claude Miller (1985) lui vaut le César de la meilleure actrice dans un second rôle.

    Couronnée également d’un César d’honneur en 2003 pour l’ensemble de sa carrière, qui compte plus d’une centaine de films, elle a rejoint plus récemment Alain Chabat et Charlotte Gainsbourg pour Prête-moi ta main en 2006 ou la Première étoile en 2009 de Lucien Jean-Baptiste. A 74 ans, elle incarne une délinquante senior dealeuse de haschisch dans une cité dans Paulette. Le film sorti au début de l’année 2013 est un succès, franchissant la barre du million de spectateurs.

    «A travers ses rôles de femmes élégantes et modernes, dont l’inoubliable Marie dans La Maman et la Putain de Jean Eustache, elle incarnait avec une grâce toute particulière, la Parisienne éprise d’amour et de liberté», écrit jeudi le maire de Paris Bertrand Delanoë. Le président du Festival de Cannes, Gilles Jacob, a fait part sur Twitter de «sa grande tristesse» parlant d’une «une énorme perte pour notre cinéma»

    La bande-annonce de la Fiancée du pirate (1969): 

    La bande-annonce de L'Effrontée de Claude Miller: 

    Une scène de La Maman et la putain de Jean Eustache: 

     


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    L'interprète du «Métèque» souffrait d'une maladie respiratoire.

    Photo AFP

     

    Le chanteur et compositeur Georges Moustaki, auteur de chansons devenues des classiques comme Milord et Le Métèque, est mort jeudi matin à l’âge de 79 ans, a-t-on appris auprès de son entourage. En 2011, il avait confié dans une interview à La Croixqu’il souffrait de problèmes respiratoires et que sa maladie,«irréversible», le rendait «définitivement incapable de chanter».

    Georges Moustaki, de son vrai nom Giuseppe Mustacchi, était né le 3 mai 1934  à Alexandrie, de parents juifs grecs immigrés en Egypte. Il s’est installé à Paris en 1951 et y a fait une <nobr style="margin: 0px; padding: 0px;">rencontre</nobr>déterminante, celle de Georges Brassens qui l’a intronisé dans les nuits de Saint-Germain-des-Prés. C’est en son hommage qu’il a adopté le prénom Georges.

    Juliette Gréco, l’ancienne muse de Saint-Germain des Prés, lui a rendu hommage jeudi sur RTL. «C’était un homme absolument exquis, un homme bien élevé, c’était un homme raffiné, c’était un homme élégant qui avait une douceur infinie et puis le talent», a dit Juliette Gréco. «Il était comme tous les poètes, c’était quelqu’un de différent, c’est toujours la différence qui fait le talent.»

    Georges Moustaki a écrit quelque 300 chansons pour les plus grands interprètes, Piaf, Montand, Barbara, Gréco, Reggiani, avant de les chanter lui même avec succès. Ses chansons les plus célèbres restent Milord (1958), écrite pour Edith Piaf et traduite dans le monde entier, puis Le Métèque (1969), d’abord chantée par Pia Colombo et dont le refrain a fait le tour de la planète.

    Plusieurs autres sont devenues des classiques, comme celles interprétées en 1966 par Reggiani , SarahMa libertéMa solitude,Votre fille a vingt ans, mais aussi La Dame Brune (Barbara, 1968), ou encore JosephLa Marche de Sacco et Vanzetti. Polyglotte, artiste peintre, il vivait depuis plus de quarante ans sur l’île Saint-Louis à Paris.

    A voir : dans les archives de l'Ina, une interview de Moustaki en 1985 où il évoque son enfance.

    Le Métèque

    Il est trop tard

     


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