• Madère

    Madère par Jean-Pol Radu
    Madère © Jean-Pol Radu

    Sur fond lusitanien, l'archipel de Madère est un enfant des mers saupoudré de notes exotiques.
    Madère réunit, au milieu de l’océan, climat à la douceur légendaire et flore exubérante, qui lui vaut son surnom d'« île aux fleurs », montagnes volcaniques déchirées par l’érosion et vertigineux à-pics. Surpeuplée, l’île de Madère est une citadelle entaillée de toutes parts, avec ses parcelles de vigne indomptables accrochées aux pentes. À Funchal, capitale anglophile s’élevant en amphithéâtre vers les cimes, les paquebots accostent nombreux, comme au début du XXe siècle, lorsque l’aristocratie de l’Europe venait y goûter un mélange de tropiques et de sophistication. Au-delà des vagues s’ancre le reste de l’archipel : la petite Porto Santo, réputée pour sa longue plage de sable clair.
    Madère est baigné par un climat exemplaire. La végétation est foisonnante : camélias en fleurs en février, azalées roses à la fin du printemps, bougainvillées, mimosas, amaryllis, oiseaux de paradis symboles de l’île, flamboyants occupant les places des villages, jacarandas pleurant leurs pétales mauves dans les rues…
    Madère est devenu un jardin grandeur nature. La moindre terre disponible a été mise en culture, notamment grâce à l’ingénieux système d’irrigation des levadas, des canaux récupérant les eaux de pluie. Toutes les parcelles, ou presque, sont travaillées à la main.
    L’avènement du tourisme, puis l’entrée du Portugal dans l’Union européenne ont toutefois modifié bien des choses et, surtout, inversé la tendance à l’émigration. On vient désormais de toute l’Europe à la recherche d’une vie aussi douce que l’air

    Géographie

    L’archipel de Madère est constitué de l’île principale du même nom (740 km²), de l’île de Porto Santo (42 km²), ancrée à 50 km au nord-est, et de deux archipels déserts de trois îles chacun, les Desertas et les Selvagens (15 km² en tout). Le premier se trouve au sud-est de Madère, à 11 milles marins au large, le second bien plus loin (163 milles), à l’approche des Canaries.
    Madère est située à 980 km de la côte portugaise, 800 km de la plus proche des Açores, 600 km du Cap Juby au sud du Maroc et 460 km des Canaries.
    L’archipel, tout comme les Canaries, s’ancre sur un vaste plateau sous-marin rattaché à l’Afrique et à l’Europe, dont la profondeur oscille entre 2 000 et 4 000 m. Chacune des îles est le fruit d’une longue succession d’éruptions, qui amena un jour les volcans sous-marins à émerger.

     

    L'île de Madère grandit tant et si bien qu’elle culmine aujourd’hui à 1 861 m au Pico Ruivo et affiche une morphologie des plus accidentées, où dominent pics ciselés par l’érosion et plateau d’altitude, entre lesquels s’insinuent vallées et ravins. Au fil du temps, la végétation a colonisé cet espace vierge, donnant jour à une immense forêt de lauriers sauvages, dont la majeure partie a malheureusement disparu - les premiers colons y mirent le feu qui, dit-on, ne cessa de brûler durant sept longues années… C’est elle qui a donné son nom à Madeira (« bois »). Ses derniers vestiges ont été classés au patrimoine mondial par l’Unesco. Primaire à environ 90 %, cette forêt abrite nombre d’espèces endémiques. Les courants et les oiseaux ont apporté sur l’île toutes sortes d’espèces végétales africaines et européennes.

    L'île de Porto Santo offre un visage très différent : nettement plus plate et sèche que Madère, elle en est presque l’antithèse. Oubliez les criques rocheuses et les vagues agressives, ici le sable règne ! La plus belle plage s’étend sur 9 km. Sa « capitale », Vila Baleira, regroupe l’essentiel de la population.

    Les îles Desertas et Selvagens sont aussi d’origine volcanique. Les unes et les autres étaient autrefois fréquentées pour les producteurs de rouge de cochenille, une teinture issue de ce petit insecte broyé qui vit sur les agaves. Le premier connut même quelques tentatives d’implantation. Chaque archipel forme aujourd’hui une réserve naturelle, où l’on peut rencontrer des oiseaux marins et, dans les Desertas, une colonie de rares phoques moines.

    Climat

    Madère fait partie de ces rares endroits que l’on peut visiter toute l’année : à la même latitude que le Sud marocain, l’île bénéficie toute l’année d’une grande douceur, évidemment tempérée par l'altitude. Le climat est subtropical, avec des températures tempérées et une faible amplitude termique.
    Il fait en moyenne 17-18 °C en hiver, et 23-24 °C en été sur les côtes. Les minimales tournent autour de 10 °C, et les maximales dépassent rarement les 30 °C, influence maritime oblige.
    En montagne, c’est une autre histoire : les nuages s’accrochent et les pluies sont parfois virulentes, surtout d’octobre à décembre. Le printemps est la saison idéale pour profiter de la débauche florale de l’île et le début de l’automne pour assister aux vendanges. La température de l’océan bénéficie

    du Gulf Stream.

    Le développement du tourisme

    Véritable manne, le tourisme a permis à Madère de sortir de l’ornière et d’envisager plus sereinement l’avenir. Le développement des low-costs a entraîné une augmentation de la fréquentation touristique : Anglais (presque 25 % des visiteurs), Allemands (17 %) et même des Français (5,5 %). Du soleil pas cher et de la douceur au cœur de l’hiver : que demander de plus ?
    Au cours des 20-25 dernières années, les revenus générés ont vu bon nombre de Madériens expatriés en Amérique latine ou du Nord revenir au pays pour y profiter d’une vie plus agréable.
    La médaille a son revers dans quelques secteurs de l'île, comme, à l'ouest de Funchal, la multiplication des résidences secondaires et des complexes hôteliers. Mais il reste beaucoup d'autres endroits à découvrir dans cette île qui regorge de joyaux naturels, particulièrement sur la côte Nord.

    Traditions Madère

    Les Madeirois

    Réunis par une ferveur toute catholique (90 % de la population) et un goût vibrant pour la fête, les Madériens ont un caractère bien trempé. La pêche au cachalot, en simple canot à rames, abandonnée seulement au début des années 1980, témoigna longtemps de cette bravoure qui les animait.
    Paradoxalement ouverts aux horizons lointains et centrés sur la terre, les Madeirois sont longtemps restés isolés, d’un village à l’autre. Ils sont fiers de leur tradition d’autarcie. Malgré un sens aigu de l’entraide et de l’intérêt commun, chaque communauté, chaque hameau a ainsi cultivé avec entrain son caractère.
    Comme partout au Portugal, la famille, l’apparence et les signes extérieurs

    restent importants.

    Folklore

    À Madère, on ne badine pas avec la loi (certaines tout au moins) : toutes les fleuristes sont tenues de porter le costume traditionnel ! Voilà qui vous vaudra une sortie colorée au marché de Funchal…
    Cela mis à part, les fêtes, nombreuses, conservent une certaine importance, qu’elles soient religieuses ou liées au cycle des saisons et de la terre. Elles permettaient jadis au peuple, soumis à de rudes conditions de vie, de souffler un peu. C’est un moment privilégié pour entrer en contact avec les îliens, toujours accueillants.

    Le carnaval, en février ou mars, résonne au son des écoles de samba de retour du Brésil.

    Puis vient le temps de la fête de la fleur, au printemps ; un magnifique cortège traverse alors la capitale.

    Pâques est naturellement célébré dans ce bastion catholique, mais finalement pas autant que les fêtes mariales, en août - pèlerinage de São Vicente à Porto Santo, puis à l’église Nossa Senhora do Monte à Madère.

    Vient ensuite le temps des vendanges, le plus attachant. Plusieurs bourgs accueillent l’occasion avec faste. Parmi eux, on aime bien Estreito de Câmara de Lobos, agrippé à flanc de terrasses au-dessus du joli port de Câmara. La deuxième semaine de septembre, le village revêt pour l’occasion les costumes colorés d’autrefois et ressort les vieux instruments, triangles, machetes (guitares) et étranges brinquinhos décorés de poupées.
    Tout commence de bon matin par une cueillette symbolique, au cœur des carrés de vigne. Sous les treilles, les paniers d’osier s’emplissent de grappes lourdes et charnues, avant d’être déversés dans de grandes corbeilles. Les enfants, les grands-mères, tout le monde met la main à la pâte. Une heure passe avant que le cortège ne s’ébranle : on regagne le centre en une sorte de procession. Certains hommes en gilet et bonnet de laine à pompon transportent les panières, d’autres les borrachas (outres de peau) jadis utilisées pour apporter le vin de la lointaine côte nord jusqu’à Funchal.
    Étapes suivantes : fouler les grappes aux pieds, avant de goûter le jus et, surtout, le nectar de l’année passée, distribué gratuitement à la ronde. Santé !

    À Porto Santo, septembre est l’occasion du festival de Colomb : pendant trois jours, costumes et répliques de bateaux sont à l’honneur. Histoire de ne pas oublier que le navigateur épousa la fille du capitaine donataire de l’île…

    On termine l'année sur la Saint-Sylvestre, par un spectaculaire feu d’artifice sur la baie de Funchal ; on vient du monde entier pour l’admirer

    Transports Madère

    Avion

    La TAP relie Funchal à Paris, Marseille, Lisbonne et Porto. L'île de Porto Santo est elle aussi reliée à ces 4 villes. L'aéroport de Madère est en réalité situé à Santa Cruz, à 10 km de Funchal. Avec les taxes, les vols reviennent environ 2 fois plus cher que le bateau.
    Par ailleurs, la compagnie portugaise SATA assure des liaisons directes Paris-Funchal.

    Ferry

    Le ferry de la Porto Santo Line assure des liaisons quotidiennes entre Funchal, sur l'île de Madère, et l'île de Porto Santo. La traversée dure 2h15. Compter 56,70 € l'aller-retour en haute saison. Plus d'infos sur les tarifs du ferry dans la rubrique consacrée au budget.

    Bus

    L’île de Madère est desservie par des bus à une fréquence faible. Certains sites isolés ne sont accessibles qu’en voiture ou en taxi (pour les départs de randonnées, par exemple). Autre inconvénient des bus : leur lenteur. L’office de tourisme de Funchal fournit un livret regroupant les horaires.

    Voiture

    La voiture procure évidemment une liberté de mouvement inestimable, et permet de voir bien plus de choses que si l’on s’en remettait aux seuls transports en commun. Les locations coûtent à partir de 200 € la semaine pour une voiture de catégorie A. Il faut être âgé d’au moins 21 ans, présenter un permis de conduire national et une carte verte.
    Les routes sont assez bonnes, mais dans l’ensemble très tortueuses. La voie est parfois étroite, et souvent à flanc de falaise. On n’avance donc que très doucement (40 à 50 km/h, pas plus), sauf sur les sections où de nouvelles routes entrecoupées de ponts et de viaducs, financées par l’Union européenne, ont été construites. Plus pratiques, certes, mais ceux-ci défigurent des pans entiers du littoral sud.
    À Funchal, le trafic est souvent dense et les places de parking rares. Mieux vaut alors emprunter la navette de votre hôtel, un taxi ou un bus urbain pour relier le centre aux hauteurs de la ville.
    À défaut de voiture, on peut tout à fait envisager de louer une moto ou tout autre deux-roues. C’est même sans doute préférable à Porto Santo, où les distances sont courtes (il existe aussi un service restreint de bus).

    Cuisine

    La cuisine portugaise, largement présente à Madère, avec quelques variantes locales, s’oriente à part égale vers les produits de la mer et ceux de la terre. Le poisson, frais pêché, le maïs, les légumes, préparés à l’huile et souvent à l’ail, constituent la base de l’alimentation. La viande demeure très appréciée. Les repas sont souvent accompagnés d’un bon vin du continent.

    Hors-d’œuvre (Acepipes)

    Même en plein été, on vous proposera souvent une soupe : sopa de tomate e cebola (tomate et oignon), de legumes gratinada (gratinée aux légumes), caldeirada (soupe de poisson). Vous trouverez aussi des salades de tomates, de thon (parfois frais, souvent en boîte), etc.

    Plats de viande

    Porc et bœuf sont les deux viandes favorites des Madériens, le plus souvent bouillies ou préparées en ragoût, ou encore cuisinées au vin et à l’ail.
    En accompagnement, vous rencontrerez le milho, une farine de maïs le plus souvent frite, des pommes de terre, du riz et des inhames (ignames), au goût rappelant la patate douce.
    Parmi les plats traditionnels locaux, citons l’emblématique espetada, une grande brochette de bœuf saupoudrée de gros sel, enfilée sur une branche de laurier et souvent grillée sur un feu de brindilles du même arbre - plus spécifiquement réservée aux jours de fête.
    Le caldo verde est un mélange de boudin noir et de chorizo servi avec du chou vert et de la purée de pommes de terre. Typiques également, les tripes aux haricots. Bref, des plats de la terre, parfois un peu roboratifs.

    Poissons

    Il y aurait, dit-on, 365 façons d’accommoder la morue (bacalhao), autant que de jours dans l’année. En réalité, comme la plupart des poissons, la morue est le plus souvent simplement grillée. Sardines, rouget, poulpe, langouste, crevettes et gambas connaissent le même sort.
    L’espada, un poisson noir, long et plat, est préparé de diverses façons : poché dans du vin avec oignons et tomates, pané, grillé ou encore mijoté en ragoût avec haricots, tomates et épices.
    Le bife de atum (steak de thon), très courant, est souvent lui aussi servi grillé, aux oignons, avec du citron ou une sauce au vinaigre balsamique. Simple et délicieux.
    Vous trouverez aussi soles, murènes, mérous, tourteaux, araignées de mer et même truites. Les étonnantes brochettes de lapas mêlent tranches de lard et patelles…

    Desserts

    Au rayon des desserts, tartes et gâteaux généreusement fourrés de crème voisinent avec les bolos de mel, des pâtisseries très sucrées et friables à la mélasse, avec cannelle, fruits et noix. Ajoutons à cela toute une gamme de fruits méditerranéens et tropicaux.

    Boissons

    Madère est renommée dans le monde entier pour son vin, le vinho generoso, obtenu par coupage d’alcool, chauffé et vieilli en fûts de chêne. Plus spécifiquement destiné à l’apéritif ou au dessert, il en existe 4 variétés :
    - le sercial, issu d’un cépage rhénan, est un vin apéritif sec et léger, de couleur pâle, qui rappelle le xérès ;
    - le verdelho, demi-sec, frais et fruité, à la belle robe ambrée et au bouquet subtil, précède le repas ou accompagne la soupe ;
    - le boal, dont les premiers ceps furent amenés de Bourgogne, est un vin généreux et fruité, servi avec le fromage ou le dessert ;
    - le plus connu est toutefois la malvasia, originaire de Crète, généreuse et corsée. Idéalement servie au dessert, ou avec le café, cette malvoisie est la plus sucrée. Attention, entre 18 et 20 ° !

    Au rayon des vins de table locaux, le choix est limité. L’Atlantis rosé, assez fruité, ou blanc (sec), tire son épingle du jeu. On trouve cependant une vaste gamme de vins rouges et blancs portugais : célèbre vinho verde obtenu à partir de raisins pas encore mûrs, dão rouge ou blanc et pinhel rosé. À Curral das Freiras, on produit la jinja, un alcool de cerise assez léger.


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  • Corse

    Corse par Maurice Frappier
    Corse © Maurice Frappier

    La Corse est un petit rocher balancé dans un univers coupé en deux. En haut, le passé et ses souvenirs (vendetta, maquis), en bas, la mer.
    Les dieux de la Méditerranée auraient pu s’y installer en villégiature. La Corse est aussi le berceau d’une communauté longtemps malmenée par l’Histoire. Un peuple qui a souffert des envahisseurs et de l’isolement.
    Fille de la « mère » Méditerranée, la Corse a su tirer bénéfice de toutes les influences du Bassin. « Métisse » mentale et culturelle, la Corse ne renie aucunement les emprunts qu’elle a faits.
    Dure et tragique, secrète et sauvage, la Corse ne sera jamais seulement une région de plus sur la carte de la France. Rien qui soit rationnel ici : ni le relief ni le climat, ni les passions ni les maisons, ni les Corses. Les plages y sont bien sûr paradisiaques, les criques ultra-secrètes et les montagnes abruptes, accidentées.
    Cette île est un mélange de rocaille et de volupté, d’austérité et de parfums d’île lointaine. Accrochées à la montagne, isolées dans le maquis, les maisons de pierre et d’ardoise abritent autant de secrets de famille que de souvenirs de vendetta.
    Le maquis : c’est la Corse profonde ! Celle des cochons sauvages et des vaches en liberté, des fontaines au bord des routes, des longs hivers où l’on fabrique, loin du tohu-bohu de l’été, la coppa, le figatellu et la farine de châtaigne.

    Divisions administratives : une collectivité territoriale et deux départements, la Corse-du-Sud (préfecture Ajaccio) et la Haute-Corse (Bastia). Cette division est effective depuis le 1er janvier 1976 et a été pérennisée en juillet 2003 à la suite du refus, par référendum, de la réforme institutionnelle.
    - Superficie : 8 680 km². C'est la quatrième île de la Méditerranée après la Sicile, la Sardaigne et Chypre.
    - Point culminant : le Monte Cinto (2 706 m), et des dizaines de sommets à plus de 2 000 m.
    - Population : environ 300 000 habitants.
    - Densité : environ 35 hab./km².
    - Diaspora : on estime que 2 millions de Corses vivent hors de l'île (ce qui comprend les Corses nés en Corse et leurs enfants ayant gardé un lien avec l'île). Marseille serait la première ville corse au monde, avec environ 300 000 Corses.
    - Population active : 37 % de l'ensemble de la population.
    - Tourisme : il contribue à hauteur de 12-15 % au PIB régional.
    - Forêts : elles couvrent p46 % de la superficie de la Corse.
    - Produits exportés : à 80 % ce sont des produits viticoles, et des fruits, dont des agrumes (citrons, oranges, clémentines).
    - Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : le golfe de Porto (calanche de Piana, golfe de Girolata et réserve naturelle de Scandola).

    Économie

    La région se distingue de la plupart des autres régions françaises par la fragilité de son économie : un PIB par habitant inférieur d'environ 20 % à la moyenne nationale, un pourcentage d'emplois publics élevé (31 %), soulignant la faiblesse de l'emploi industriel, par exemple.
    L'un des enjeux de feu le processus de Matignon en 2000-2001 était « le décollage de l'économie corse ». On s'aperçoit combien économie et environnement sont liés : la Corse possède, avec sa nature généreuse, un capital inestimable que certains veuillent faire fructifier.
    Si la Corse est toujours ce paradis naturel si recherché, c'est aussi parce que l'industrie n'a pas débarqué sur l'île pour y faire les ravages que l'on connaît ailleurs. Le secteur industriel progresse, mais il n'emploie guère plus de 7 % de la population active (contre 18,5 % sur le reste du territoire). Si tant de Corses ont dû quitter leur île, c'est qu'ils n'y trouvaient pas de travail.
    Les touristes sont vus comme « l'or bleu », mais encore faudrait-il qu'ils se répartissent un peu mieux, afin de faire vivre aussi l'arrière-pays et pas seulement la frange littorale. Les dernières statistiques semblent prometteuses et incitent à un optimisme relatif, malgré certaines pesanteurs et difficultés.
    Des secteurs d'activité prometteurs existent : l'aquaculture marine, la nouvelle économie, mais pour toute création d'entreprise, les handicaps sont nombreux : insuffisance des sources de financement non dépendantes de l'État ou de Bruxelles, insuffisance de formation sur l'île.
    Quant à l'instrument miraculeux qui allait sortir la Corse de son sous-développement chronique, le PEI (Programme exceptionnel d'investissement), commencé en 2002, le scepticisme à son sujet a longtemps été de mise. Le démarrage a été laborieux. Pour la seconde convention (années 2007-2013), on a mis un coup d'accélérateur. La troisième et dernière convention a été signée en juin 2013.
    Le chômage n'en reste pas moins élevé (grosso modo le même taux que celui établi pour la France métropolitaine).

    Culture et traditions Corse

    Langue corse

    Le corse serait « un faiceau de parlers du groupe itaslien ». La langue corse n’est régulièrement parlée que par les personnes pagées et une poignée de jeunes. Pourtant, on estime à 70 % le nombre d’habitants sachant la parler !
    Depuis que le gouvernement lui a accordé en 1974 le statut de langue régionale, elle est enseignée à l'université de Corte et dans certaines écoles. Mais les puristes préfèrent fabriquer des néologismes néo-corsiens à base de français en oubliant les affinités anciennes avec l’Italie.
    Il faut aussi signaler la difficulté à « fixer » cette langue. Longtemps, elle n'a dépendu que de la tradition orale, et le problème pour l'enseigner est de se mettre d'accord sur un corse « généraliste » qui soit accepté par tous.

     


    Musique corse

     

    Chants profonds : les archétypes

    La musique corse est certainement avant tout une affaire de voix, de chant. De chants profonds, sans âge, transmis de mère en fille, de père en fils.
    On retrouve de grands types musicaux. Citons u chjam'e rispondi, joutes poétiques où deux chanteurs improvisent un duel précisément rimé ; u brinchisu, couplet pour célébrer un évènement heureux ; a paladina, chant guerrier ; a tribbiera, chant paysan ; a nanna, berceuse ; u sirinatu pour les jeunes mariés ; u lamentu pour les défunts.
    Enfin, les chants polyphoniques lors des sérénades et fêtes de villages ou lors de processions religieuses... Ces chants polyphoniques regroupent jusqu'à une dizaine de chanteurs, mais trois voix suffisent.

    La fin du chant traditionnel

    Cependant, la transformation de la société corse, qui a vu son économie et son organisation sociale changer radicalement au cours du XXe s, passant du mode pastoral et autarcique à une émigration massive vers la France continentale (sans toutefois couper le lien), ainsi que l'avènement du tourisme de masse et des moyens de communication actuels, ont eu raison du chant corse. Du moins ont bien failli en avoir raison.
    Il y avait bien, avant guerre, Tino Rossi. Mais quel rapport entre lui et la musique corse ? Ce rossignol d'opérette avait une voix exceptionnelle, mais il n'a pas du tout chanté l'âme corse. 

    Renaissance et reconnaissance

    Au début des années 1970, parallèlement au mouvement nationaliste, survint Canta u Populu corsu, bousculant les idées reçues grâces à ses polyphonies immémoriales et aux chansons de Jean-Paul Poletti. Ce groupe rendait au chant l'une des fonctions qui en Corse était sienne : faire redécouvrir son histoire, sa culture, son âme à ce peuple.
    Avant d'obtenir un grand succès au Canada, Petru Guelfucci fut avec Poletti l'un des fondateurs du groupe.
    I Muvrini, qui est certainement aujourd'hui le plus connu des groupes de musique corse, est également un « descendant » naturel de « Canta ». D’autres groupes, moins en vue, ne sont pas moins bons : Madrigale, qui refuse depasser par les fourches caudines du show-biz, Chjami Aghjalesi, I Surghjenti, Cinqui So (plus tendance world music) ou I Palatini

    La charcuterie

    Il faut absolument goûter la charcuterie corse, au goût subtil et parfumé. Les éleveurs de l'intérieur du pays produisent le prisuttu, la coppa, le lonzu, et le fameux figatellu, succulente saucisse de foie.

    Avertissement

    La quantité de charcuterie artisanale produite en Corse ne peut en aucun cas satisfaire à l'énorme demande estivale. En fin de saison, et même avant, bien des magasins n'ont plus de véritable charcuterie corse. Quant aux restaurants, seules les meilleures tables en proposent.
    Quant aux autres charcuteries, elles sont industrielles ou semi-industrielles, produites à partir de porcs bon marché importés, puis abattus ici.

    Le mythe des cochons sauvages

    Sous cette dénomination se glisse une erreur. Sous prétexte qu'ils se promènent en liberté dans les montagnes et se baladent parfois en bord de route, on les qualifie de sauvages. En réalité, ils ne le sont nullement et ont un propriétaire. Ces cochons se nourrissent principalement de glands et de châtaignes.

    Le long chemin vers une AOC

    La race porcine corse a été reconnue en 2006 par le ministère de l'Agriculture, et l'AOC si longtemps attendue a été mise en place très officiellement, avec son cahier des charges, en 2012, avec les premières ventes en 2013.
    Elle concerne la coppa, le prisuttu et le lonzu. Pour le figatellu et le saucisson, il faudra encore attendre.
    Pour info, la charcuterie industrielle coûte environ 16 € le kg ; l'artisanale double ou triple le prix pour la meilleure. Des éleveurs (moins d'une centaine) se sont regroupés au sein d'une association régionale afin d'obtenir cette fameuse AOC.

    Élevage traditionnel

    - Le prisuttu : jambon maigre traditionnel séché 8 mois au minimum.
    - La coppa : échine de porc taillée dans la poitrine et entrelardée, salée et séchée dans un boyau naturel. Il est poivré en surface après salage.
    - Le lonzu : filet de porc qui conserve sa couche de gras tout autour.
    - Le figatellu : c'est une saucisse à base de foie de porc (et autres abats) que l'on peut manger cru ou que l'on sert généralement grillée, accompagnée de pulenta (de châtaignes, tant qu'à faire). Attention : les figatelli doivent être consommés peu de temps après leur fabrication. Si l'on vous en sert en été, ce sera du congelé car les artisans ne le produisent pas après avril ou mai !
    - Et encore le salamu (saucisse fumée), le salsiccia (saucisson épicé). 

    Le gibier

    Maquis et forêts de l'île en recèlent en abondance, principalement du sanglier. Vous aurez plus de chance d'en manger en automne et en hiver, bien que tout le monde en ait dans son congélateur. Délicieux en daube, en pâté ou en saucisson. Pas mal d'oisillons : pigeons, grives, perdrix...

    Les viandes

    Outre celles déjà citées, quelques préparations traditionnelles : le cabri (cabrettu), le ragoût de porc ou autre (tianu), l’agneau ou le chevreau rôti ou en daube (stuffatu ), les tripettes à la sartenaise, etc. On accompagne ces plats de pâtes ou de pulenta (farine de châtaigne). Vous verrez aussi partout du « veau corse ».

    Les soupes

    Autre plat traditionnel servi en entrée. On en trouve de toutes sortes : aux légumes (soupe paysanne), ou à l'ail, aux oignons, etc. Mais la soupe corse traditionnelle est celle aux gros haricots blancs (soissons) et aux herbes, épaisse, et qui a mijoté avec du lard et des morceaux de viande.

    Les pâtes

     

    Héritage de la colonisation italienne, la pasta est un autre élément indissociable de la cuisine corse. Servie sous toutes ses formes et à toutes les sauces : raviolis (au brocciu), cannellonis (aussi au brocciu), lasagnes (au sanglier), pasta sciutta (à la langouste), etc. Le tout relevé d'huile d'olive et de tomates.

    Les poissons et fruits de mer

    Sur la côte, on conseille le poisson et les fruits de mer : rougets grillés, loups (bars) au fenouil, sardines farcies, sans oublier l'aziminu (bouillabaisse corse). La Corse poduit également de bonnes huîtres et des moules succulentes.

    Les fromages

    On trouve des fromages de chèvre ou de brebis partout en Corse avec cinq « types » principaux qui sont les fleurons des fromages fermiers. Parmi les plus connus, citons le chèvre de Sartène, à pâte dure, et les brebis à pâte plus ou moins molle du Niolo ou de l’Alta Rocca, mais il serait injuste d’oublier le Venachese, le Calinzana ou le Bastilicaccìu.

    Le brocciu (ou brucciu)

    Le brocciu (prononcez « broutch » avec un « ou » à peine audible en finale), on en voit partout, les Corses en mettent dans presque tous les plats ! Il s'agit d'un fromage blanc frais, très onctueux, préparé avec du petit-lait de brebis et/ou de chèvre additionné de lait entier. Il se mange frais hors saison, comme un dessert. Sinon, on le conserve avec du sel pour en farcir ensuite toutes sortes de plats : omelettes, raviolis, beignets, tartes, artichauts, poissons, etc.

    Les desserts

    En Corse, le repas se termine généralement par un fruit. Ceux de l'île sont souvent excellents, notamment les oranges. Sinon, pas mal de pâtisseries : beignets (fritelli), tartes aux noisettes ou autres (torta), gâteaux secs (canistrelli). Les gâteaux à la farine de châtaigne sont un régal. Le pastizzu, parfumé à l'anis, est servi dans le Nord de l'île. La grande spécialité corse reste le fiadone, sorte de tarte au brocciu et au citron, parfois imbibée d'alcool.

    Les miels

    Avec son extraordinaire richesse botanique et son climat, la Corse possède les conditions idéales à l'apiculture. Il existe six variétés de miels corses. Le miel corse bénéficie d'une AOC « Mele di Corsica ».

    Boissons 

    Les eaux

    Il y a trois eaux corses vendues en bouteilles : en eaux plates, Saint-Georges et Zilia. L'eau gazeuse d'Orezza, produite en Castagniccia, est une grande eau de table.

    Les vins

    Beaucoup de relief et donc de coteaux ; beaucoup de soleil et une pluviosité abondante, ainsi que des vents forts, jouant un rôle régulateur.
    La Corse a réussi à garder certains cépages bien à elle et bien adaptés à son terroir (granit, schistes et calcaire).

    On produit ici du vin de table (un quart de la production), du vin de pays (la moitié) et 9 AOC (à peine 25 %) : vins -de -corse (ils sont 6), ajaccio, patrimonio et muscat-du-cap-corse.
    - L’AOC la plus importante en surface et en volume est bien évidemment l’AOC régionale vins-de-corse.
    - L'AOC ajaccio est produite dans les environs de la ville. On y produit d'excellents rouges issus majoritairement du sciacarello, ainsi que quelques rosés et quelques blancs.
    - L'AOC patrimonio produit d'excellents vins, grâce à un mariage réussi entre des terrains calcaires et des cépages bien choisis. Cette toute petite production est d'une grande qualité, avec des prix forcément plus élevés.
    - L'AOC muscat-du-cap-corse correspond à un vin doux naturel.

    Les apéritifs

    Comment ne pas citer en premier le vin du Cap au quinquina, connu sous le nom de Cap Corse, à base de décoctions de plantes aromatiques, d'oranges macérées et de quinquina ? On boit aussi beaucoup de pastis, dont les locaux Dami et Mannarini. Le Casanis est très présent sur les tables des cafés.

    Les liqueurs

    Servies en digestif dans la plupart des restos, les liqueurs sont une autre spécialité insulaire, fabriquées à partir de toutes les plantes du maquis : menthe, myrte, châtaigne, noix, anis, violette ou orange, ou tout autre fruit. 

    Les bières

    La brasserie Pietra produit des bières à la farine de châtaigne. L’une, ambrée, la Pietra, est traîtresse avec ses 6° ; l’autre, la Serena, est une blonde un peu plus légère (5°), au final légèrement citronné. Il en existe une troisième, la Colomba (5°).
    On les trouve un peu partout sur l’île, en bouteilles, et parfois à la pression dans les bars.

    Itinéraires conseillés Corse

    Bastia et le cap Corse

     Bastia et ses environs

    • La cathédrale Sainte-Marie-de-l'Assomption 
    • L'oratoire de la Confrérie de la Sainte-Croix
    • Dans les environs de Bastia : l'oratoire de Monserato, l'ancienne cathédrale de la Canonica

    Le cap Corse

    • Saint-Florent et le Nebbio : la cathédrale de Nebbio 
    • Dans les environs de Saint-Florent (environs de Murato) : l'église San Michele

    La côte ouest de Piana à Ajaccio

    • Les calanche de Piana 

    Ajaccio et ses environs

    • Ajaccio : le musée Fesch 
    • Dans les environs d'Ajaccio : les îles Sanguinaires

    Le golfe du Valinco et le Sartenais

    • Sollacaro : le site préhistorique de Filitosa 

    Le Grand Sud corse

    • Bonifacio : le phare de Pertusato
    • Depuis Bonifacio, excursions en bateau vers les falaises, les calanques et les grottes marines
    • Depuis Bonifacio, excursions en bateau sur les îles Lavezzi et Cavallo

    L'Alta Rocca

    • Levie : le musée de l'Alta-Rocca 

    La Corse intérieure

    • Dans les environs de Calacuccia : le défilé de la Scala di Santa Regina
    • Corte : le musée d'Anthropologie de la Corse 
    •  
    • La vallée de l'Asco : les gorges de l'Asco

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  • Visiter Grenoble

    Un petit voyage à Grenoble ?

    Ville historique, culturelle, scientifique et sportive, Grenoble est la ville idéale pour un voyage plein de découvertes. Au cœur des montagnes alpines, vous pourrez profiter de la nature qui vous entoure : balades dans les ruelles médiévales, restaurants gastronomiques ou randonnées pédestres.

    Pour découvrir la ville de Grenoble et ses alentours, l'Office de Tourisme vous donne les moyens de bien préparer votre voyage : découvrez toutes les possibilités que vous offrent l’Office de Tourisme de Grenoble et ses partenaires pour un voyage réussi !

    Visites guidées hiver-printemps (janvier > juin 2014)

    Un printemps haut en couleur au rythme du programme de découverte concocté pour vous !
    (Re)découvrez Grenoble en famille, seul ou entre amis et voyagez dans la ville de l'Antiquité au troisième millénaire. Patrimoine, sciences, industrie ou Histoire, les thèmes foisonnent et Grenoble est à vous !

     

     

    Et si vous découvriez Grenoble à votre rythme ? Places, ruelles, lieux chargés d'histoire et curiosités de la ville: Nous vous mettons à disposition des appareils audio-guides, dernière génération.

    Séjours tout compris

    Vous cherchez la tranquillité d'un séjour "tout compris": Laissez-vous séduire par les offres packagées autour d'un séjour culturel, d'une escapade loisirs ou d'une découverte !

    Promenades en ville

     

    Prenez le temps de concocter votre programme pour une promenade en ville. Flânez dans la capitale des Alpes au gré des sites historiques et des rues animées. Laissez vous conter les lieux attractifs.


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  • Ski de fond Jura

    Le ski nordique sur la station des Rousses


    Loin des usines à ski, les domaines skiables de la Station des Rousses sont authentiques et à échelle humaine pour se ressourcer à la montagne… En ski de fond, découvrez l’un des plus beaux domaines français sur environ 220 km de pistes !


    Un paradis blanc au cœur du Parc Naturel du Haut-Jura qui abrite une faune et une flore d’exception (domaine récompensé par la plus haute distinction du label Nordique France, 4 sapins).


    Skis aux pieds découvrez de nouvelles sensations seul ou en famille avec notre circuit "Baladaski" ou bien ayez l'âme rêveuse avec la piste des pensées (créée en 2012).

    Consultez les tarifs de ski de fond sur la station.




    La piste des Pensées - Haut-Jura

    Site incontournable de la pratique du ski nordique sur la Station des Rousses, la forêt du Risoux, par sa conception, facilite la réflexion et libère l’esprit de tous les tracas quotidiens. C’est ainsi que 15 panneaux de citations philosophiques, réfléchies ou amusantes, sont à découvrir le long des pistes de ski de fond du Risoux (1 piste bleue et 2 pistes rouges).

    Les skieurs sont invités à communiquer à la station (offices de tourisme, points de vente) leurs propres sélections de citations qui pourront être retenues et paraître lors des prochaines saisons hivernales.


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  • Stations de ski des Pyrénées


    stations ski Pyrenees

    Les Pyrénées sont une chaîne montagneuse qui traverse six départements français : les Pyrénées-Orientales, l'Aude, l'Ariège, la Haute-Garonne, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques. Cette chaîne délimite également la France et l'Espagne en passant par la principauté d'Andorre.

    Les Pyrénées sont réputées pour leurs lacs. Elles possèdent la plus forte densité lacustre des massifs montagneux d'Europe avec pas moins de 2500 lacs.

    La beauté des paysages des Pyrénées séduit de nombreux randonneurs en été. C'est au cours de randonnées pédestres que vous pourrez découvrir la merveilleuse faune des Pyrénées : l'isard, le pottock, le bouquetin, la marmotte, l'ours, l'aigle royal, le faucon, le vautour et bien d'autres encore... La flore y est aussi magnifique : pin sylvestre, pin à crochets, sapin pectine, la gentiane, les petites orchidées ou encore les lys des Pyrénées.

    Contrairement aux Alpes, les stations de ski des Pyrénées sont beaucoup moins concentrées et moins urbanisées. Leur côté sauvage est d'ailleurs recherché par de nombreux touristes en quête d'authenticité. Les Pyrénées comptent à elle seule 38 stations de ski, parmi lesquelles Saint Lary Soulan, Cauterets, la Mongie, Superbagnères, Font Romeu, les Angles et bien d'autres encore... 



    LES STATIONS DE SKI DANS LES PYRÉNÉES


    Stations des Pyrénées Département Altitude Nb. pistes Nb. remontées
             
    Hautes Pyrénées 1400-2500m 69 39
    Hautes Pyrénées 1850-2500m 33 15
    Hautes Pyrénées 1850-2400m 33 11
    Hautes Pyrénées 1600-2400m 47 16
    Hautes Pyrénées 1400-2560m 41 17
    Hautes Pyrénées 1700-2400m 55 32
    Pyrénées Orientales 1650-2213m 40 23
    Pyrénées Orientales 1600-2400m 31 19
    Pyrénées Orientales 1600-2500m 21 12
    Pyrénées Orientales 1650-2213m 40 23
    Pyrénées Atlantiques 1400-2450m 28 14
    Pyrénées Atlantiques 1527-2153m 25 13
    Haute Garonne 1440-2260m 28 15

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