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    Novembre

    Je lui dis : La rose du jardin, comme tu sais, dure peu ; 
    et la saison des roses est bien vite écoulée.
    SADI.


    Quand l'Automne, abrégeant les jours qu'elle dévore, 
    Éteint leurs soirs de flamme et glace leur aurore, 
    Quand Novembre de brume inonde le ciel bleu, 
    Que le bois tourbillonne et qu'il neige des feuilles, 
    Ô ma muse ! en mon âme alors tu te recueilles, 
    Comme un enfant transi qui s'approche du feu.

    Devant le sombre hiver de Paris qui bourdonne, 
    Ton soleil d'orient s'éclipse, et t'abandonne, 
    Ton beau rêve d'Asie avorte, et tu ne vois 
    Sous tes yeux que la rue au bruit accoutumée, 
    Brouillard à ta fenêtre, et longs flots de fumée 
    Qui baignent en fuyant l'angle noirci des toits.

    Alors s'en vont en foule et sultans et sultanes, 
    Pyramides, palmiers, galères capitanes, 
    Et le tigre vorace et le chameau frugal, 
    Djinns au vol furieux, danses des bayadères, 
    L'Arabe qui se penche au cou des dromadaires, 
    Et la fauve girafe au galop inégal !

    Alors, éléphants blancs chargés de femmes brunes, 
    Cités aux dômes d'or où les mois sont des lunes, 
    Imans de Mahomet, mages, prêtres de Bel, 
    Tout fuit, tout disparaît : - plus de minaret maure, 
    Plus de sérail fleuri, plus d'ardente Gomorrhe 
    Qui jette un reflet rouge au front noir de Babel !

    C'est Paris, c'est l'hiver. - A ta chanson confuse 
    Odalisques, émirs, pachas, tout se refuse. 
    Dans ce vaste Paris le klephte est à l'étroit ; 
    Le Nil déborderait ; les roses du Bengale 
    Frissonnent dans ces champs où se tait la cigale ; 
    A ce soleil brumeux les Péris auraient froid.

    Pleurant ton Orient, alors, muse ingénue, 
    Tu viens à moi, honteuse, et seule, et presque nue. 
    - N'as-tu pas, me dis-tu, dans ton coeur jeune encor 
    Quelque chose à chanter, ami ? car je m'ennuie 
    A voir ta blanche vitre où ruisselle la pluie, 
    Moi qui dans mes vitraux avais un soleil d'or !

    Puis, tu prends mes deux mains dans tes mains diaphanes ; 
    Et nous nous asseyons, et, loin des yeux profanes, 
    Entre mes souvenirs je t'offre les plus doux, 
    Mon jeune âge, et ses jeux, et l'école mutine, 
    Et les serments sans fin de la vierge enfantine, 
    Aujourd'hui mère heureuse aux bras d'un autre époux.

    Je te raconte aussi comment, aux Feuillantines, 
    Jadis tintaient pour moi les cloches argentines ;
    Comment, jeune et sauvage, errait ma liberté, 
    Et qu'à dix ans, parfois, resté seul à la brune, 
    Rêveur, mes yeux cherchaient les deux yeux de la lune, 
    Comme la fleur qui s'ouvre aux tièdes nuits d'été.

    Puis tu me vois du pied pressant l'escarpolette 
    Qui d'un vieux marronnier fait crier le squelette, 
    Et vole, de ma mère éternelle terreur ! 
    Puis je te dis les noms de mes amis d'Espagne, 
    Madrid, et son collège où l'ennui t'accompagne, 
    Et nos combats d'enfants pour le grand Empereur !

    Puis encore mon bon père, ou quelque jeune fille 
    Morte à quinze ans, à l'âge où l'oeil s'allume et brille. 
    Mais surtout tu te plais aux premières amours, 
    Frais papillons dont l'aile, en fuyant rajeunie, 
    Sous le doigt qui la fixe est si vite ternie, 
    Essaim doré qui n'a qu'un jour dans tous nos jours.


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  • cette année le mois d'octobre commence bien 

    il fait beau est chaud ,on se croirai en été 
    on en profite ,de tout c'est moment de petit rien 
    mais faut pas rêver 'ce temps ne va pas durer
     
    l'automne va nous rattraper ,avec c'est feuille
    qui vont tomber ,est virevolter, devant notre seuille 
    les saisons sont tous vraiment  chambouler 
    avril est octobre en été ,est juillet il a fait frais
     
     
    printemps-2007-etes-fier-jardin_21508.jpg

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  • le mois d'aout mois ou jean tartre a sont anniversaire

    mois d'aout ou je fait défiller ,des livres, est des cahiers, des crayons de couleur

    derriere ma petite caisse, ou je passe tout le claire de mon temps

    quand je rentre apres une journée difficile,  enfin le soir a mon appartement

    j'aime  passer de bon moment sur mon ordinateur, et parler a mes amis sincére !

    je pense a mes vacances en corse, ou la c'étais le grand bonheur !

     

    castagnette54

    vacances en corse juillet 2011 194

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  • Proverbes du mois de juillet

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    Les abeilles en juillet
    Ne valent grain de millet.

     

    Entre juillet et aout
    Le boire est de bon goût.

    En juillet mois d'abondance.
    Le pauvre a toujours sa pitance.

    Qui veut beau navet
    Le sème en juillet.

    Pluie de juillet
    Eau en janvier.

    Juillet sans orage
    Famine au village.

    En juillet pluie du matin
    Est bonne au grain.

    Qu'on soit fumiste ou dramaturge
    C'est en juillet qu'on se purge.

    Si le 1er juillet est pluvieux
    Tout le mois sera douteux.

    Juillet ensoleillé
    Remplit cave et grenier.

    S'il fait beau en juillet, bonne récolte;
    S'il pleut, moisson molle.

    Pour avoir beau navet
    Juillet doit trouver le fait.

    Au mois de juillet,
    Bouche noire, gosier sec.


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  • nous sommes en juin
    mois du bonheur de retrouver le soleil
    qui brille de tout ses feus et les jours
    sont plus long ,les vacances approche
    ce mois est le plus attendu ,et il  n'a pas sont pareil!
     Castagnette54


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