• Liz Taylor, mort d'une géante

    Liz Taylor, mort d'une géante

    L'actrice anglo-américaine Elizabeth Taylor est morte mercredi midi, à l'âge de 79 ans. Une place au soleil, La chatte sur un toit brûlant, Cléopâtre, Reflets dans un oeil d'or... L'icône du cinéma hollywoodien des années 60 avait été doublement oscarisée pour La Vénus au vison et Qui a peur de Virginia Woolf?.

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    Elizabeth Taylor incandescente dans Une chatte sur un toit brûlant. (Maxppp)

    Avec la disparition d’Elizabeth Taylor, mercredi, c’est tout un pan de l’histoire hollywoodienne qui s’éteint, celui de l’âge d’or des studios. L’actrice, oscarisée à deux reprises pour La Vénus au vison et Qui a peur de Virginia Woolf, fabuleuse de sensualité et de cruauté amoureuse dans Reflets dans un œil d’or, le plus sadique des films de John Huston où elle affronte Marlon Brando, est morte mercredi à l’hôpital Cedars-Sinaï de Los Angeles à l’âge de 79 ans des suites d’une insuffisance cardiaque.

    En 70 ans de carrière et près de 50 films, Elizabeth Taylor, véritable enfant de la balle qui fit sa première apparition à l’écran à l’âge de 9 ans, était le dernier Géant d’un âge d’or hollywoodien désormais révolu. Symbole du glamour et de la sensualité au cinéma, défrayant les chroniques d’un microcosme qui n’avait pas encore le nom de "people" avec son histoire passionnelle avec Richard Burton –mariage, divorce puis re-mariage- et ses huit unions matrimoniales, Elizabeth Taylor a traversé les années sans jamais perdre son aura. Cougar avant l’heure, celle qui prêta sa beauté et ses yeux violets à Cléopâtre, s’engagea dès les années 80 dans la lutte contre le Sida après le décès de son ami Rock Hudson et noua une amitié sincère avec un autre géant du spectacle américain, Michael Jackson.

    La bande-annonce de Soudain l'été dernier:


    Née en Angleterre en 1932, Dame Elizabeth Rosemond Taylor fait ses premières apparitions à l’écran, à l’instar d’un Patrick Dewaere ou d’une Brigitte Fossey en France, dès son plus jeune âge. Elle prend des cours de danse dès l’âge de 3 ans et cajole Lassie, le chien fidèle, dans son premier sur grand écran en 1943. Elle ne cessera plus de tourner. En 1951, elle se fait Une place au soleil, en compagnie de son ami et amant platonique de toujours de toujours, Montgomery Clift. Elle ne quittera plus le haut de l’affiche jusqu’aux années 70 et enchaîne les succès : Géant (1956), avec James Dean, La chatte sur un toit brûlant (1958) avec Paul Newman, La Vénus au vison en 1960, film méconnu mais qui lui permet de décrocher son premier oscar, Cléopâtre en 1963 où elle se dispute à l’écran comme à la ville avec Richard Burton.

    Elle retrouve l’homme qu’elle épousa deux fois dans Qui a peur de Virginia Woolf ?, en 1966. Mike Nichols, le réalisateur du Lauréat, utilise à merveille le déchirement réel du couple et son penchant pour l’alcool. Liz Taylor y décroche son second et dernier oscar dans un premier rôle. En 1967, elle tourne avec Marlon Brando sous la direction de John Huston dans un film trouble et dérangeant, Reflet dans un œil d’or, où, à 35 ans, sa beauté et sa sensualité éclatent. Ce sera l’un de ses derniers grands films. Suivront Boom, sous la direction de Joseph Losey en 1968 qui lui offre dans la foulée Cérémonie secrète (1969). Les années 70 sont moins florissantes pour Liz taylor et elle fait plus parler d’elle par ses mariages et son amour des bijoux que par ses rôles.

    La bande-annonce de Qui a peur de Virginia Woolf?:


    "Ma mère était une femme extraordinaire qui a vécu sa vie le plus intensément possible, avec beaucoup de passion, d'humour et d'amour", a déclaré son fils, Michael Wilding, dans un communiqué. "Bien que la nouvelle de sa mort nous laisse, ainsi que tous ceux qui l'ont aimée, effondrés, notre mère restera pour toujours une source d'inspiration en raison de sa contribution inlassable à notre monde".

    L’écrivain et critique de cinéma américain Steve Erickson, dans son dernier roman, Zeroville, met en scène un héros arborant tatouage d'Elizabeth Taylor et Montgomery Clift sur le crâne et fait dire à son personnage: "C’est la plus belle femme du monde!" Une source d’inspiration inépuisable en effet.

    La bande-annonce de Reflets dans un oeil d'or:

     

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