• Alsace

    par GUIDE DU ROUTARD

    Alsace par Nicolas Dürr
    Alsace © Nicolas Dürr

    Dans le Bas-Rhin, on trouve d’abord Strasbourg, la capitale régionale, ville grande ouverte sur l’Europe, à commencer par l’Allemagne voisine. Il suffit de passer le pont pour découvrir la future communauté urbaine qui intègrera un jour prochain les deux rives. Autour, les premiers villages d’opérette et, au sud-ouest, le Kochersberg. Au sud, le Ried, réserve naturelle humide, se battant contre la tyrannie montante du maïs.
    À Marlenheim, sur les contreforts des Vosges, débutent les premiers villages de la lumineuse route des Vins. Nichés dans des vallons au climat privilégié, vignobles opportunément placés sur les pentes les plus ensoleillées, ils prennent le soir des teintes or.
    Au nord du Bas-Rhin s’étendent les vieux pays : Alsace Bossue, Outre-Forêt, pays de Hanau. Pour les mettre d’accord, une seule entité désormais : le parc naturel régional des Vosges qui leur permet de se partager le titre prestigieux accordé par l’Unesco de... Réserve mondiale de la biosphère. De cols, il en est question dans la vallée de Villé et la vallée de la Bruche, dans les Vosges moyennes, une Alsace très différente.

    Le Haut-Rhin, département du sud de l’Alsace, est le plus en amont du fleuve. On y trouve tout ce qui fait l’identité alsacienne, à commencer par Colmar, la plus alsacienne des villes d’Alsace, célèbre pour sa « Petite Venise ».
    De Colmar, on ira flâner sur la route des Vins d’Alsace. De Saint-Hippolyte, au nord, jusqu’à Thann, au sud des Vosges, on découvre une succession de villages fortifiés et colorés, hors du temps.
    Ces « petites villes » d’Alsace aux allures de contes de fées sont éparpillées au pied des douces collines vosgiennes. Les Vosges montent la garde, dans un arrière-pays couvert de sapins, hérissé de ruines de châteaux forts perchés sur des nids d’aigle et dominant la plaine du Rhin.
    De belles vallées s’enfoncent dans ces montagnes : celle de Munster, célèbre pour son fromage et ses fermes-auberges d’altitude, la vallée de la Lauch où se cache l’abbaye de Murbach, la vallée de la Thur et celle de la Doller.
    L’extrême sud du Haut-Rhin, et de l’Alsace, nous mène dans le Sundgau et son proche voisin, le Jura alsacien. Pas de vignes, moins de touristes, des décors sauvages où alternent collines et vallons verdoyants. Facette différente de la traditionnelle Alsace que l’on connaît.

    L'identité alsacienne

    Le choix de Strasbourg comme siège du Conseil de l’Europe fut une réponse très attendue aux Alsaciens troublés dans leur identité. L’Europe a su restaurer la vraie vocation de ce carrefour rhénan, que le dernier siècle avait confiné dans un rôle de garde-frontière.
    C’est sûr, l’identité alsacienne s’est un peu résorbée dans le creuset français. Mais cette identité demeure la signature d’un pays qui n’a cessé d’être ballotté par l’histoire. La région a connu 3 guerres en l’espace de 75 ans, et autant de changements de nationalités.
    Quant à l’Allemand, il retrouve ici, dans une décontraction quasi méridionale, les villages-bijoux, les vieux pignons et les cathédrales... L’Alsacien le reçoit jovialement dans la langue de Goethe, mais peste s’il établit sa résidence secondaire dans les Vosges. Ce qui n’empêche pas cependant le Strasbourgeois de faire ses emplettes à Kehl, la ville badoise d’en face.
    Les relations transfrontalières ne se limitent pas aux emplettes : des écoles franco-allemandes ont été ouvertes, les échanges universitaires se multiplient, la chaîne Arte, bilingue, concrétise le rapprochement des deux pays, et bien d’autres initiatives naissent dans les domaines culturels, économiques et artistiques.
    Dans les Vosges, l’Alsacien s’est contenté d’inventer l’écologie : il arpente ses forêts en randonneur volontariste, un peu comme outre-Rhin.
    L’Alsacien ne prétend pas rivaliser en exubérance avec les autres Français. Son registre est plus protestant : le travail amoureusement fait, la cohésion sociale, l’honnêteté...
    Dans cette Alsace du Sud qui jouxte la Suisse, l’essor de la grande industrie protestante remonte très loin, et ses dynasties - les De Dietrich, les Schlumberger - continuent de briller dans le capitalisme hexagonal.
    L’autre secret de l’Alsace, c’est sa convivialité. Facteur de conformisme, le sentiment de la communauté est aussi source de vie. La table est l’un de ses domaines de prédilection. En Alsace, les amis se réunissent toujours dans des Winstub ou Wistub (caves à vins) qui jouent un peu le rôle de clubs. Voyez encore les innombrables chorales, associations, troupes de théâtre, ainsi que la vivacité de la vie religieuse et des fêtes

    traditionnelles.

    Jours fériés

    Attention : en Alsace, le Vendredi saint et le 26 décembre (Saint-Étienne) sont des jours fériés du fait du droit local. Tout est évidemment fermé... Mais en général, les 24 et 25 décembre, de nombreux commerces le sont également.
    Un autre particularisme local : les boulangers des deux départements ne fabriquent pas de pain le dimanche (à de rares exceptions près, notamment en saison touristique).

    Langues régionales

    En Alsace, l'alsacien est toujours très populaire. Il compterait 600 000 locuteurs sur une population de 1,8 million habitants. Ce dialecte ayant permis la diffusion de la littérature a la carrure d'une langue. Issues des parlers francs et alamans, les variantes dialectales alsaciennes cousinent avec les dialectes parlés en Palatinat, Hesse, Bade-Wurtemberg, et le suisse alémanique.
    Si Louis XIV s'en accommoda, les Jacobins - centralisme oblige - l'ont combattu. Napoléon s'en fichait : « Qu'importe s'ils parlent l'allemand, disait-il de ses généraux, pourvu qu'ils sabrent à la française. » Les Alsaciens se réjouiront-ils, après 1870, des retrouvailles avec l'allemand ? Non, ils se démarquent en revigorant le dialecte. La nazification tentera la table rase. On proscrit notamment les prénoms français.
    En 1945, retour de bâton. Comme pour se faire « pardonner », certains Alsaciens délaissent ce dialecte. La TV et les journaux aplanissent.

    C'est donc un miracle qu'on le parle encore. La langue alsacienne a résisté aux pressions du pouvoir central. Non seulement les personnes de plus de 30 ans, mais aussi beaucoup d'enfants se révèlent dialectophones. L'alsacien reste la langue maternelle d'un grand nombre d'Alsaciens, d'où le fait qu'il soit si couramment parlé. Même si la langue usuelle est davantage le français, l'alsacien reste très présent à la fois dans la sphère privée et dans la sphère publique, de façon encore plus marquée à la campagne.
    Que l'Alsace ait été allemande ou française, le dialecte a toujours été la principale langue des Alsaciens et a toujours véhiculé une affectivité.
    Et demain ? Après tout, les langues mortes ne manquent pas en Alsace : le manouche, le judéo-alsacien... Le welche, cet idiome roman parlé dans plusieurs régions vosgiennes d'Alsace, est, lui, en voie de disparition. On le disait aussi ancien que le français.
    Aujourd'hui, le dialecte alsacien est différent selon qu'on le parle dans le Bas-Rhin ou dans le Haut-Rhin. Vous l'aurez compris, l'alsacien n'est nullement une langue morte, mais au contraire bien vivante !

    Religions

    L'Alsace est un pays de petits saint et plutôt confit en dévotions. En gros, les protestants sont au nord, les catholiques au sud. Et, parmi eux, les églises œcuméniques. Ceux qui sont au milieu font comme ils peuvent... On cite Sainte-Marie-aux-Mines, pour moitié catholique et francophone, pour l'autre protestante et alsacophone. Mais chaque village dispose ses quartiers par religion.
    Selon les valses de l'histoire, chacun a reçu des coups. Pour la guerre de Trente Ans, Suédois et Habsbourg se sont réparti les rôles. Mais, sauf frénésie persécutrice, les chamailleries n'allaient pas loin. Longtemps, chaque communauté assista aux célébrations de l'autre.
    Le Concordat est conclu en 1801 entre Napoléon et Pie VII : les prélats sont rétribués par l'État. La France l'a supprimé en 1905, lors de la séparation de l'Église et de l'État. Mais comme l'Alsace, à l'époque, était aux mains des vilains Allemands, le Concordat y est resté... Curés, pasteurs et rabbins sont donc rémunérés par l'État. Idem pour le financement de leurs lieux de culte, sauf ceux bâtis après 1919 - c'est-à-dire sous le « régime français » -, et qui sont en fait nombreux...
    Villes et villages continuent de séparer quartiers catholiques et protestants. La bonne société de Strasbourg et de Mulhouse reste protestante, celle de Colmar catholique...

    Noël en Alsace

    - Le sapin de Noël : le sapin de Noël naquit un jour en Alsace. Il y eut même, auparavant, les « jeux de paradis », genre de mystères joués devant les églises la veille de Noël. Le sapin avec des pommes accrochées aux branches figurait le pommier, l'arbre de la création. Quand les mystères cessèrent, le sapin ainsi décoré fut adopté dans les salles de réunion des corporations, se métamorphosant du coup en arbre de Noël. Aux pommes vinrent s'ajouter des hosties, symboles de la naissance du Christ, puis des friandises, des fleurs de papier, etc.
    Progressivement, l'arbre de Noël entra dans la tradition familiale. Des gâteaux (bredele) remplacèrent les hosties. Le sapin de Noël s'exporta en Allemagne et en Scandinavie, puis en France. De nombreux Alsaciens, fuyant l'annexion, le popularisèrent dans l'Hexagone. Puis, il gagna l'Angleterre, le Nouveau Monde...

    - Rituels et marchés de Noël : dès fin novembre apparaît la couronne de l'Avent, fabriquée avec des branches de sapin, de houx, de laurier, entremêlées de rubans. Dessus, quatre bougies, dont une qu'on allumera chaque dimanche. Chaque matin du 1er au 24 décembre, les enfants ouvrent une petite fenêtre de leur calendrier de l'Avent. Une petite image apparaît, parfois un petit chocolat.
    Mais c'est le marché de Noël qui symbolise le mieux la tradition en Alsace. Il existe depuis 500 ans et on en trouve plus d'une cinquantaine aujourd'hui. C'est une orgie de lumière, d'animation, de couleurs scintillantes, d'effluves chauds et odorants. On vient y faire emplette de son sapin, de guirlandes, friandises, pains d'épice, gâteaux de Noël, crèches et santons, jouets en bois.

    - Le personnage du Christkindel : la mythologie de Noël en Alsace compte, outre le bon saint Nicolas (patron des écoliers, entre autres) et le méchant Hans Trapp (père fouettard), un troisième personnage : le Christkindel ou l'Enfant Jésus. Son origine est à chercher dans la Réforme protestante qui, à la fin du XVIe siècle, « boycotta » la fête de Saint-Nicolas dont les cortèges étaient jugés trop païens.
    Nicolas fut remplacé par le Christkindel, qui devait rappeler ce don de Dieu fait aux hommes : la naissance du Christ. La tradition voulait que, le soir de Noël, les enfants attendent la venue du Christkindel qui, pour fêter son arrivée sur terre, leur distribuait des cadeaux.
    C'est sous la forme d'une gracieuse jeune fille vêtue d'une robe blanche (référence à la sainte Lucie des pays scandinaves) que le Christkindel se chargeait de cette mission. Il était accompagné du Père Fouettard qui punissait les enfants désobéissants. Cette tradition disparut progressivement et avec elle le personnage du Christkindel.

    Itinéraires conseillés Alsace

    Bas-Rhin

    Strasbourg

    Voir les itinéraires conseillés à Strasbourg.

    La route des Vins d'Alsace

    • Molsheim : la Metzig, le musée de la Chartreuse et la fondation Bugatti
    • Rosheim : l'église romane Saints-Pierre-et-Paul
    • Obernai
    • Otttrott : l'aquarium d'Ottrott-Les Naïades
    • Le mont Sainte-Odile : l'abbaye, le mur païen
    • Andlau : l'abbatiale
    • Le château du Haut-Kœnigsbourg

    Sélestat et le Grand Ried d'Alsace

    • Sélestat : l'église Saint-Georges, l'église Sainte-Foy, la bibliothèque humaniste
    • Erstein : le musée Würth

    Les vallées vosgiennes

    • La vallée de Villé 
    • Le Hohwald
    • La vallée de la Bruche
    • Le Ban-de-la-Roche
    • Le camp du Struthof

    La route des Vosges du Nord

    • Marmoutier : l'église abbatiale, le musée du Patrimoine et du Judaïsme alsaciens
    • L'Alsace Bossue
    • Le Parc naturel régional des Vosges du Nord

    La route des châteaux forts

    • Le château de Lichtenberg

    De l'Outre-Forêt au Kochersberg

    • La Maison rurale de l'Outre-Forêt  à Kutzenhausen
    • Seebach
    • Haguenau : le Musée historique

    Haut-Rhin

    Colmar

    • Le musée d'Unterlinden
    • La vieille ville
    • La Petite Venise

    La route des Vins d'Alsace (suite et fin)

    De Colmar à Saint-Hippolyte

    • Le château du Haut-Kœnigsbourg
    • Bergheim : les maisons anciennes, la maison des Sorcières, les anciennes fortifications
    • Ribeauvillé
    • Hunawihr
    • Riquewihr
      • Le sentier viticole des grands crus
    • Kayserberg
    • Turckheim

    De Colmar à Guebwiller

    • Eguisheim
    • Gueberschwihr 
    • Rouffach

    Dans la montagne vosgienne

    • Dans le val d'Argent : Sainte-Marie-aux-Mines
    • Orbey
    • La route des Crêtes
    • Munster
    • Guebwiller
    • Soultz
    • Thann : la collégiale Saint-Thiébaud, les ruines du château de l'Engelbourg
      • Le parc de Wesserling - Musée textile

    Le sud de l'Alsace

    • Mulhouse : la Cité de l'automobile, la Cité du train, la vieille ville, le Nouveau Quartier
      • L'écomusée d'Alsace
    • Dans les environs de Ferrette : le musée des Amoureux et du Patrimoine sundgauvien à Werentzhouse

    Dans la plaine d'Alsace

    • Neuf-Brisach

    L'Alsace, du Haut-Koenigsbourg à Colmar

    La route des Vins d'Alsace ? Un long ruban de vigne au pied des Vosges, 170 km jalonnés de villages pittoresques. Si le moindre d'entre eux offre un résumé du vignoble, le tronçon central, autour de Colmar, est le plus visité. Partout, des portes tours et des remparts, reflets d'une ancienne puissance liée au vin ; d'opulentes maisons aux colombages soulignés par le rouge des géraniums. Sur les hauteurs, des forteresses. Enseignes, fontaines, winstubs chaleureux, les vignerons alsaciens aiment leur village qu'ils entretiennent avec soin, et savent recevoir. Dans ce pays de petites propriétés familiales, les producteurs sont souvent enracinés sur leurs terres depuis des siècles.

    De nombreux domaines vous feront découvrir, à côté de quelques rouges de pinot noir, des vins majoritairement blancs, secs, effervescents ou moelleux, qui portent le nom du cépage dont ils sont issus. Une route que l'on peut aussi découvrir l'hiver, en décembre, au moment des marchés de Noël.

    Étapes

    • Haut-Koenigsbourg (Orschwiller)
    • Ribeauvillé
    • Riquewihr
    • Kientzheim
    • Kaysersberg
    • Turckheim
    • Colmar

    Cet itinéraire a été réalisé par le Guide Hachette des vins.

     

     


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  • Temps de préparation : 40 minutes
    Temps de cuisson : 75 minutes

    Ingrédients (pour 4 personnes) : Pour la pâte brisée :
    - 300 g de farine
    - 750 g de beurre
    - 2 cuillères à café d'huile
    - 15 cl d'eau
    - 1 pincée de sel

    Pour la farce :
    - 150 g de gruyère râpé
    - 4 escalopes de veau
    - 2 tranches de jambon blanc
    - 250 g de champignons en lamelles
    - 25 cl de vin blanc sec
    - 1 jaune d'œufs
    - 1 noix de beurre
    - 1 cuillère à soupe de farine
    - sel
    - poivre
     

    Préparation de la recette :


    Dans un saladier, malaxer 300 g de farine avec 750 g de beurre et y incorporer l’huile et l’eau.

    Ajouter une pincée de sel, la rouler en boule et laisser reposer pendant 1 h.

    Mettre les escalopes à cuire dans une poêle et y faire rissoler les champignons.

    Hacher les escalopes, le jambon et les champignons.

    Dans une casserole, faire un roux avec le beurre et la farine.

    Arroser de vin blanc et porter à ébullition.

    Incorporer le gruyère râpé, assaisonner et ajouter le hachis de viande et de champignons.

    Diviser la pâte en deux boules inégales. Abaisser les boules au rouleau et foncer la plus grande dans un plat à tarte beurré.

    Remplir de la préparation précédente et recouvrir de la deuxième pâte.

    Sceller les deux pâtes avec un peu d’eau et former une cheminée au milieu de la tourte.

    Dorer au jaune d’œuf et enfourner à 180°C (thermostat 6) pendant 40 min.


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    Se prémunir contre le froid extrême

     

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    Conseils de Santé Canada

    Les prévisions météo annoncent du temps particulièrement glacial, autour de -25 Celsius, pour les prochains jours. Les nombreux fêtards qui prévoient participer aux célébrations du Nouvel An sur la Grande-Allée à Québec, mardi soir, doivent redoubler de prudence pour commencer 2014 en santé.

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    Santé Canada profite de l'occasion pour rappeler quelques faits et consignes de sécurité. D'abord, on précise que le froid extrême est mesuré différemment selon la région. Lors de chutes de la température en-deçà de la normale, il peut être difficile de vous tenir au chaud et en sécurité. En général, le risque d'effets sur votre santé, notamment de brûlures dues au vent et de gelures, est plus élevé lorsque l'indice de refroidissement éolien est inférieur à -27.

    Le vent peut accentuer la sensation de froid que vous ressentez. L'indice de refroidissement éolien sert à mesurer le degré de refroidissement ressenti par la peau exposée selon la vitesse du vent. Le refroidissement éolien peut accélérer la perte de chaleur corporelle et faire geler la peau très rapidement. Des indices de refroidissement éolien inférieurs à -70 ont été relevés dans certaines régions du Nord canadien.

    Personnes vulnérables

    Si le froid menace quiconque n'est pas habillé chaudement, certaines personnes risquent davantage de souffrir de gelures et d'hypothermie :

    •les sans-abri

    •les travailleurs en extérieur

    •les personnes habitant des maisons mal isolées (sans chauffage ou sans électricité)

    •les personnes atteintes de certains problèmes médicaux comme le diabète, les neuropathies périphériques et les affections des vaisseaux sanguins

    •les personnes prenant certains médicaments, notamment des bêta-bloquants

    •les amateurs de sports d'hiver

    •les nourrissons (moins d'un an)

    •les personnes âgées (65 ans ou moins)

    Risques pour la santé associés au froid extrême

    La température normale du corps est d'environ 37 ºC (99 ºF). Une baisse de 1 ou 2 ºC (1,8 ou 3,6 ºF) de la température centrale ou l'exposition du corps à un froid intense augmentent le risque d'effets néfastes.

    1) Brûlure due au vent

    Une brûlure due au vent se produit lorsqu'un froid intense retire la couche d'huile recouvrant la peau, ce qui cause : assèchement excessif; rougeur; douleur; démangeaisons. Ce type de brûlure est différent du coup de soleil, mais on les confond souvent en raison de la similarité de leurs symptômes.

    2) Gelure

    À des températures inférieures à 0 ºC (32 ºF), les vaisseaux sanguins situés juste sous la peau se contractent pour maintenir la température centrale. Une exposition prolongée au froid peut entraver la circulation sanguine vers les mains, les pieds, le nez et les oreilles. L'effet combiné d'une mauvaise circulation et d'un froid intense peut entraîner une gelure.

    Les gelures touchent généralement les parties du corps les plus éloignées du cœur : mains; pieds; nez; oreilles. Dans le cas d'une gelure superficielle, la peau prend une teinte jaunâtre ou blanchâtre, mais demeure souple au toucher. Elle peut rougir pendant qu'elle se réchauffe, mais reprend par la suite sa couleur normale.

    Une gelure profonde peut causer des dommages permanents aux tissus corporels à moins d'être traitée immédiatement. Elle se caractérise par une lésion nerveuse ainsi qu'une décoloration de la peau, qui devient noire. Après un certain temps, la lésion nerveuse s'aggrave à un point tel que vous perdez toute sensation dans la zone atteinte et que des cloques apparaissent. Si une plaie se forme et s'infecte, la gangrène peut s'installer, ce qui pourrait nécessiter l'amputation de l'extrémité.

    3) Hypothermie

    L'hypothermie comporte trois stades :

    •Stade 1 - Lorsque votre température centrale tombe de 1 ou de 2 ºC (1,8 ou 3,6 ºF), vous commencez à frissonner, vous avez la chair de poule, et vos mains s'engourdissent. Votre respiration peut s'accélérer et devenir superficielle, et vous pouvez vous sentir fatigué ou avoir un mal d'estomac. Vous pouvez également ressentir une sensation de chaleur, ce qui caractérise le début du deuxième stade d'hypothermie.

    •Stade 2 - Votre température centrale a chuté de 2 à 4 ºC (3,8 à 7,6 ºF) et vous frissonnez intensément. Vous manquez de coordination musculaire, et vos mouvements sont lents et laborieux. Vous pouvez être légèrement confus, devenir pâle et avoir les lèvres, les oreilles, les doigts et les orteils bleus. Voici un petit truc pour savoir si vous souffrez d'une hypothermie modérée (stade 2) : Essayez de rejoindre votre petit doigt avec votre pouce. Si vous n'y arrivez pas, cela indique que vos muscles ne fonctionnent pas bien et que vous souffrez d'une hypothermie modérée.

    •Stade 3 - Si votre température centrale est de moins de 32 ºC (89,6 ºF), les frissons s'arrêteront, mais vous aurez de la difficulté à parler et à marcher et vous serez confus. Vous pourriez même souffrir d'amnésie. Lorsque votre température centrale tombe en deçà de 30 ºC (86,0 ºF), votre peau, si elle est exposée, devient bleue et boursoufflée, vos muscles fonctionnent mal, et votre comportement devient irrationnel. Votre cœur pourrait se mettre à batte rapidement, mais votre pouls et votre respiration ralentiront. À ce stade, vous risquez de mourir.

    Traitement des troubles dus au froid extrême

    1) Brûlure due au vent : Ne grattez pas ni ne frottez la zone atteinte - cela pourrait endommager la peau.

    •Appliquez, au besoin, une crème protectrice pour la peau (hydratant thérapeutique) sur la zone atteinte pour apaiser les symptômes de la brûlure due au vent.

    •Utilisez un baume protecteur pour soigner vos lèvres.

    2) Gelure : Une gelure superficielle se traite de deux façons :

    •Réchauffement passif - Rendez-vous dans un endroit où il fait chaud, enveloppez-vous dans des couvertures ou réchauffez-vous par un contact peau à peau avec une autre personne.

    •Réchauffement actif - En combinaison avec le réchauffement passif, vous pouvez appliquer de la chaleur directement sur la zone atteinte. Il s'agit de dégeler la peau le plus rapidement possible sans vous brûler. Vous ressentirez une vive douleur, donc immergez la peau gelée dans de l'eau dont la température est à peine au-dessus de celle du corps. Évitez de frotter, de masser ou de secouer la peau blessée, ce qui risque de l'endommager davantage.

    Une gelure profonde nécessite des soins médicaux immédiats. Pendant que vous attendez l'arrivée des secours, commencez à traiter la gelure par un réchauffement passif et actif.

    3) Hypothermie : Les cas d'hypothermie grave (stades 2 et 3) nécessitent des soins médicaux immédiats. Composez le 9-1-1 ou le numéro des services d'urgence de votre région. Dans le cas d'une hypothermie légère (stade 1) ou jusqu'à l'arrivée des secours dans le cas d'une hypothermie plus grave, vous pouvez prendre les mesures suivantes :

    •trouvez un abri

    •continuez à bouger

    •séchez et réchauffez (graduellement) votre corps

    •enveloppez-vous dans des couvertures ou des vêtements secs ou réchauffez-vous par un contact peau à peau avec une autre personne

    •prenez des boissons chaudes sucrées

    •ne luttez pas contre les frissons - c'est l'un des mécanismes par lesquels le corps augmente sa température centrale

    •si la personne est inconsciente, il faut la coucher et éviter de la secouer ou de la déplacer brusquement, car il se peut qu'elle souffre d'arythmie (fréquence cardiaque irrégulière).

    Réduire les risques

    Protégez-vous contre le froid extrême en suivant ces conseils :

    1) Portez des vêtements appropriés

    •Portez toujours des vêtements adaptés au temps qu'il fait. Les tissus synthétiques et de laine isolent mieux. Certains tissus synthétiques sont conçus pour chasser la transpiration du corps, ce qui vous garde au sec et réduit davantage les risques.

    •Habillez-vous de plusieurs couches de vêtements, dont une couche extérieure étanche au vent. Vous pouvez toujours retirer ou ajouter une couche selon que vous avez trop chaud (avant de commencer à transpirer) ou que vous avez froid.

    •Portez des chaussettes chaudes, des gants, un chapeau et un foulard par temps froid. N'oubliez pas de vous protéger le nez avec un foulard.

    •Si vous êtes mouillé, changez-vous aussitôt que possible, car vous perdez rapidement de la chaleur.

    2) Protégez-vous

    •Par temps ensoleillé, portez des lunettes de soleil et appliquez un baume pour les lèvres et un écran solaire pour protéger votre peau des rayons UV et prévenir les brûlures dues au vent grâce à une bonne hydratation.

    •Portez un masque et des lunettes protectrices si vous pratiquez une activité hivernale comme le ski, la motoneige ou le patin, afin de protéger votre visage des gelures et des brûlures dues au vent.

    •Continuez à bouger (en remuant surtout les mains et les pieds) pour faire circuler le sang et conserver votre chaleur corporelle.

    3) Informez-vous des conditions météorologiques

    •Surveillez les alertes météo dans votre région. Des bulletins et des avertissements spéciaux sont émis lorsque votre région risque de connaître des conditions météorologiques extrêmes.

    •Environnement Canada émet des avertissements de refroidissement éolien pour vous prévenir des conditions qui causeront une gelure si la peau est exposée.

    4) Trouvez un abri et continuez à bouger

    •Si vous êtes pris dans une violente tempête de neige ou dehors par un très grand froid, trouvez un abri. S'il n'y a aucun bâtiment à proximité, vous pouvez vous réfugier dans une petite caverne, un fossé, un arbre creux ou un véhicule afin de réduire le risque de gelure ou d'hypothermie.

    •Même si vous trouvez un abri, continuez à bouger pour conserver votre chaleur corporelle.

    5) Aménagez votre domicile pour l'hiver

    •Effectuez des travaux d'entretien réguliers afin de préparer la maison pour l'hiver. Assurez-vous que votre appareil de chauffage fonctionne bien et colmatez les brèches pour emprisonner la chaleur.

    6) Évitez l'alcool

    •Consommer de l'alcool avant de sortir par temps froid peut accroître le risque d'hypothermie en augmentant la circulation sanguine vers les extrémités du corps. Vous pourriez avoir l'impression d'avoir chaud même si vous perdez de la chaleur.

    7) Informez-vous des risques pour la santé

    •Consultez un professionnel de la santé pour savoir si le froid extrême est plus dangereux pour vous en raison d'un problème de santé.

    •Si vous souffrez d'un problème de santé comme une maladie du cœur, il vaut mieux éviter les tâches ardues comme pelleter la neige.

    (Source : Santé Canada)

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  • Pensez aux oiseaux

    La neige et la pluie  n’arrêtant pas de tomber, ayez une petite pensée pour les animaux de votre jardin qui n’on plus aucun moyen de se nourrir. En ces périodes de pluie vent ,de neige, verglas, givre, tous les volatiles deviennent complètement dépendants de vous.

    Quand les temps sont durs, les oiseaux ne sont pas difficiles et se contenteront de ce qu’ils peuvent trouver : des miettes de pain, de la margarine… Le «must» pour eux est de disposer d’un mélange de graines ou des boules de graisse. C’est en effet le meilleur moyen d’attirer tout un panel d’oiseaux autour de chez vous. Si vous désirez réaliser vous même ces assortiments vous pouvez y intégrer par exemple des graines de tournesol, de maïs, du froment, de l’avoine, du blé, du millet, des noix, noisettes et pourquoi pas quelques fruits.

    Mélange de graines

    Mélange de graines

    Voici une liste des oiseaux que vous pourrez peut-être attirer dans vos jardins :

    • Des moineaux : Certes pas forcément très attrayants, mais ils ont le mérite d’apporter un peu de vie au jardin
    • Des mésanges : Très commune et peu craintive vous la trouverez souvent autour des mangeoires. Facilement reconnaissable avec une tête blanche en noire et son ventre jaune.
    • Des tourterelles : Un peu plus grosses que les deux espèces précédentes, elle s’apparente à un pigeon
    • Des merles : Généralement peu appréciés dans les vergers au printemps, ils ont un plumage noir et un bec orange
    • Des rouges-gorges (si vous êtes chanceux) : Ils préfèrent trouver leur nourriture au sol, mais on les retrouve parfois autour des mangeoires à faire de bons festins 
    • Des pics (épeiche, vert, mar, à dos blanc…) : Plus timides, mais à la campagne vous aurez peut-être la chance d’en voir.
    • Et bien d’autres en fonction de vos régions

    Pour ce qui est des mangeoires ce n’est pas les formes et modèles qui manquent.

    Mangeoire pour oiseaux

    Mangeoire pour oiseaux

    Si vous ne souhaitez pas en acheter une, ce n’est pas très compliqué d’en construire une par vos soins avec quelques morceaux de bois et un peu d’imagination. Un simple récipient sur un rebord de fenêtre à l’abri de la neige peut même s’avérer suffisant.

    Mangeoire "tube" dans un arbre

    Mangeoire "tube" dans un arbre

    N’oubliez pas non plus que toutes ces bêtes à plume ont également besoin de boire alors casser la glace de vos bassins ou créer des petits points d’eau dans lesquels ils pourront s’abreuver.


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