• André Verchuren, un artiste « irremplaçable »

     

     

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    André Verchuren, un artiste « irremplaçable »

     

     

    Par Rodolphe LAURENT

    L'accordéoniste René Grolier, présent mercredi à ses obsèques, a très bien connu « Verchu », qu'il avait invité à Romilly en 2004

     

     

     

     

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    René Grolier a de nombreux souvenirs avec André Verchuren, qu'il a souvent côtoyé, comme ce jour  de septembre 1991 sur le plateau de l'émission « Soufflets c'est jouer », diffusée sur FR3
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    Beaucoup d'émotion mercredi aux obsèques d'André Verchuren à Chantilly, dans l'Oise. L'Aubois René Grolier, qui était présent, peut en témoigner. « Une cinquantaine d'accordéonistes étaient là, dont Louis Corchia, le Belge André Loppe, le champion du monde James Lesueur et des musiciens de la nouvelle génération, comme le Vosgien Frédéric Buch ou Alexandra Paris. Même Yvette Horner, qui a 90 ans, est venue - mais elle n'a pas joué. Nous avons formé une haie d'honneur à la sortie de l'église en reprenant tous ensemble Les fiancés d'Auvergne, son plus grand succès - qui lui avait payé sa très belle maison », raconte-t-il. Des membres d'associations patriotiques étaient également présents pour rendre hommage au résistant et déporté qu'André Verchuren, décédé le 10 juillet à 92 ans, avait été, de même que Jean-Pierre Foucault, unique représentant du show-biz parisien, par « fidélité », a-t-il confié à René Grolier : en effet, à partir de « 1967, et pendant sept ans, ils avaient animé ensemble sur Europe 1 Les rois de la musique populaire, une émission diffusée dès 6 h du matin. » En revanche, les anonymes étaient nombreux, « plus qu'on l'a dit et écrit, environ 700 personnes… »

    « Immensément populaire »

    Des gens pour qui « Verchu », comme on l'appelait, est, jusqu'au bout, resté une référence, « l'une des trois stars de l'accordéon avec Aimable et Yvette (Horner) », selon René Grolier. « Il avait été immensément populaire dans les années 50 et 60 », rappelle-t-il. Lui ne l'a rencontré que vingt ans plus tard. « C'était en 1989. Je venais d'entrer dans le Guinness book pour avoir battu le record du monde d'endurance à l'accordéon, et Pascal Sevran m'a appelé pour participer à La chance aux chansons. André Verchuren était là, et immédiatement, on a sympathisé, il était très ouvert. Par la suite, il y a eu les grands galas au Zénith de Paris (dont le 15e Festival national de l'accordéon, en 1998 - NDLR)… » De fait, dans les années qui ont suivi, le Romillon - lequel réside désormais à Cirey-sur-Blaise, en Haute-Marne - a, très régulièrement, eu l'honneur et l'avantage de jouer avec « Verchu ». Mieux, « nous avons fait une chanson ensemble, Sur mon accordéon. » En 2000, René Grolier croise encore André Verchuren au siège de la Sacem, où on lui remet la médaille de sociétaire définitif - qu'il était depuis un demi-siècle ! Début 2004, l'as du piano à bretelles, qui y avait animé des bals musette dans les années 50, en particulier à Sainte-Savine (lire par ailleurs), revient une dernière fois dans l'Aube, honorant de sa présence le 17e Gala d'accordéon de Romilly-sur-Seine. « Secrétaire de l'Association des accordéonistes de France, je voyais André Verchuren une fois par mois. Avec d'autres musiciens, on se retrouvait dans un restaurant parisien, où on parlait métier. Je l'ai encore eu au téléphone il y a deux ans : ça lui manquait de moins jouer… », confie René Grolier, qui termine : « C'était vraiment un homme agréable, pas fier, qui aimait se mêler aux gens, à son public. Mais il ne fallait pas le déranger dans le boulot - boulot dont il était accro. Déprimé, il était transformé dès qu'il montait sur scène. On ne le remplacera pas. Comme Piaf, il est irremplaçable… »


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