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Je fais partie de ces fanatiques de Noël pour qui c’est un bonheur toujours « neuf » de voir un visage d’enfant s’illuminer dès qu’on lui parle du Père Noël ! Le vieillard à barbe blanche m’épatera toujours car depuis plusieurs siècles c’est lui qui, imperturbable, est le roi de la fête…, avec votre enfant bien sûr !
Une fête « attendue »
Grâce au Père Noël, nos enfants hyper-toniques, souvent adeptes du « je veux tout, tout de suite » vont soudainement se transformer en petits anges ! Tous attendent Noël et bizarrement début décembre la patience s’installe même chez les plus excités…
Alors profitez-en, et n’écoutez pas les détracteurs du Père Noël : qu’ils laissent donc les petits nourrir leur imaginaire avec le rêve de ce vieil homme généreux.
Les derniers rituels magiques de l’enfance – le Père Noël, la petite souris, les œufs de Pâques… sont indispensables pour montrer aux plus jeunes que la vie peut être pleine de belles surprises à condition de savoir les attendre ! Alors soyez celle ou celui qui va entretenir pendant les préparatifs en même temps le « suspense », l’enthousiasme et le sens de la générosité. C’est cela « l’esprit de Noël ! »Dis, il existe le Père Noël ?
Anaïs, 6 ans, a posé la question dans l’autobus d’une voix si forte que tous les passagers l’ont entendu et ont ri sous cape quand sa maman s’est lancée dans des explications « vaseuses ». Le papa de Valentin, 5 ans, a retourné la question en demandant à son garçon ce qu’il en pensait. Valentin a répondu qu’à son avis, le Père Noël existait et tant pis pour les copains qui soutiennent le contraire… Ils n’auront pas de cadeaux ! Son papa en a déduit qu’il pouvait attendre l’année prochaine pour voir si le doute s’installerait dans l’esprit de Valentin. Cindy, 7 ans, a annoncé que « cela faisait longtemps qu’elle n’y croyait plus » et que les cadeaux étaient achetés par les parents. Sa maman a confirmé tout en signalant que si le Père Noël n’existait pas pour « de vrai », il restait un rêve qui avait sa place même dans le cœur des grands.
La magie des préparatifs
Ce sont les grands-parents d’Alix qui ont eu l’idée de trouver des petits cadeaux – friandises, images, mots doux, devinettes… – correspondant à son « calendrier de l’avent ».
Ce calendrier – avec une fenêtre à ouvrir pour chaque jour de décembre jusqu’à Noël – peut être acheté ou même fabriqué en famille. Dans chaque fenêtre, une illustration avec pourquoi pas un bonbon, un petit cadeau-surprise signe d’affection, d’imagination (et même d’humour).
Vous pourrez aussi organiser les week-ends un atelier de Noël pour réaliser ensemble le décor de la fête « fait maison » : une bombe de peinture dorée, des paillettes, du papier crépon, des breloques, des pommes de pin… et l’incontournable sapin ! Tous ces préparatifs peuvent être « sonorisés » avec des chants (Petit papa Noël…), des comptines ou en écoutant des contes traditionnels.Cadeaux : il veut toute la boutique !
Chez les parents de Marine et Edouard, les catalogues de jouets sont « épluchés » par les enfants dès le mois de novembre. Chacun surligne avec un feutre de couleur différente les cadeaux rêvés – on fait le compte : 15 pour Marine, 18 pour Edouard ! Disputes (gentilles !) ramènent à la raison. Leurs parents remettent bien sûr un peu d’ordre dans les petites têtes en rappelant que Noël comme les anniversaires c’est aussi le plaisir de la surprise.
Quant à la « lettre au Père Noël » aucune raison de ne pas l’envoyer. Même si elle se transforme en simple « bon de commande ». On peut rappeler tout en respectant la liberté d’écriture que le Père Noël doit penser à beaucoup d’enfants et qu’il ne peut satisfaire tous les souhaits de notre petit(e) chéri(e).
Pour Noël on va chez qui ? Qui sera là ?
Il n’y a pas de situation modèle. Si l’esprit de la fête est là après tout qu’importe. J’ai demandé à différents parents de me raconter de quelles façons ils célébraient Noël. Voici 2 réponses (parmi beaucoup d’autres) :
« Si Noël est surtout la fête des enfants, nous réunissons ce jour-là toute notre « tribu », expliquent les parents d’Elsa, 2 ans, et de ses grands frères Mathis, Simon et Rémi, 7, 9 et 12 ans. Les enfants voient que les grands-parents, oncles et tantes, cousins, cousines… sont heureux de se retrouver. Ça leur donne une image joyeuse de la famille et une vision plus claire de la place de chacun – adultes et enfants – dans le « groupe ».
C’est très différent dans la famille de Lou et Vanessa, 3 et 9 ans, qui enchaînent les fêtes mais à effectifs réduits : le soir du 24 avec la famille proche, déjeuner du 25 chez les grands-parents avec l’arrière-grand-mère. Le 28, c’est l’anniversaire de Lou, puis réveillon le 31 chez le tonton à la campagne. Le premier dimanche de janvier, Vanessa retrouve son papa, séparé de sa maman depuis 2 ans, pour une fête où elle invite des copines et des copains.
La période de Noël – parfois difficile pour les enfants de parents séparés – est ainsi, aux dires de la maman de Vanessa et Lou, un des moments les plus forts de l’année ! Certainement parce qu’elle a réussi à mettre en place cette « chaîne de fêtes » où chaque « maillon » a son importance.
Pour conclure… Joyeux Noël et bonne année !
Madeleine Deny.Histoire de Pères Noël
Le Père Noël, personnage quasi universel a pour ancêtre Saint Nicolas, celui qui aurait ressuscité miraculeusement trois enfants (coupés en morceaux et mis au saloir !). Dans la mythologie enfantine des pays nordiques – où il s’appelle Santa Claus – il est représenté en vieil homme joufflu et débonnaire distribuant toutes sortes de cadeaux aux petits. Les immigrants hollandais qui le nommait Sinter Klaus l’emmenèrent aux États-Unis. Il y a 150 ans, il est représenté pour la première fois dans son costume rouge garni de fourrure blanche. S’y ajouteront le traîneau, les rennes… et la neige de Noël : un mythe est né !
Dans certains pays chrétiens, l’Église a tenté de résister à la « Père Noël mania » parce qu’elle risquait de faire oublier la crèche et la naissance de l’enfant Jésus… mais sans grand succès !!
Aujourd’hui le Père Noël est présent partout, même en Chine ! Il lui reste cependant quelques concurrents mais de la même famille. En Russie, c’est le Père Gel qui apporte des cadeaux. En Italie, le 6 janvier, Befana la sorcière gâte les gentils enfants mais punit les vilains. En Espagne, ce sont les rois mages qui ont le bon rôle…
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EQUINOXE AUTOMNE 2017 - Le changement de couleur des feuilles et la transformation des arbres en automne s'appuient sur un processus bien particulier, tout comme l'événement astronomique qu'est l'équinoxe d'automne...
[Mis à jour le 22 septembre 2017 à 23h24] C'est officiel, nous connaissons le dernier jour de l'été ce vendredi 22 septembre. Demain, la saison estivale sera derrière nous. Si le soleil va se faire de plus en plus rare au fil des semaines, le thermomètre va également se refroidir. Pourtant, le véritable symbole de l'automne sont les feuilles qui tombent des arbres pour se poser doucement au sol. Le phénomène astronomique responsable de ce changement de saison s'appelle "l'équinoxe d'automne" 2017. Ce terme vient du latin "aequinoctium" et signifie "egal" pour aequus et "nuit" pour nox. Lors de l'équinoxe d'automne, les rayons du soleil forment un angle droit avec l'axe terrestre et se divisent sur les deux hémisphères de la planète. L'une des particularité de l'équinoxe d'automne est que la durée de la nuit est la même sur celle du jour. La date de cette journée spéciale varie chaque année entre le 21 et le 24 septembre.
Mais sur quoi repose le paysage spécifique à l'automne, avec ses feuilles "décolorées" et ses arbres dénudés ? Les feuilles disent en fait au revoir à leur couleur verte des beaux jours en perdant momentanément la chlorophylle dans leurs cellules végétales. Ce pigment activateur de "vert" disparaît en effet de ses hôtes en parallèle des baisses de température et de lumière. Les feuilles deviennent alors rouge, orange, jaunes.
Comme l'explique le Huffington Post dans un article tout entier dédié au sujet, les arbres préparent même depuis déjà plusieurs semaines leur nouveau look. Et si personne ne semble s'étonner que chaque année, ils se déshabillent pour retrouver ensuite leur habit de verdure, le forestier allemand Peter Wohlleben écrit, dans son ouvrage à succès passionnant "La vie secrète des arbres" : "la chute et la repousse annuelle des feuilles sont un petit miracle, car le processus implique que les arbres aient la notion du temps". La science explicite le phénomène ainsi, comme le relaie Sciences et vie : pendant l'hiver, les arbres sont en état de "dormance", mais avant cela, jusqu'à fin octobre environ, ils passent d'abord par un état de transition appelé "paradormance" lors duquel sa croissance ralentit, avant de se stopper intégralement. L'arbre stocke aussi du soleil pendant les beaux jours, à la manière de carburant pour ses nouvelles pousses au printemps. Un peu comme un ours qui anticipe son hibernation de plusieurs mois.
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Halloween 2017, 2018 et 2019 - Date et origine
Citrouilles d'Halloween (mrsdkrebs / CC-by)Dates d'Halloween
Halloween est prévue aux dates suivantes :
- mardi 31 octobre 2017
- mercredi 31 octobre 2018
- jeudi 31 octobre 2019
La date est fixe, chaque année elle a lieu le 31 octobre.
Origine d'Halloween
Le terme Halloween est l'abréviation anglaise d'"All Hallow's Eve", qui pourrait être traduite comme la veille de Tous les Saints ou la veille de la Toussaint1. Cette fête où l'on peut croiser des zombies, des vampires et autres déguisements effrayants, est en fait un héritage celtique d'une fête très ancienne, la fête de Samhain.
L'héritage d'une fête celtique
La fête de Samhain, Samain ou encore Samonios, est une célébration païenne et celtique qui commémorait la fin des moissons, la fin de l'été et le début de la saison courte (appelée la saison sombre en opposition avec la saison claire). Elle existe depuis environ 2500 ans et était fêtée le 31 octobre, qui correspondait au dernier jour de l'année du calendrier celte2. Lors de cette célébration, les druides priaient les Dieux pour les remercier des récoltes de l'année écoulée et afin qu'ils assurent leur protection durant l'hiver3.
La fête durait 7 jours, 3 jours avant la Samhain et 3 jours après, et était obligatoire. Elle avait pour but d'accueillir la nouvelle année, mais aussi les défunts, autorisés à rendre visite aux vivants ce seul jour de l'année4. Les disparus étaient honorés par un grand repas et avaient leur place à table1.
Les druides allumaient des feux sacrés pour faire revenir le soleil et chasser les mauvais esprits. Chaque habitant emportait chez lui une part de ce feu sacré pour allumer un foyer nouveau dans sa maison. La citrouille utilisée aujourd'hui comme lanterne pourrait rappeler les réceptacles utilisés pour ramener le feu chez soi5, et qui étaient peut-être à l'origine des navets2.
Reprise par les Romains puis par les catholiques
Quelques siècles plus tard, l'Empire romain a étendu son influence jusque dans les territoires celtiques : la fête de Samhain sera peu à peu remplacée par une célébration à la fin des moissons en l'honneur de Pomona, déesse des arbres fruitiers3. La fête en l'honneur des disparus a cependant lieu le 21 février, dans le cadre de la célébration des Feralia2.
AU IVe siècle, la religion chrétienne devient obligatoire dans tout l'Empire. Les fêtes païennes sont lentement remplacées par des fêtes religieuses : la Toussaint est célébrée dans un premier temps au temps pascal. Plus tard, au VIIIe siècle, le pape Grégoire III la fixa à la date du 1er novembre. Les coutumes païennes persistèrent et Halloween, signifiant la veille de tous les saints, était fêtée le 31 octobre5.
Un folklore irlandais exporté aux États-Unis
En Irlande, mais aussi en Écosse et au Pays de Galles, la célébration de Halloween a perduré. Vers 1600, la tradition était d'installer devant chez soi un navet dans lequel on avait placé une chandelle pour guider les âmes. Pour effrayer les mauvais esprits, des visages grimaçants étaient découpés dans les navets2.
Au XIXe siècle, une grande famine s'est abattue sur l'Irlande. De nombreux Irlandais émigrèrent aux États-Unis emportèrent avec eux cette coutume : les citrouilles illuminées ont remplacé les navets5.
L'emploi de courge utilisée comme lanterne rappelle une autre légende irlandaise associée à l'étrange et aux mauvais esprits : la légende de Jack O'Lantern. Jack O'Lantern était un ivrogne cruel et méchant qui aurait joué aux cartes avec le diable. Plusieurs versions existent : dans l'une d'elles, le fait d'avoir gagné contre le diable lui assure de ne jamais aller en enfer. Dans une autre version, il aurait trompé plusieurs fois le diable qui cherchait à avoir son âme en lui jouant des mauvais tours.
À sa mort, Jack O'Lantern ne put entrer au paradis, les portes étant closes. Il ne fut pas non plus accueilli en enfer, le diable lui ayant fait la promesse de ne jamais aller en enfer. Destiné à errer jusqu'à la fin des temps, Jack a demandé au diable une lanterne pour s'éclairer. Il lui fournit un navet et des braises qui lui servirent de torche6.
Trick or Treat
Durant Halloween, les enfants, déguisés de manière effrayante, font du porte-à-porte en annonçant cette formule pour avoir quelques friandises5. S'ils ne récoltent rien, ils sont autorisés à faire une farce.
Les origines de la coutume Trick or Treat (un mauvais tour ou un cadeau) sont méconnues. Cette pratique était fermement ancrée dans la culture américaine dès 1950, puisqu'on la retrouve dans le comic strip Peanuts, plus connu sous le nom Snoopy et les Peanuts, ainsi qu’un épisode de Disney avec Donald Duck, nommé "Trick or Treat". Ceci dit, on retrouve dans certaines traditions celtiques de la Samhain des pratiques de déguisement, à l'aide de peaux d'animaux7.
Au moyen-âge apparait la pratique du mumming dans les îles britanniques, qui consiste à se déguiser et à effectuer des pitreries en échange de nourriture ou de boisson. La Toussaint et la fête des Morts dans les pays celtiques conservaient aussi certains rituels de la Samhain : les pauvres frappaient aux portes des maisons riches et recevaient des soul cakes (gâteaux d'âme) en promesse de prières aux disparus de la maison. Cette pratique appelée souling a été par la suite confiée aux enfants7.
En Écosse et en Irlande, les jeunes suivaient une pratique appelée guising : ils se déguisaient et demandaient des cadeaux de porte-à-porte. Au lieu de s'engager à prier pour les défunts, ils récitaient un poème, chantaient une chanson ou réalisaient un "tour" avant de réclamer leur cadeau, qui était le plus souvent un fruit sec ou une pièce7.
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Photo AFP
« Elle s’est endormie, on peut dire ». C’est avec cette formule théâtrale et simple à la fois que le compagnon de Danielle Darrieux, Jacques Jenvrin, a annoncé hier le décès de l’une des grandes Dames du cinéma français. Elle aura marqué de son empreinte la scène pendant sept décennies du XXe siècle et aura même poursuivi sa carrière jusqu’en 2010.
Quand tout a commencé, Mademoiselle Darrieu, n’était qu’une môme. Une gamine pétillante de 14 ans, qui ouvrait sa carrière avec Le Bal (1931) du réalisateur allemand Wilhelm Thiele ; l’histoire d’une adolescente qui s’ennuie et déchire les invitations à un bal que ses parents, un couple de parvenus, veulent donner pour élargir leur cercle mondain.
Un véritable mythe s’en va
C’était sa première apparition au cinéma, son premier rôle, son premier long-métrage. Elle tournera dans 103 autres au total, « plus que mon âge » disait-elle à l’aube de son centenaire le 30 avril dernier. Dans les années 1930, sa carrière débute de façon extraordinaire. « La petite fiancée de Paris » impose son jeu naturel, sa voix particulière, sa joie communicative, sa spontanéité attachante, sa beauté qui répond à tous les canons des années 1930.
« Tout le monde disait : ah, la petite fille », s’est souvenue un jour en souriant celle qui deviendra l’une des plus grandes vedettes du cinéma, à l’exceptionnelle longévité.
La débutante de l’entre-deux-guerres, d’abord cantonnée à des rôles de son âge, de jeune ingénue ou fantasque, devient vite l’actrice préférée des Français. Même Hollywood lui tend les bras. Elle y tourne son premier film américain en 1938, mais s’ennuie dans son exil doré et revient. Elle y retournera dans les années 1950.
DD : Danielle Darrieux est un mythe, comme ses partenaires sur scène qui ont pour nom Jean Gabin, Jean Marais, Bourvil, Fernandel, Louis de Funès, Alain Delon, Jean-Claude Brialy, Michel Piccoli…
Les plus grands réalisateurs l’ont fait tourner : ils s’appellent Billy Wilder, Maurice Tourneur, Henri Decoin (son premier mari), Claude Autant-Lara, Julien Duvivier, Sacha Guitry, Max Ophüls, Claude Chabrol, Claude Sautet, Jacques Demy. Un film lui a donné sa gloire : « Madame de… », tiré en 1953 du roman de Louise de Vilmorin, où elle campe la sublime comtesse Louise de…
Partenaire de Deneuve
Dans « Les Demoiselles de Rochefort », elle est la mère des jumelles jouées par Catherine Deneuve et sa sœur Françoise Dorléac. « C’est la seule femme qui m’empêche d’avoir peur de vieillir », disait Catherine Deneuve.
Deneuve-Darrieux… Les deux actrices se retrouvent en 2002 dans « 8 femmes » de François Ozon, alors jeune réalisateur. C’est son 99e film, elle chante comme elle avait chanté souvent, à ses débuts, dans des comédies musicales. « DD n’est pas qu’une comédienne, éclatante dans tous ses rôles, tous les genres : elle chante très bien » raconte Catherine Deneuve.
Cette élégante grande dame enjouée avait célébré en mai dernier ses 100 ans, loin des projecteurs, dans son petit village de l’Eure, à Bois-le-Roy, où elle vivait simplement. Elle s’était retiré des plateaux de cinéma et avait quitté les écrans avec « Pièce montée » de Denys Granier-Deferre, en 2010 après un début de cécité. Danielle Darrieux s’était mariée trois fois, avec Henri Decoin, le richissime play-boy Porfirio Rubirosa et le scénariste Georges Mitsinkidès, avec qui elle avait adopté un fils.
« Sa personnalité et sa grâce éternelle ont traversé les âges. D.D. une artiste, une légende, un siècle… », écrivait en mai dernier Alain Terzian, président de l’Académie des César.
Ses obsèques se tiendront mardi 24 octobre à Bois-Le-Roy. Dernier adieu à l’Éternelle Danielle Darrieux.
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Biographie
Jean Rochefort est né le 29 avril 1930 à Dinan. Fils de Célestin Rochefort, cadre dans l'industrie pétrolière, il grandit à Nantes avec son frère. Adolescent, il s'ennuie fermement dans sa paisible province. Contre l'avis de son père, qui souhaitait le voir intégrer une école de comptabilité, Jean Rochefort s'installe à Paris afin de suivre les cours d'art dramatique de l'école la rue Blanche puis du Conservatoire à partir de 1951. Ses camarades de jeu s'appellent Jean-Paul Belmondo et Jean-Pierre Marielle. La joyeuse bandene se quitte plus.
Jeune comédien en herbe, il est enrôlé par la Compagnie de théâtre Grenier-Hussenot, et joue dans de nombreuses pièces d'Harold Pinter, notamment au côté de Delphine Seyrig. Au cinéma, il fait ses premiers pas au début des années 60 dans des films historiques (Le capitaine Fracasse, Cartouche, Le masque de fer). Il tourne sous la direction de Philippe de Broca à plusieurs reprises dans les années 60 (Les tribulations d'un chinois en Chine, Le Diable par la queue). Il varie les registres et participe à de nombreuses comédies qui ponctuent sa longue filmographie. Dans les années 70, il prête son talent comique aux films d'Yves Robert (Le Grand blond avec une chaussure noire, Un éléphant ça trompe énormément, Nous irons tous au paradis). En 1976, il décroche le César du meilleur second rôle pour Que la fête commence de Bertrand Tavernier puis en 1978 celui de meilleur acteur pour Le Crabe-Tambour de Pierre Schoendoerffer. Acteur fidèle, il collabore également à de nombreuses reprises avec Patrice Leconte dans les années 90 (Le mari de la coiffeuse, Les grands ducs, Ridicule). En 1999, il reçoit un César d'honneur.
Dans les années 2000, l'acteur choisit ses rôles avec parcimonie et se tourne vers la jeune garde des cinéastes français; Bernie Bonvoisin (Blanche), Edouard Baer (Akoibon), ou encore Guillaume Nicloux (La clef). En 2004, il est de retour sur les planches dans Heureux ? de Fernand Raynaud. Plus rare sur les plateaux de tournages depuis 2009, il revient en 2012 avec L'artiste et son modèle de Fernando Trueba pour lequel il reçoit une nomination en Espagne au Goya du meilleur acteur. En juin 2015, il est à l'affiche dufilm de Philippe Le Guay, Floride.
Passionné de chevaux depuis sa plus tendre enfance – son grand-père possédait des chevaux de fiacre en Bretagne – il découvre l'équitation à 30 ans pour les besoins du film Cartouche de Philippe de Broca (1961). Dès lors, en dehors des plateaux de tournage, le cavalier se lance dans l'élevage de chevaux. Il possède le Haras de Villequoy dans les Yvelines. En 2000, sur le tournage de L'homme qui a tué Don Quichotte, l'acteur se blesse et doit se faire opérer d'urgence d'une double hernie discale, depuis il ne peut plus monter à cheval. En 2004, il reçoit la médaille du Mérite agricole pour avoir été à l'origine de la première transplantation d'embryons chez la jument. La même année, il commente pour France 2 les épreuves hippiques des Jeux Olympiques d'Athènes. En 2011, Jean Rochefort, également féru d'art, publie Le Louvre à cheval, un livre sur le cheval dans l'art.
Côté vie privée, Jean Rochefort est père de cinq enfants. Il se marie en 1960 avec Alexandra Moscwa avec laquelle il a deux enfants; Marie (née en 1962) et Julien (né en 1965). Durant sept ans, il partage la vie de l'actrice Nicole Garcia dont il a un fils, Pierre (né en 1981). En 1989, il épouse Françoise Vidal, architecte de vingt ans sa cadette, et excellente cavalière de saut d'obstacles. Ensemble ils ont deux enfants; Louise (née en 1990) et Clémence (née en 1992).
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