Les chasses aux oeufs et autres cloches ou lapins dopent la consommation de chocolat à Pâques par rapport au reste de l’année. Pourquoi une telle tradition ? Dans quelles proportions achète-t-on du chocolat et surtout, lesquels préférons-nous ? On fait le point.
Pourquoi mange-t-on du chocolat à Pâques ?
Au risque d’en décevoir certains, contrairement aux symboles de l’oeuf ou de la cloche, le chocolat en lui-même n’a aucune signification particulière pour le jour de Pâques. La tradition d’offrir des moulages en chocolat n’est en effet pas si ancienne. Les premiers oeufs en chocolat sont nés au XIXe siècle, suite aux progrès d’affinage de la pâte de cacao chauffée et à la mise au point des premiers moules.
Depuis, l’habitude de s’offrir des sujets en chocolat à ses enfants et ses proches s’est largement installée. En 2017, les Français ont consommé 14 500 tonnes de chocolat pour Pâques, en léger recul (-1,5%) par rapport à 2016.
"Avec près de 4% des ventes annuelles, Pâques est le deuxième marché de l’année pour le chocolat, derrière celui des fêtes de fin d’année qui représente 10% des ventes annuelles", indique Florence Pradier, secrétaire générale du Syndicat du Chocolat qui rassemble les principales entreprises du secteur implantées en France.
Le marché est aussi très lié à la météo : les ventes augmentent si le temps clément favorise l’organisation de chasses aux oeufs, souligne-t-elle.
En moyenne lors de la semaine de Pâques, chaque Français achète 900 grammes de chocolat pour un montant d’environ 18 euros. Attention tout de même à l’indigestion !
Les Français dans le top 5 mondial des consommateurs
A Pâques ou toute l’année, selon une étude Toluna, le chocolat est l’aliment préféré des Français : 97,8% en consomment régulièrement, dont 76,4% chaque semaine et 30,7% tous les jours.
Mais nous ne sommes pas les champions du monde de gourmandise : à l’échelle internationale, la France n’occupe "que" la cinquième position des consommateurs de chocolat, avec 7,3 kilos par personne et par an, selon une étude Caobisco de février 2017.
Les premiers sont les Allemands (11 kilos par personne et par an), suivis par les Belges (10,9 kg), les Suisses (10,8 kg) et les Britanniques (10 kg).
"On voit surtout récemment l’émergence de nouveaux consommateurs en Chine, en Russie et au Brésil", souligne le syndicat du chocolat.
Globalement, le marché du chocolat en France a représenté 378 850 tonnes en 2017, en prenant en compte les ventes de chocolat prêt à consommer, mais pas le chocolat utilisé comme ingrédient dans l’industrie agroalimentaire.
Quel chocolat préfèrent-ils ?
Selon l’étude Toluna, le chocolat noir reste le préféré des Français (56,8%), devant le chocolat au lait (53,9%) et le chocolat blanc (26,6%). Les consommateurs privilégient également de plus en plus les "grands crus" de chocolat, aux origines bien précises et aux arômes recherchés.
Côté produits, les préférences des Français vont vers la tablette de chocolat (62,1%), le fondant et moelleux (45,6%), le pain au chocolat (40,2%), la mousse au chocolat (37,1%), l’assortiment de chocolats (36,3%) et la pâte à tartiner (34%).
80 % de ces achats sont effectuées auprès de la grande distribution, les 20 % restant s’effectuant généralement chez les chocolatiers et dans les magasins spécialisés.
Côté marques, selon un sondage LSA de 2015, les Français privilégient les géants du secteur : Côte d’Or, Milka, Kinder, Lindt, et Fererro composent le Top 5.
Chocolat noir, au lait, blanc : de quoi parle-t-on ?
Bon à savoir : en France les différentes appellations de chocolat sont strictement encadrées par la loi. Selon le ministère de l’économie, le droit d’utiliser l’appellation "chocolat" dépend de la teneur minimale en cacao, qui influe sur l’intensité de la saveur.
La teneur en cacao doit obligatoirement être inscrite sur les étiquettes des produits, au moyen de la mention "cacao : x % minimum".
- Le chocolat noir doit contenir au minimum 43% de cacao dont au moins 26% de beurre de cacao et 14% de cacao sec.
- Le chocolat au lait doit contenir au minimum 25% de cacao sec, 14% de lait en poudre et 25% de matières grasses.
- Le chocolat blanc doit contenir au moins 20% de beurre de cacao et 14% de lait en poudre.
Un moyen de protéger les consommateurs de chocolats qui n’en seraient pas vraiment.