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Rudy hirigoyen
Rudy Hirigoyen
Rudy Hirigoyen, né le 29 août 1919 à Mendionde dans les Pyrénées-Atlantiques et mort à Paris le 24 octobre 2000, est un
chanteur lyrique basque français.
Biographie
Né au Pays basque, à Mendionde exactement, le 20 août 1919, Rudy Hirigoyen suit ses parents à Paris en 1927. Il débute dans la vie active comme chasseur à l'hôtel Georges V, puis exerce comme coiffeur durant quatre années. En 1938 il remporte deux radio-crochets, et, l'année suivante, sans formation musicale, se classe premier au concours de l'Opéra et de l'Opéra-Comique avec un air de La Bohème de Puccini (Que cette main est froide), devant cent concurrents. Ce succès l'encourage à aborder une carrière de chanteur ? Rudy est alors un jeune homme fringant, de petite taille mais robuste avec un sourire franc comme l'or.
Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier, puis libéré en 1941. Choriste au théâtre du Châtelet, il se fait bientôt connaître en soliste. En1944, il connait ces premiers succès : (Ma belle au bois dormant, Au jardin de mon cœur, Pastourelle à Nina). Déjà, certain tel que Luis Mariano lui font une rude concurrence. En 1947 Rudy succède à ce même Luis Mariano dont il reprend La Belle de Cadix, de Francis Lopez, au Casino-Montparnasse d'abord puis ensuite en province. Rudy sera de fait le repreneur officieux de Mariano et connaitra un certain succès lors des reprsies notamment de Andalousie, du Chanteur de Mexico et du le Secret de Marco-Polo. Marianistes et hirigoyennais sont alors en guerre déclarée ! Rudy recrée ensuite Le Brigand d'amour (1951), Les Caprices de Vichnou (1951) au Théâtre de l'Étoile et, plus tard, Méditerranée (1964) au Théâtre du Châtelet. En marge de ces reprises, il assure également des créations : Pour toi (musique de Georges Dherain), Maria-Flora (musique d'Henri Betti, 1957) au Théâtre du Châtelet, et surtout Viva Napoli (musique de Francis Lopez, 1970) à Mogador. Jusqu'en 1987, il parcourt l'Europe interprétant des ouvrages de Francis Lopez (La Toison d'Or, La Route fleurie, Le Prince de Madrid, Gipsy). Sa dernière création est une opérette de Francis Lopez, Fandango, présentée en 1987 à l'Élysée-Montmartre.
Ce qui semble avoir manqué à Rudy Hirigoyen pour avoir eu la même réputation que Mariano, Guétary ou Dassary, est un grand succès auquel son nom eût pu être attaché. Il fit de belles créations mais pas un « tube ».
Sans doute, Rudy Hirigoyen toucha-t-il son sommet personnel en assurant, en 1947, à la Gaîté - Lyrique, avec élégance et une rare chaleur, la première reprise française de l'opérette de Franz Lehar : le Pays du sourire.
Rudy Hirigoyen a tourné également plusieurs films musicaux (Le Collège en folie, 1953, avec des chansons de Francis Lopez ; L'Auberge fleurie ; Partout ; Bonjour, bonheur).
Sa voix de ténor, montait dans l'aigu avec une grande aisance et qu'il pouvait tenir sur une longue durée. Cette légèreté doublée de souplesse, compensa un manque de puissance côté émission et autorisa le chanteur à n'être jamais un « braillard ».
Dans les années 1980, il accepte de donner des leçons de chant à la Cité des Artistes, rue Ordener, Paris 18e mais il n'a pas la pédagogie indispensable.
Enfin, il semblerait que ce Basque ait préféré Lyon à Paris. Il y finira ses jours.
Rudy Hirigoyen a été marié trois fois, il laisse une orpheline : Valérie.
- 1954 : Andalousie opérette d'Albert Willemetz et Raymond Vincy, musique Francis Lopez, Théâtre de la Gaîté-Lyrique
- 1957 : Maria Floraopérette livret Raymond Vincy, musique Henri Betti, mise en scène Maurice Lehmann, Théâtre
- du Châtelet
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Rudy Hirigoyen : un prince de l'opérette
- Après une éblouissante carrière au cours de laquelle il aura notamment été le fameux " Chanteur de Mexico " et l'inoubliable Bonaparte de " Viva Napoli", Rudy Hirigoyen a goûté dans son appartement croix-roussien, jusqu'en octobre 2000, date à laquelle il nous a quittés, au calme d'une retraite méritée. Sans avoir pour autant délaissé sa passion, puisqu'il était président d'honneur du Théâtre d'Opérette de Lyon.
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Bien que de mère bretonne, Rudy Hirigoyen ne peut de par son nom cacher ses origines paternelles basques. C'est d'ailleurs à Mendionde, calme village proche d'Hasparren, que le petit Rudy a vu le jour et vécu les premières années de son existence aux côtés de sa grand-mère. A l'âge de 8 ans, il rejoint pourtant la capitale où ses parents s'étaient installés. Ecolier jusqu'à 13 ans, chasseur à l'hôtel Georges V, puis coiffeur..., il ne tardera malgré tout pas à faire preuve de ses dons pour le chant. Sans avoir jamais travaillé sa voix, il obtient en effet le premier prix du concours des ténors pour l'opéra et l'opéra-comique grâce à son interprétation du grand air de "La Bohème" avant de remporter le grand concours de la chanson française à Nice, grâce à "Tiritomba". Sa décision est dès lors prise. Il sera chanteur et intègre en 1939 le conservatoire de Paris.
Surviendra la guerre et la dure expérience d'une année de captivité. Mais dès 1941, Rudy Hirigoyen rentre au théâtre du Châtelet où il interprète "Les valses de Vienne" de Johann Strauss. Sa carrière est alors lancée, au cours de laquelle le ténor se verra confier tous les grands rôles du répertoire de l'opérette. Une carrière longue de 57 ans, que notre homme évoque aujourd'hui avec un brin de nostalgie dans le confort de son appartement croix-roussien. De l'Alhambra à la Gaîté Lyrique, de Lyon à Marseille, du Canada à la Grèce, Rudy Hirigoyen s'illustrera dans "La Belle de Cadix", "Le chanteur de Mexico" où il succède à Luis Mariano, " Le pays du sourire", "Andalousie", " L'inconnue de Saint-Moritz ", " Maria Flora", "Méditerranée" ou " Rendez-vous à Paris"... Mais l'un de ses plus beaux souvenirs sera sans doute la création en 1969 à Lille de" Viva Napoli" que lui dédia Francis Lopez. Une opérette où il campera deux personnages, dont celui, saisissant, de Bonaparte. -
Mais sa carrière sera également cinématographique. Le nom de Rudy Hirigoyen apparaîtra au générique de trois films. " Musique en tête" de 1951 tout d'abord, avec Jacques Hélian, puis "L'auberge fleurie" et "Le collège en folie". Les souvenirs se succèdent alors dans la bouche de celui qui, non sans émotion, rappellait par ailleurs l'amitié qui le lia à Bourvil et que lui témoignait toujours Annie Cordy. Cette même amitié qu'il tissa avec tant de Lyonnais, à l'occasion de ses prestations toujours très attendues au théâtre de Villeurbanne puis à l'opéra. N'est-ce d'ailleurs pas à l'opéra que Sissi, celle qui deviendra son épouse attentionnée, tomba, alors qu'elle était âgée d'à peine 8 ans, sous le charme du... "Chanteur de Mexico" ? Bref, autant d'attaches qui, voici maintenant deux ans, décidèrent le couple à quitter la grande maison de Versailles qu'il occupait jusqu'alors, pour s'installer finalement entre Rhône et Saône. Rudy Hirigoyen créera sa dernière opérette, "Fandango" de Francis et Rodrigo Lopez, en 1987 à l'Elysée Montmartre, Ensuite, il remontera ponctuellement sur scène afin d'y interpréter les chansons qu'il contribua à rendre éternelles et qui firent sa renommée. - Artiste accompli, Rudy Hirigoyen était un être d'une extrême sympathie, ne détestant rien tant que l'hypocrisie. Accomplissant toujours son travail avec le soin du grand professionnel, il a toujours fouillé dans les moindres détails aussi bien son jeu que son chant, éblouissant son public tant par sa voix d'or, chaude et colorée que par son légendaire et radieux sourire lorsqu'il apparaissant sur scène.
- Mais l'opérette subissait alors les effets d'un certain désintérêt de la part des organisateurs de spectacles. Constatant une réelle demande du public en ce domaine, il a œuvré jusqu'à la fin, aux côtés des responsables de la compagnie Cala et des Amis du Théâtre d'Opérette de Lyon, à la résurrection de cette forme musicale sur les principales scènes lyonnaises. Grâce à son nom désormais indissociable de tant de succès certes, mais aussi avec cette gentillesse extrême qui caractérise les plus grands.
- Les admirateurs de Rudy Hirigoyen peuvent se procurer un CD regroupant 26 des plus célèbres succès de l'artiste, auprès de la Compagnie Cala au 04.72.07.98.58. Un émouvant enregistrement, avec le charme supplémentaire du crépitement des bons vieux 33 tours.
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