• Turquie

    Turquie par Stachow Danielle
    Turquie © Stachow Danielle

    Quand on rêve de la Turquie, on se la représente avec des images bien précises. C'est un narghilé fumé nonchalamment en regardant la mer vraiment bleue, des bazars pleins de tapis et d'odeurs, étincelants de cuivres et de bijoux, des criques encore sauvages baignées par une eau cristalline, des steppes semi-arides sur lesquelles veillent des cimes enneigées une longue partie de l’année... En Turquie, le routard apprendra que la tulipe est originaire d'Anatolie et que l'on y trouve bien plus de cigognes qu'en Alsace...
    Plus on s'écarte des sentiers battus, plus on aime ce pays : la Turquie est d'une richesse inépuisable. Du Bosphore à l'Anatolie, de la Lycie à la mer Noire, en passant par la Cappadoce, ce pays offre une incroyable diversité de paysages, de cultures et de traditions.
    La gentillesse, les attentions, l'hospitalité se moquent des barrières linguistiques. Partez à la rencontre des gens du pays. Persuadés d'être des Occidentaux, les Turcs vous accueillent en cousin, et il n'y a pas à gratter beaucoup pour retrouver les trésors de l'hospitalité ottomane.

    Dernière minute : en raison de la construction de deux lignes ferroviaires à grande vitesse (l’une entre Istanbul et Ankara ; l’autre entre Istanbul et la frontière bulgare), plus aucun train n’arrive en gare d’Istanbul. La reprise du trafic n’est pas annoncée avant 2015. Plus d'infos dans les actus voyageurs.

    Avant le départ Turquie

    En bref

    - Papiers (UE) : pour un séjour touristique ne dépassant pas 90 jours, carte nationale d’identité ou passeport valide au moins 180 jours la date d'entrée en Turquie.
    - Vaccins obligatoires : aucun.
    - Meilleures saisons : le printemps et l'automne, en particulier mai, début juin et septembre.
    - Durée de vol direct : 3h30 pour Istanbul (pour Ankara, 5h avec correspondance).
    - Décalage horaire : + 1h.

    Adresses utiles

    En France

    - Office de tourisme de Turquie : 102, avenue des Champs-Élysées, 75008 Paris. Métro : George V. Tél. : 01-45-62-78-68 et 01-45-62-79-84. Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 18h.
    Documentation sur place ou par courrier (envois en France uniquement).
    - Consulats de Turquie :
    - À Boulogne-Billancourt44, rue de Sèvres, 92100 Boulogne-Billancourt. Métro : Pont de Sèvres ou Boulogne - Pont de Saint-Cloud. Tél. : 01-47-12-30-30. Ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 13h.
    - À Lyon : 87, rue de Sèze, 69006 Lyon. Tél. : 04-72-83-98-40. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h30, et de 14h à 17h.
    - À Marseille : 363, avenue du Prado, 13008 Marseille. Tél. : 04-91-29-00-20. Ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30.
    - À Strasbourg : 10, rue Auguste-Lamey, 67000 Strasbourg. Tél. : 03-88-36-68-14. Ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30, et de 14h à 17h.

    En Belgique

    - Conseiller de la culture et de l'information auprès de l'ambassade de Turquie : adresse provisoire : Centre culturel Yünüs Emre, av. des Arts 46, Bruxelles 1040.
    Devrait déménager courant 2014 : rue Montoyer, 4B, Bruxelles 1000. Tél. : 02-513-82-30. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 13h et de 14h30 à 17h.
    - Consulat de Turquie : adresse provisoire : Centre culturel Yünüs Emre, av. des Arts 46, Bruxelles 1040.
    Devrait déménager courant 2014 : rue Montoyer, 4A, Bruxelles 1000. Tél. : 02-548-93-40. Ouvert du lundi au vendredi de 14h30 à 16h30.
    - Autre consulat (près d'Anvers) : Sorbenlaan, 16, Wilrijk 2610. Tél. : 03-820-71-00. Ouvert du lundi au vendredi de 14h30 à 16h30.

    En Suisse

    - Office de tourisme : Stockerstrasse, 55, 8002 Zurich. Tél. : 044-221-08-10. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 17h.
    - Consulat de Turquie : Weinbergstrasse, 65, 8006 Zurich. Tél. : 044-368-29-00. Ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 12h (permanence téléphonique de 14h30 à 16h).
    - Autre consulat : route de Pré-Bois, 20, case postale 1901, 1215 Genève. Tél. : 022-710-93-60. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 13h (permanence téléphonique de 14h30 à 17h).
    Également un consulat à Bern : Lombachweg 33, 3006 Bern. Tél. : 031-359-70-70. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h30 (permanence téléphonique de 14h à 17h30).

    Au Canada

    - Ambassade et consulats de Turquie : 197 Wurtemburg Street, Ottawa, (Ontario) K1N- 8L9. Tél. : (613) 244-24-70. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 13h.
    - Autre consulat : 10 Lower Spadina Av., Suite 300, Toronto, (Ontario) M5V 2Z2. Tél. : (647) 777-41-06. Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 (permanence téléphonique de 15h à 18h).

     

    Formalités d'entrée

    - Les ressortissants français, suisses et luxembourgeois sont dispensés de visa pour un séjour touristique ne dépassant pas 90 jours, sur une période de 180 jours, à compter du jour d’entrée en Turquie. Le séjour peut être continu ou fractionné. Il faut donc être muni d’une carte nationale d’identité ou d’un passeport dont la durée de validité dépasse d’au moins 180 jours la date de l’entrée en Turquie.
    Attention : depuis le 1er janvier 2014, la validité des cartes nationales d’identité françaises délivrées entre le 1er janvier 2004 et le 31 décembre 2013 est automatiquement prolongée de 5 ans ; ces cartes sont donc désormais valables 15 ans. Mais attention, cette modification n’étant pas matérialisée sur le document plastifié, les autorités turques ne reconnaissent pas cette prorogation.
    Le ministère français des affaires étrangères précise bien sur son site que « les voyageurs qui utiliseraient une carte nationale d’identité portant une date de fin de validité dépassée ne seront pas admis en Turquie ».

    - Pour les Belges et les Canadiens, le visa de tourisme reste obligatoire  Ce visa, valable pour une durée de 90 jours, peut être utilisé en plusieurs séjours sur une durée de 180 jours maximum.
    Depuis avril 2014, les demandes de visa touristique se font remplissant un questionnaire en ligne. Paiement uniquement par carte Visa ou MasterCard : 20 $ pour les Belges, 60 $ pour les Canadiens.
    Le visa est envoyé par mail, dans un délai de 24h. Mais certains retards ne sont pas à exclure (le système a besoin d’être rodé !). Mieux vaut donc faire la demander une semaine avant.

    - Enfants mineurs : en fonction de l'âge et de la nationalité, les mineurs doivent être munis d'un passeport individuel ou d'une carte d'identité, ou bien être inscrits sur le passeport du parent qui les accompagne. S'ils voyagent sans leurs parents, prévoir une autorisation de sortie du territoire établie par l'autorité compétente (mairie pour la France ; commune pour la Belgique) ; de plus, dans ce cas, le passeport est en général obligatoire (pour les Belges notamment).

    - Papiers de voiture : permis de conduire national ou permis international ; carte verte d'assurance si la compagnie couvre la Turquie, sinon demander une extension. Assurance du type Europ Assistance conseillée. Passeport obligatoire pour le propriétaire du véhicule. À la douane, on vous met un tampon spécial pour votre véhicule sur le passeport.
    Remarque : si vous entrez en voiture en Turquie, vous devrez obligatoirement en sortir de la même façon. Donc si vous « cassez » dans le pays, contactez votre assurance ; en principe, elle se charge de tout.
    Attention, ne conduisez pas la voiture de quelqu'un d'autre pour traverser la frontière. La douane en conclura que c'est votre voiture. Ainsi ne serez-vous pas autorisé à sortir de Turquie sans cette voiture. Si toutefois vous êtes allez en Turquie avec la voiture d'un tiers, faites-vous établir une assurance à votre nom, sinon vous aurez des problèmes à la frontière. Munissez-vous également d'une autorisation du propriétaire légalisée par les autorités compétentes.

    - Douane : 4 bouteilles de vin ou 1 litre pour une boisson supérieure à 22°. Les accros du tabac ont droit à une cartouche, et non à deux cartouches, contrairement à ce que prétendent certains vendeurs de duty-free. Matériel photo amateur accepté en quantité raisonnable.

    Carte d'adhésion internationale
    aux auberges de jeunesse (FUAJ)

    La carte FUAJ vous ouvre les portes des 4 000 auberges de jeunesse du réseau HI-Hostelling International en France et dans le monde. Vous pouvez ainsi parcourir 90 pays à des prix avantageux et bénéficier de tarifs préférentiels avec les partenaires des auberges de jeunesse HI.
    Enfin, vous intégrez une communauté mondiale de voyageurs partageant les mêmes valeurs : plaisir de la rencontre, respect des différences et échange dans un esprit convivial.
    Il n’y a pas de limite d’âge pour séjourner en auberge de jeunesse. Il faut simplement être adhérent.

    Les ressortissants français, suisses et luxembourgeois sont dispensés de visa pour un séjour touristique ne dépassant pas 90 jours, sur une période de 180 jours, à compter du jour d’entrée en Turquie. Le séjour peut être continu ou fractionné.

    En revanche, le visa de tourisme reste obligatoire pour les Belges et les Canadiens. Ce visa, valable pour une durée de 90 jours, peut être utilisé en plusieurs séjours sur une durée de 180 jours maximum.

    Il faut donc être muni d’une carte nationale d’identité ou d’un passeport individuel dont la durée de validité dépasse d’au moins 180 jours la date de l’entrée en Turquie.

    Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2014, la validité des cartes nationales d’identité françaises délivrées entre le 1er janvier 2004 et le 31 décembre 2013, est automatiquement prolongée de 5 ans ; ces cartes sont donc désormais valables 15 ans.

    Mais cette modification n’étant pas matérialisée sur le document plastifié, les autorités turques ne reconnaissent pas cette prorogation. Le ministère français des affaires étrangères précise bien sur son site que « les voyageurs qui utiliseraient une carte nationale d’identité portant une date de fin de validité dépassée ne seront pas admis en Turquie ».

    Géographie Turquie

    La Turquie est l'un des seuls pays au monde à cheval sur deux continents. La Thrace orientale est la partie européenne de la Turquie et représente 3 % du territoire national.
    L'Asie Mineure ou Anatolie (Anadolu) forme le reste du territoire turc, qui s'étend sur 780 000 km². L'Anatolie occidentale et centrale est formée de hauts plateaux d'une altitude moyenne de 1 100 m. Elle est séparée de l'Anatolie orientale (Mésopotamie, Cilicie, Karamanie) par la chaîne du Taurus.
    Au nord, la chaîne se dédouble pour former l'Anti-Taurus, dont l'Ararat biblique est le plus haut sommet de Turquie (5 137 m).

    Quatre mers baignent la Turquie :
    - La mer Noire, au nord, a un littoral peu découpé, dominé par la chaîne pontique.
    - La Méditerranée dont la côte s'étend de l'ancienne Lycie au Hatay ou région d'Antioche, en passant par l'antique Pamphylie ; c'est la fameuse côte « turquoise ».
    - La petite mer de Marmara avec ses détroits (Bosphore et Dardanelles) marque les limites géographiques de l'Europe et de l'Asie.
    - La mer Égée a la côte la plus longue et la plus découpée. Du chapelet d'îles qui s'égrène le long des côtes égéennes, seules Gökçeada (İmros) et Bozcaada (Ténédos) appartiennent à la Turquie, toutes les autres ont été laissées à la Grèce lors du démantèlement de l'empire. Ouvertes au tourisme depuis quelque temps, ces îles sont de vrais petits coins de paradis.

    Orient ? Occident ?

    Un vieux dilemme. La géographie ne l’a pas tranché. La meilleure solution est de laisser tomber et de faire comme les Turcs : vivre à cheval sur les références.

    Les Turcs sont parfois blonds aux yeux bleus. Parfois, ils ont des yeux bridés de Mongols arrivant tout droit d’Oulan-Bator. Les femmes se promènent en minijupe ou enfouies dans des çarşaf (tchadors) noirs. Dans les cafés, les narghilés côtoient les lecteurs DVD... Traditions et modernisme se mélangent avec des tiraillements de tous côtés.

    Entre deux continents, il n’est pas toujours besoin de choisir. La preuve, la Turquie est membre de l’OTAN. Depuis décembre 1995, elle fait partie de l’Union douanière européenne, et le 3 octobre 2005 se sont ouvertes les négociations d’adhésion à l’Union européenne.

    Santé et sécurité Turquie

    Santé

    Numéros d'urgence

    Avec un peu de chance, vous tomberez sur quelqu'un qui parle l'anglais.
    - Ambulance : 112.
    - Police-secours : 155.
    - Gendarmerie (en zone rurale) : 156.
    - Pompiers : 110.

    Recommandations

    Peu de risques sanitaires particuliers majeurs. Les hôpitaux publics manquent souvent de moyens, mais il existe beaucoup de cliniques privées très modernes, surtout dans les grandes villes et les villes touristiques.

    Il existe en Turquie un risque relativement important d'hépatite A, de typhoïde à un moindre degré, et autres maladies transmises par l'eau et l'alimentation. En conséquence, il est recommandé d'adopter les règles alimentaires universelles, même si l'on peut se permettre de les appliquer moins rigoureusement qu'en Afrique noire ou en Inde. NE JAMAIS BOIRE L'EAU DU ROBINET (sauf peut-être dans les hôtels et restos de luxe), proscrire les glaçons, éviter les crudités et faire une chasse absolue à tout aliment qui aurait pu être congelé (pannes d'électricité fréquentes : congélation-recongélation). Éviter aussi les moules fourrées au riz vendues dans des stands en plein air, surtout à Istanbul ; elles sont lavées dans l'eau polluée du Bosphore. D'une manière générale, proscrire tous les fruits de mer. En revanche, on peut manger sans problème des crustacées (langouste, crabe, etc.).

    - En cas de diarrhée : s'il y a fièvre associée ou présence de pus, de glaires ou de sang, consulter d'urgence un médecin. Sinon, le traitement d'une simple turista de l'adulte repose sur l'association d'un antibiotique et d'un inhibeur de la sécrétion intestinale.

    - Depuis plusieurs années se développe une maladie transmise par les tiques : la fièvre de Crimée-Congo. Elle se manifeste essentiellement dans les zones rurales reculées (en Anatolie surtout), du début du printemps au début de l'hiver. En 2008, cette maladie grave a semé la panique. Se prémunir contre les piqûres de tiques et faire une inspection quotidienne si l'on fréquente les zones concernées.

    - L'hiver, penser à emporter sirop et pastilles contre la toux, car les villes sont très polluées.

    - Pour tout problème justifiant le recours à l'hôpital, préférez le rapatriement sanitaire, sauf si vous êtes dans une grande ville qui possède un hôpital ultramoderne (prix très élevés).

    Médicaments

    On peut trouver à peu près tous les médicaments indispensables en Turquie, délivrés sans ordonnance : inutile de partir avec une pharmacie ambulante. Emporter une crème solaire d'indice élevé, surtout pendant l'été, car le soleil cogne très fort dans tout le pays ; se méfier tout particulièrement du soleil des plateaux.

    Il existe un peu de paludisme dans le sud-est de l'Anatolie mais sans risque vital ; d'ailleurs, on n'a jamais vu de voyageur l'attraper.

    Les moustiques en Turquie ne sont guère plus virulents que chez nous, mais prévoir tout de même un produit répulsif et une crème en cas de piqûre, surtout si vous partez avec des enfants en bas âge. Soyez rassuré, si vous êtes piqué, vous n'aurez rien d'autre qu'un classique petit bouton dans l'immense majorité des cas !

    Beaucoup - pour ne pas dire la quasi-totalité - des répulsifs antimoustiques/arthropodes vendus en grande surface ou en pharmacie sont peu ou insuffisamment efficaces. Une gamme conforme aux recommandations de l'OMS et du ministère français de la Santé et fiable : Insect Ecran (adulte, enfant, vaporisation, imprégnation des tissus).

    Vaccinations

    Aucune vaccination n'est « administrativement » exigée. Les vaccinations « universelles », déjà recommandées en France, sont évidemment encore plus utiles en Turquie : diphtérie-tétanos-polio-coqueluche, hépatite B (6 à 8 % de la population turque est porteuse du virus de l'hépatite B).
    Si vous êtes né après 1950, si vous n'avez jamais fait de jaunisse dans l'enfance et que vous n'êtes pas un habitué des pays étrangers, la vaccination contre l'hépatite A est fortement recommandée.
    Pour les séjours longs et/ou ruraux, les vaccinations contre la fièvre typhoïde et la rage sont conseillées.

    Dangers et enquiquinements

    La Turquie est plus sûre que certains pays européens et ses grandes villes ne connaissent pas l'insécurité de Rome, de Paris ou de Londres. Toutefois, la petite délinquance (surtout le vol à l'arraché) a augmenté malgré une police très présente.

    Ayez toujours vos papiers d'identité sur vous.
    La consommation de drogue est sévèrement réprimée. Pas de photos des camps militaires, ni des barrages, ni des aéroports.

    Le ministère des Affaires étrangères recommande de se tenir à l’écart des événtuels rassemblements ou manifestations (notamment à Istanbul, aux abords de la place Taksim).
    Il déconseille, sauf raison impérative, de séjourner dans les zones frontalières de la Syrie, de l'Irak et de l'Iran.

    Stop

    Les routardes seules ou en groupe éviteront de faire du stop.
    Si on vous réclame de l'argent, payez un montant équivalant à celui d'un dolmuş (minibus).

    Drogue

    La culture de l'opium, destiné aux labos pharmaceutiques, est sous le contrôle de l'État. Attention, les dealers sont souvent de mèche avec la police. Méfiez-vous notamment si vous traînez la nuit à Istanbul dans le quartier de Sultanahmet. Les peines sont lourdes. 

    Marchands de sable

    L'histoire racontée par la victime est toujours semblable : abordée par un francophone, souvent d'origine nord-africaine, elle se retrouve avec ce nouvel ami à boire un café ou à goûter « un truc du pays » qui a été saupoudré d'un hypnogène très puissant. Tombée rapidement dans un quasi-coma, elle s'aperçoit au réveil qu'argent, papiers et objets de valeur lui ont été dérobés... La plupart de ces affaires ont été recensées à Istanbul, à Bodrum et à Ayvalık. Rappelons qu'elles ne sont pas l'apanage de la Turquie. Sans être parano, restez attentif. 

    Contrefaçons

    La Turquie est l'un des premiers producteurs mondiaux de contrefaçons. Ces imitations, de médiocre qualité et interdites en Europe, sont susceptibles d'une amende sévère (deux fois le prix de l'original), en plus d'être confisquées.

    Papiers d'identité

    Ne jamais laisser son passeport ou sa carte d'identité à la réception de l'hôtel. Les montrer pour remplir sa fiche, puis les reprendre. Il existe un véritable trafic avec les pays de l'Est.

    Antiquités, fossiles

    Il est formellement interdit de sortir du territoire turc des objets de plus de 100 ans. Les autorités sont particulièrement vigilantes en ce qui concerne les objets archéologiques.

    Cuisine et boissons Turquie

    Cuisine

    Étant nomades à l'origine, les Turcs durent adapter leurs recettes aux circonstances et aux lieux. Leur cuisine s'est vue influencée, entre les XVe et XXe siècles, par celles des pays conquis par l'Empire ottoman (les Balkans, la Palestine, la Syrie, l'Irak, l'Égypte, Chypre et les pays du Maghreb).

    Spécialités turques

    La cuisine turque se révèle savoureuse et très variée, avec des spécialités que l'on retrouve en Grèce, au Liban et en Iran. 

    - En entrée, les soupes turques (çorba) réveilleraient un bataillon de janissaires. La soupe aux tripes, excellente, est servie dans des endroits spéciaux. C'est un remède très efficace (enfin, il paraît !) contre la gueule de bois.
    - Les hors-d'œuvre sont groupés sous le nom de mezze. À côté des crevettes, du fromage, des haricots, goûtez le börek (feuilleté) au fromage ou à la viande hachée. La cacýk est une entrée à base de yaourt, de concombres râpés, de concombres râpés, d'huile d'olive et d'ail. C'est l'équivalent du tzatziki grec. Fleurons du mezze, les dolma vous rappelleront la Grèce, en mieux. Ces bouchées farcies au riz, accommodées aux épices, aux pignons de pin et aux raisins secs, sont enrobées dans des feuilles de vigne, poivrons, choux, etc.
    - D'autres légumes sont marinés ou cuits à l'huile d'olive : très recommandés. Parmi les zeytin yağlılar (des mezze froids aux légumes), goûtez ceux aux fonds d’artichauts, haricots, fèves, etc. Sinon, l’imam bayıldı, un plat excellent, est composé d’une demi-aubergine farcie d’oignons, de tomates et d’herbes, servi froid.
    - Le riz et le bulgur (blé concassé) accompagnent les plats de résistance. Le bulgur est l'aliment de base des Anatoliens.
    - Plutôt qu'en ragoût, consommez la viande en kebap, c'est-à-dire grillée. Elle est servie avec du pain matelassé et du piment.
    - Le güveç est une sorte de ragoût avec des morceaux de mouton, de bœuf, de poulet ou de crevettes, qui a mijoté dans un plat en terre cuite fermé hermétiquement.
    - Dans les restos de poisson, vous hésiterez entre rouget, mulet, turbot, bar, thon, maquereau, homard, crevettes royales, mérou, espadon et daurade.
    - Les pide sont des pizzas sans sauce tomate, garnies de viande avec des oignons ou de fromage. Très répandues et pas chères.

    D'autres gourmandises vous attendent :
    - lahmacun, une petite pizza ronde et épicée qu'on trouve un peu partot ; prix dérisoire ;
    - gözleme, sortes de crêpes fourrées au fromage, aux épinards, aux pommes de terre ou à la viande hachée ; pas cher du tout ;
    - simit, petit recouvert de graines de sésame, en forme de couronne. Ils sont vendus partout dans la rue ;
    - poðaça, chaussons fourrés au fromage, à la viande, aux épinards, aux pommes de terre ou nature ;
    - mantý, raviolis à la turque nappés de sauce au yaourt et à l'ail, au beurre fondu relevé d’épices et saupoudrés de menthe ;
    - le pain turc est servi en épaisses tranches superposées. On en redemande à volonté.

    - Le pays compte d'innombrables fromages, mais les plus populaires sont le beyaz peynir, de la famille de la feta, et le kaþar peynir (un peu comme le gouda).
    - Noisettes, pistaches, amandes et pignons.
    - Les leblebi, pois chiches grillés.

    - Les fruits : les pêches et les cerises proviennent de la région de Bursa, les meilleurs abricots et figues de Malatya. Les oranges, les mandarines et les citrons viennent du Sud. Figues, pastèques, melons et tomates sont cultivés un peu partout. Le raisin de Smyrne (Izmir) est sans pépins et très doux.

    - Les pâtisseries se dégustent à toute heure, mais pas forcément après le repas. Vous trouverez des pâtisseries orientales et d'autres alafranga (comme chez nous). Hors de question de visiter la Turquie sans goûter aux baklavas nature, un feuilleté aux noix ou aux pistaches, et trempés dans du sirop de sucre.
    - Autres spécialités de laitages : le sütlaç (riz au lait), le tavuk göðüsü, blanc de poulet sucré (comme un flan un peu filandreux), et le yaourt de Kanlýca qui se mange avec du miel ou de la confiture.
    - Le vrai yaourt est turc. Il accompagne viandes et plats divers, donc remplace souvent les sauces. On le mange plutôt salé.

    - Les confiseries ne sont pas mal non plus : les confitures aux pétales de roses et les loukoums sont des gloires du pays.

     

    Boissons

    - Le café : ce sont les Ottomans qui ont donné à l'Europe le goût du café. Un bon café turc est cuit avec le marc et le sucre, et doit monter jusqu'à ébullition au moins trois fois.
    Un vrai café turc ne peut se boire sans un soupçon de keyif : savoir se reposer tout en regardant les gens passer.
    - Le thé : boisson nationale, le thé est cultivé sur les rives de la mer Noire, dans la région de Rize. C'est un thé noir, préparé traditionnellement dans une double théière avec l'eau en bas et le thé en haut, même si le thé en sachet gagne du terrain. On le sert dans de petits verres à col.
    Le çay, verre de l'amitié, est souvent apporté d'une maison de thé voisine.

    - Les jus de fruits : excellents, ils ont aussi l'avantage d'être variés : à la pêche, à l'orange, à la griotte, au raisin, à l'abricot, à la pomme. Le meilleur jus reste celui d’oranges fraîches.
    - La boza : cette boisson d'un jaune pâle et de consistance crémeuse est fabriquée à base de millet légèrement fermenté. On en boit seulement en hiver.
    - Le þalgam suyu : spécialité de la région d'Adana, au sud. C'est en fait du jus de navet rouge, acide et très salé. C'est aussi surprenant que rafraîchissant.
    - Le sahlep : boisson blanchâtre préparée à base de racines d'orchidées, le sahlep ne se boit qu'en hiver. On peut aussi le trouver en paquet à préparer soi-même. On peut le boire au lait ou à l'eau. Il se sert chaud, saupoudré de cannelle. Il remplace de loin le chocolat chaud des soirées d'hiver.
    - L'ayran : boisson rafraîchissante à base de yaourt, d'eau et de sel, très populaire. Il accompagne les viandes et les légumes à l'huile.
    - L'eau : NE BUVEZ JAMAIS L'EAU DU ROBINET.

    - La bière : la bière turque est correcte et pas trop chère. La plus connue est l'Efes Pilsen.
    - Le vin : la région d'Izmir et toute la côte égéenne produisent de bons vins. D'autres sont produits sur les îles de Marmara et Avsa, sur la côte nord de la mer de Marmara (Þarköy), sur les îles de Bozcaada et Gökçeada, ainsi qu'en Cappadoce et dans la région d'Elazið, dans l'est du pays.
    - Le raký : autre boisson nationale après le thé, le raký est le cousin de l'ouzo grec. Il est anisé, fabriqué à base de raisins secs noirs (parfois de prunes) et affiche 45°. Les Turcs ne peuvent se passer de cette boisson. Le raký se boit souvent en deux verres : un pour le liquide anisé, un autre pour l'eau.


    votre commentaire
  • Les plus belles plages de Corse

    Si les plaisirs de la Corse résident dans ses panoramas grandioses, ses ports alanguis, ses plats parfumés, ou encore ses sentiers solitaires, les plages corses ont souvent l’avantage de faire la synthèse de tous ces attraits.

     

     

    Porto



    1 000 km d’une côte toujours changeante sont la vitrine de « l’Île de beauté ». Les grandes plages paradisiaques du Nord et du Sud étalent leurs appâts. Sophistiquées dans les stations balnéaires ou désertes et isolées, elles disposent d’atouts similaires : eau turquoise et tiède, beauté du rivage.... Mais chacune sait les arranger différemment !

    AJJACIO



    Les plages corses s’agrémentent de rochers ou de pins, s’installent dans des anses courbées comme des coquillages ou au contraire étendues de tout leur long face au grand bleu.

    Porto vegghio



    Partout on peut aussi dénicher des petites criques plus secrètes pour jouer au Robinson. En kayak ou à pied, les explorateurs seront toujours récompensés par des eaux cristallines.

    Solenzara



    Bordées de maquis ou de falaises, de sable sombre ou de galets, les plages corses sont des invitations perpétuelles à la baignade et à la navigation.

    palombaggia



    Au paradis des plages de la Corse du sud Plages et criques secrètes du golfe de Porto Saleccia et les plages corses sauvages aux portes du désert des Agriates Les plaisirs de la plage, de Sagone à l'Île-Rousse

    Porto polo

    Aleria

    Propriano


    votre commentaire
  • Réunion

    GUIDE DU ROUTARD

    Réunion par Sonia Beillevaire
    Réunion © Sonia Beillevaire

    En plein hémisphère sud, à près de 10 000 km de l’Hexagone (ici appelé métropole), La Réunion, « l’île intense », flirte avec le tropique du Capricorne et ses amours sont toujours tumultueuses.
    Ici, le tourisme dit affinitaire continue de fournir près de la moitié de la clientèle du marché, mais le tourisme d’agrément a connu un rebond ces dernières années. L’île de La Réunion est vivante, surprenante, continuellement en mouvement. Des entrailles de la Fournaise jaillissent des flots de lave si puissants parfois qu’ils parviennent à gagner la mer pour créer de nouveaux territoires. Les vents violents ont façonné les côtes, et les cyclones la balaient régulièrement, mais tout ça fait partie du « paysage ».
    On a oublié l’épidémie de « chik » de 2006 comme on chasse un mauvais rêve, on repartira à l’assaut du Maïdo en guettant la poussée de la végétation et on finira la journée sur la plage. Une grande partie de l’île Bourbon est devenue parc national en 2007, puis les pitons, cirques et remparts ont été à leur tour inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco en 2010.


     À la Réunion, la nature semble exploser de tous côtés ! Que l’on soit au bord d’une falaise de lave noire comme du charbon, au pied d’un piton aiguisé et verdoyant, face à une kyrielle de chutes d’eau, perdu dans un cirque sauvage, au bord d’un lagon vert et bleu ou au-dessus de ce fameux volcan.
    L’autre richesse de l’île de La Réunion, c’est sa population, forte d’un métissage étonnant venu de tout l’océan Indien : Africains, Indiens, Malgaches, Comoriens et aussi Chinois se sont retrouvés ici pour faire revivre leurs traditions et en créer de nouvelles. Vous serez conquis par les Réunionnais, avec leurs coutumes, leur cuisine épicée, leurs redoutables punchs et leurs accents chantants. Les amoureux de bonne chère apprécieront aussi la richesse culinaire de La Réunion, ses plats à l'ancienne sauvegardés de mère en fil(le)s et ses saveurs pas forcément épicées.

    Statut : département français d'outre-mer, depuis le 19 mars 1946.
    - Superficie : 2 512 km².
    - Population : avec 839 000 habitants, c'est le département français d'outre-mer le plus peuplé ; 40 % a moins de 20 ans.
    - Chef-lieu : Saint-Denis.
    - Monnaie : l'euro.
    - Langues : le français et le créole principalement. Plusieurs autres langues encore bien vivantes : le tamoul (Indiens du Tamil Nadu), le gujarati (Indo-musulmans originaires du Gujarat), le chinois, le malgache ou encore le comorien.
    - Religions : catholique en majorité, musulmane et hindoue.
    - Patrimoine mondial de l'Unesco : pitons, cirques et remparts inscrits en 2010 ; le maloya inscrit en 2009 au titre de patrimoine immatériel.
    - Signes particuliers : densité de 332 hab./km² (3 fois la moyenne nationale) ; le volcan actif le plus au sud de la France.

    Économie

    À partir des années 1950, parallèlement à la départementalisation, la société créole est passée d'une économie de plantation à la société du Coca-Cola en l'espace d'une génération. De 1970 à 2000, le solde migratoire a d'abord été négatif avec un départ massif des Réunionnais vers la métropole, puis positif avec un retour au pays, l'arrivée des fonctionnaires, puis des investisseurs dans le tourisme ou encore des « décalés ».
    Certes, l’économie de plantation n’a pas totalement disparu : la filière canne reste la deuxième source de revenus sur l’île, après le tourisme. Cependant, avec la diminution des surfaces agricoles, en raison de la démographie galopante, la pérennité du secteur n’est pas assurée. On a donc imaginé de faire basculer les eaux d’est en ouest, afin de pouvoir irriguer les Hauts de l’Ouest, où il ne pleut pas suffisamment pour la canne. Projet ambitieux, énorme chantier qui concerne les cirques de Mafate et de Salazie et doit se terminer en 2015.
    Les sociologues parlent de société de télescopage entre le modèle créole et le modèle européen. Le taux de chômage constitue le record au niveau européen (60 % des jeunes au chômage fin 2011, selon l'INSEE). La moitié de la population active travaille pour l'État.

    Une croissance capricieuse

    Malgré ces constats alarmants, durant les années 2000, le département a aligné an un taux de croissance plus de 2,5 fois supérieur à celui de la métropole jusqu’en 2009. Le PIB était alors à son plus bas niveau depuis 1993.
    Une famille réunionnaise sur cinq vit des allocations familiales. En 2012, un tiers de la population active réunionnaise était au chômage (60 % chez les jeunes). Une tendance à la hausse qui suit les courbes nationales.
    Entre débrouille, petits boulots et vrais emplois (grâce au tourisme notamment), La Réunion semble à la fois tenir le cap et jouer de malchance.

    Un tourisme en hausse

    Oubliée l’épidémie de chikungunya de 2006 qui a déstabilisé La Réunion. Un séisme alors que le tourisme constitue la première ressource économique de l’île. Le creux de la vague et le manque d’investissement qui en ont résulté ont permis d’identifier des « points noirs » : dépendance du tourisme métropolitain, patrimoine mal connu, pas d’identité affirmée... Il s’agissait alors de relancer la machine et de développer l’économie en attirant plus de touristes.
    Parmi les solutions envisagées : faciliter l’octroi de visas pour les étrangers et s’intégrer mieux au grand bassin de l’océan Indien, créer de nouvelles structures hôtelières ou rénover certaines, etc.
    Les campagnes de communication ont payé puisqu’à l’automne 2008, La Réunion avait retrouvé son taux de fréquentation touristique de l’automne 2005 et la tendance à la reprise se confirmait en 2010, 2011 et 2012.
    L'île attire de plus en plus des touristes belges, allemands, chinois ou encore australiens.
    En dehors des espoirs placés dans Internet, La Réunion a su mieux valoriser ses nombreux atouts : une réserve marine et un parc national tout jeunes, l’inscription de ses « pitons, cirques et remparts » au Patrimoine mondial de l’Unesco en 2010, un tourisme vert et durable, axé sur la qualité, en contre-pied de la voisine île Maurice.
    Enfin, si l’on peut déplorer l’absence de voies de communication par mer ou par rail, la construction de la route des Tamarins, une quatre-voies dans les Hauts de l’Ouest a permis, depuis 2009, de désengorger la route du littoral.
    Dans un autre registre, un accord entre Air France et Corsair a conduit à une baisse significative du coût des billets d’avion entre mi-juin et mi-septembre, une heureuse initiative !

    Géographie Réunion

    L'île de La Réunion est située dans l'océan Indien et fait partie de l'archipel des Mascareignes, au même titre que l'île Maurice et la petite île Rodrigues.
    Parmi les îles voisines : Madagascar (800 km à l'ouest), l'île Maurice (200 km à l'est) et les Seychelles (bien plus loin au nord).

    N'imaginez pas l'île comme une vaste plage bordée de cocotiers (on n'est pas aux Antilles !). C'est avant tout une île volcanique et montagneuse ; le piton des Neiges culminant à 3 070 m, un ancien volcan, donna naissance à l'île en sortant des flots. Il constitue le premier massif montagneux, entouré de plusieurs sommets dépassant les 2 000 m.
    Plus à l'est, un second massif montagneux, celui du merveilleux piton de la Fournaise, séparé du premier par de hautes plaines : la plaine des Cafres et la plaine des Palmistes. L'ensemble (« l'intérieur », comme on dit ici) constitue l'âme et l'originalité de La Réunion. C'est l'attraction principale : sentiers de randonnée, paysages à couper le souffle, forêts, cascades, villages perdus

    (les « îlets »), etc.

     

    Côtes et littoral de La réunion

    Enfin, il y a le littoral : plus de 200 km de côtes, au pied des montagnes, dont 30 km de plages (essentiellement au sud-ouest). La côte ouest est appelée « côte sous le vent » (ce qui veut dire qu'il y en a peu), la côte est se nomme « côte au vent » (ce qui veut tout dire).
    Chaque pôle touristique a sa « capitale » : Saint-Paul/Saint-Gilles à l’ouest, Saint-Pierre au sud, Saint-Benoît à l’est et Saint-Denis au nord.
    Les côtes ne se ressemblent absolument pas. Un tour complet de l'île est donc nécessaire pour se faire une idée précise de la diversité de La Réunion : lagons et sable à l'ouest (protégés par une barrière de corail), falaises et lave au sud-est (à l'ombre du volcan). Les villes se cantonnent au littoral et l'industrie est quasiment inexistante : sucre de canne et tourisme

    essentiellement.

     

    Décalage horaire

    Ajouter 2h par rapport à l'heure d'été et 3h en hiver (de fin septembre à fin mars). Quand il est 12h à Paris, il est donc 14h ou 15h dans l'île, selon la saison. Il fait nuit de bonne heure et il y a peu de choses à faire après 20h (sinon la fête, bien sûr !). Vivez au rythme créole : levez-vous et couchez-vous avec le soleil.

    Langue créole

     

    La plupart des Réunionnais parlent le créole, même si la langue officielle est évidemment le français. De toute façon, le créole (comme le cajun ou le québécois) est un « parler » français, provenant du français parlé au XVIIe siècle et intègre des apports malgaches, tamouls, voire indo-portugais. Le créole de La Réunion est différent de ceux des Antilles ou de Guyane.
    Depuis quelques années, la langue créole est enseignée à l'université de Saint-Denis, et certains pensent que l'enseignement du français devrait se faire comme une langue étrangère chez les enfants de l'école primaire.
    Depuis l'année 2000, les cours d'histoire du primaire intègrent l'histoire de l'île et de la zone océan Indien. Dire qu'il aura fallu attendre le troisième millénaire pour arriver à cette révolution de programme... Et l'on peut sourire des slogans publicitaires sur le bord des routes ou des instructions d'un distributeur de billets en créole, sans parler des messageries des téléphones portables. On oublie tout simplement que plus de la moitié de la population ne parle en fait que le créole, que 111 000 Réunionnais étaient encore déclarés il y a peu illettrés ou analphabètes (Insee 2011) !

    Poste

    On trouve des bureaux dans toutes les villes de moyenne importance. Affranchissement habituel pour adresser du courrier (penser à surtaxer pour les autres pays de l'UE). Seule distinction, le délai : compter environ 3 jours pour qu'une lettre parvienne en France métropolitaine (ce qui, somme toute, est très raisonnable pour 10 000 km !). La Poste propose des tarifications intéressantes pour les colis.

    Téléphone et télécommunications

    Téléphone

    Téléphone fixe

    - De la France métropolitaine vers La Réunion ou inversement : composer directement le numéro du correspondant à 10 chiffres.
    Attention, d’un portable métropolitain vers un portable réunionnais, composer 00262 en premier, comme si vous appeliez à l’étranger.
    - Des autres pays d'Europe et du Canada vers La Réunion : composer 00262 avant le numéro de votre interlocuteur (sans le 0 et commençant par 262 pour une ligne fixe et 692 pour un portable). Dans l’autre sens, ne pas oublier l’indicatif du pays appelé.

    Possibilité d'appeler depuis les cabines avec une télécarte (Ekocard à tarif très avantageux, en vente dans les supermarchés et chez les marchands de journaux) ou une carte de paiement. Des cartes téléphoniques de sociétés privées (en général à code) proposent des tarifs intéressants pour appeler la métropole. Elles s'achètent dans les boutiques.

    Téléphone portable

    La Réunion est couverte par deux réseaux, SFR Réunion et Orange Réunion. Demandez l'option internationale à votre opérateur avant de partir. Normalement, le mobile se connecte automatiquement.
    En revanche, ne vous leurrez pas, ce n'est pas le tarif métropole qui est appliqué. À La Réunion, on est en France, mais pas pour le téléphone !
    Et si vous passez beaucoup d’appels sur La Réunion, mieux vaut acheter une carte SIM locale. ATTENTION : si le portable n’est pas débloqué (c’est-à-dire libre d’opérateurs), il ne pourra pas fonctionner avec la nouvelle carte SIM.

    Internet

    Quelques cybercafés dans les grandes villes et des cybercases dans les régions les plus reculées (parfois chez des particuliers). Les tarifs vont de gratuit à très élevés. Les chambres d'hôtes et hôtels s'y mettent petit à petit, mais on est encore loin du niveau de prestation de la métropole.

    Cuisine

    Essentiellement créole, même si on trouve des restaurants indiens, chinois et bien sûr « métros », la cuisine réunionnaise est bonne, copieuse et souvent épicée. On y sent une nette influence indienne. Les recettes rappellent aussi les plats malgaches et africains.
    Les produits locaux sont pour beaucoup dans l'originalité de la cuisine réunionnaise. Certains fruits cueillis verts sont avant tout cuisinés en tant que légumes. Ils sont utilisés comme fruits une fois mûrs.
    Les restaurants ferment généralement tôt, midi et soir (sauf sur la côte ouest,

    et encore !).

     

    Viande ou poisson ?

    Comme viande, on trouve surtout des volailles (poulet en cari, canard fumé), de temps en temps du cabri, du porc ou du bœuf et parfois même du kangourou et de l'autruche dans les restaurants.
    En poissons et crustacés, au choix : espadon, marlin, thon banane, grosses crevettes (les camarons) et langoustes (chères les unes comme les autres). À Salazie et à la rivière Langevin, truites d'élevage.

    Les plats traditionnels créoles

      

    - Le cari : il est de tous les menus. À La Réunion, un repas traditionnel sans cari est presque impensable. Il y a le cari-poulet (le plus fréquent), le cari-poisson, le cari-zourites, le cari-langouste, etc. En fait, on met quasiment ce qu'on veut dedans !
    Le cari est une préparation non pimentée qui respecte des règles de base : dans une cocotte en fonte (règle impérative), saisir la viande ou le poisson, faire réduire des tomates et ajouter curcuma (safran-pays), ail et oignon, puis laisser mijoter. Bien sûr, il existe des variantes.
    L'accompagnement est tout aussi important : du riz et des petits bols remplis l'un de grains (légumes secs en sauce, généralement lentilles ou pois), l'autre de brèdes (feuilles de certaines plantes, malheureusement de moins en moins servies), sans oublier les rougails (condiments en principe très pimentés).
    Manger le cari répond à tout un cérémonial : se servir en premier du riz, sur lequel on dispose les grains, puis la viande ou le poisson (ou autre) et enfin les condiments. Ne pas mélanger le tout !
    - D'autres plats ressemblent beaucoup au cari et sont aussi très fréquemment proposés : c'est le cas du massalé (mélange d'épices) et du boucané (manière de préparer certaines viandes), mais surtout du rougail.
    - Le rougail : préparation quasiment identique à celle du cari, à la différence près que la cuisson des épices, oignons, etc., se fait à feu vif et qu'il n'y a pas de curcuma. Le rougail que vous trouverez le plus fréquemment dans les restaurants est le fameux rougail-saucisse. Il existe d'autres variantes.
    - Les civets : les Réunionnais cuisinent beaucoup de civets ; civet coq, civet zourites, civet canard, civet cerf.
    - Le pâté créole : le pâté créole est aux Réunionnais ce que la dinde aux marrons est aux habitants de la métropole, un plat des grandes occasions. Ce pâté se présente sous forme de tourte, avec une pâte brisée ou briochée, et comme garniture une farce de poulet ou de porc agrémentée d'épices, de tomates, d'oignon, d'ail... et d'une goutte de vermouth.

    Les principaux fruits de La Réunion

    Les marchés débordent de fruits. Outre les ananas, les mangues, les avocats, les bananes, les cocos et les pêches, on trouve une ribambelle de fruits tropicaux. Paradoxalement, les restaurants en servent peu.
    Citons l'ananas, la banane, la carambole, le fruit de la Passion, le goyavier, le litchi, la mangue, la papaye, le tamarin...

    Boissons

    On trouve des vins français de bonne qualité à prix corrects dans les grandes surfaces, mais ils voyagent par bateau et même par avion. Puisque vous êtes dans l'océan Indien, ce sera peut-être plutôt l'occasion de goûter aux vins du « nouveau monde » comme ceux d'Afrique du Sud, souvent de très bonne qualité.
    On trouve à La Réunion une grande variété de bières d'importation (dont la Phoenix de l'île Maurice), mais les vedettes incontestées sont la Bourbon, appelée Dodo, et la Fischer, toutes deux brassées sur place, cette dernière sous licence. Depuis 2011, la Dodo a une petite sœur : la Métiss, Dodo fruitée (aux letchis).
    La région de Cilaos, dans l'intérieur, produit les seuls vins de La Réunion. Le vin isabelle, très sucré, se prend en apéritif. D'autres cépages ont été introduits à Cilaos, qu'on déguste à table.
    Cilaos est par ailleurs bien connue dans l'île pour sa production d'eau pétillante.
    Mais la vraie boisson « nationale » est le rhum, omniprésent.

    Le rhum

    Les insulaires ne se sont pas contentés de fabriquer du sucre avec la canne. Ils produisent aussi énormément de rhum. Mais la qualité diffère selon la matière première utilisée, le jus de canne (rhum agricole et vieux rhum) ou la mélasse (rhum dit « traditionnel »).
    Attention au rhum maturé (moins de 3 ans) : léger en apparence mais redoutable...
    Avec le rhum, on peut confectionner des rhums arrangés, des punchs (avec jus de fruits et épices) ou des cocktails.
    N'oubliez pas de goûter au café-vanille. On trouve dans les supermarchés des bouteilles « Pause Café », qui sont en fait des punchs café-vanille au goût de liqueur de café.

    Le rhum arrangé

    À La Réunion, « arranger » le rhum est un sport national. C'est un mélange de rhum traditionnel et de beaux fruits qu'on laisse macérer de 6 mois à 2 ans avec le faham, une orchidée sauvage. Un peu comme les eaux-de-vie de nos campagnes.
    Tous les fruits tropicaux de La Réunion servent à faire des rhums arrangés qui portent bien leur nom : rhum-coco, rhum-vanille, rhum-ananas, etc.


    votre commentaire
  • Belle île est la plus grande des îles bretonnes. Elle fait partie du Morbihan et doit son nom à la beauté et à la variété de ses paysages. Belle île en Mer offre de nombreux contrastes qui la rendent très attractive et propose un environnement exceptionnel.



    L’île se compose de quatre communes : Le Palais, Sauzon, Bangor et Locmaria. Chacune à ses particularités et ses sites à visiter. Prenez donc le temps de voir tous les coins et recoins de Belle île en Mer.



    Le Palais est la commune la plus peuplée de Belle île. C’est aussi le port principal de l’île. Au dessus du port se trouve la Citadelle Vauban. C’est un ancien fort royal qui est en grande partie visitable. L’église du Palais de style art-déco possède de très beaux vitraux et des orgues exceptionnels. Promenez-vous le long des quais et admirez les activités portuaires. Découvrez le quartier des Sables, qui comme son nom l’indique a été construit sur une ancienne plage. Au 18ème siècle, pendant la pêche à la sardine, toutes les maisons et les ruelles sentaient la sardine !

     



    Sauzon est un ancien petit port de pêche qui se développe en port de plaisance. Bien abrité des vents, tout y reflète la tranquillité ! Les petites maisons situées le long des quais ont de jolies façades aux couleurs pastel. De nombreuses plages et petites criques vous permettront de profiter de l’Océan. Le port de Sauzon fut maintes fois peint par les artistes les plus célèbres. Que voir dans ce coin de l’île ? La pointe des Poulains et le phare cerné par la mer à marée haute. A marée basse, vous pourrez en faire le tour. La réserve ornithologique, également à la pointe, accueille différentes espèces d’oiseaux commes les goëlands bruns ou argentés, les craves ou encore les corneilles à bec et pattes rouges. Sauzon a la particularité d’avoir deux menhirs qui ont été surnommés "Jean et Jeanne". Vous pourrez également admirer les très belles côtes sauvages lors de vos moments de détente sur la plage.



    Bangor se trouve à l’intérieur des terres de Belle île en Mer. Cette commune est d’une étrange beauté comme a pu le montrer Monet dans son tableau représentant les aiguilles de Port Coton. Découvrez le Grand Phare de Bangor. C’est un des plus puissants phares présents sur les côtes françaises. Vous pouvez monter l’escalier en colimaçon et admirer le panorama exceptionnel à une hauteur de 84 mètres au dessus du niveau de la mer. Passez devant le menhir la Pierre Sainte Anne et prenez vous en photo avec cet énorme rocher de 3,50 mètres de haut pour plus de 6 tonnes. La plage de Herlin et la plage de Baluden vous séduiront avec leur caractère tout ce qu’il y a de plus naturel !



    L’activité économique de Locmaria repose, au contraire des autres communes, sur l’agriculture et non sur les activités de la mer. Découvrez les très belles côtes de Locmaria en vous promenant sur les sentiers côtiers de l’île. Du nord au sud, vous verrez des aspects bien différents : au sud, vous vous promènerez sur la Côte Sauvage au milieu des hautes falaises au paysage rude ; tandis qu’au nord vous découvrirez de grandes étendues de plages de sable. Prenez le temps de vous rendre dans la jolie église de Locmaria.


    votre commentaire
  • Canaries

    Canaries par Pierre Rollini
    Canaries © Pierre Rollini

    Plages de sable fin, cratères et forêts alpines, champs de lave et déserts : les sept îles de l’éternel printemps font bel et bien partie d’un même archipel, les Canaries, mais ne se ressemblent guère. Il y a Lanzarote, l’île en noir et blanc, les plages interminables de Fuerteventura, les dunes et le charme colonial de Las Palmas de Gran Canaria, les vergers et dragonniers de Ténérife... Quant aux plus petites îles des Canaries, on s’émerveille des trésors écologiques que recèlent La Palma et La Gomera, on se laisse charmer par une foule de légendes de la mystérieuse et inaccessible El Hierro.
    Mais alors, laquelle choisir à l’heure de faire ses valises ? Ceux qui se rendent aux Canaries à la recherche du soleil reviendront émerveillés par la beauté des volcans. Ceux qui cherchent le repos et la tranquillité loin des plages bondées constateront que l’on peut associer randonnées et baignades dans des criques isolées. Mais si, on vous le promet, elles existent encore ! L’essentiel du tourisme balnéaire aux Canaries se regroupe dans quelques épicentres des îles principales, laissant et aux plus aventuriers d’entre vous la possibilité de séjourner dans les recoins les plus authentiques.
    De nos jours, les intrépides navigateurs à la voile y font leur dernière escale avant de se lancer dans l’Atlantique, réécrivant ainsi l’histoire de Christophe Colomb à chacun de leurs passages. Certains y verront un avant-poste de l’Afrique ; d’autres, un trait d’union entre l’Europe et l’Amérique du Sud. Les Espagnols, eux, considèrent les Canaries comme leurs tropiques.
    En tout cas, cet archipel ne cesse de nous séduire par leurs paysages contrastés et par leur exotisme à la portée de plus d’une bourse. Là, à 3h des principales capitales européennes et loin, bien loin des jungles en béton.

    Carte d'identité Canaries

    - Statut : communauté autonome d'Espagne.
    - Superficie : l’archipel se compose de sept îles majeures et de quelques îlots. Il s’étire sur 450 km couvrant une superficie totale de 7 447 km². Géographiquement, l’archipel des Canaries fait partie de la Macaronésie, une zone d’origine volcanique située au nord-ouest des côtes africaines. Les Canaries sont rattachées politiquement au Royaume d’Espagne.
    - Population : 2 218 344 (estimation 2012) pour l’ensemble de l’archipel.
    - Densité : 298 hab./km².
    - Capitales administratives : Las Palmas pour la province de Gran Canaria et Santa Cruz pour la province de Ténérife. La province orientale de Las Palmas englobe les îles de Grande Canarie, Lanzarote et Fuerteventura ; la province occidentale de Santa Cruz de Ténérife concentre les îles de Ténérife, La Gomera, La Palma et El Hierro.
    - Capitales régionales : La Palma de Gran Canaria (Grande Canarie) ; Santa Cruz de Ténérife (Ténérife) ; Arrecife (Lanzarote) ; Puerto del Rosario (Fuerteventura) ; San Sebastián de la Gomera (La Gomera) ; Santa Cruz de la Palma (La Palma) et Valverde (El Hierro).
    - Chef de l'État : le roi Juan Carlos Ier de Bourbon (depuis novembre 1975).
    - Chef du gouvernement : Mariano Rajoy (Parti populaire), depuis décembre 2011.
    - Gouvernement : les Canaries ont un statut particulier dans le système espagnol des communautés autonomes et possèdent un gouvernement indépendant et un Parlement propre de 60 sièges. L'actuel président du Gouvernement autonome des Canaries est Paulino Rivero (depuis 2007).
    - Régime : monarchie parlementaire.
    - Population : d’origine ibérique, immigration provenant notamment des pays africains voisins (Maroc, Mauritanie, Sénégal, Côte d’Ivoire, Sierra Leone, etc.).
    - Religion dominante : le catholicisme.
    - Langues : le castillan (espagnol) est la langue officielle.
    - Principales activités : tourisme, agriculture, pêche.

    Économie

    Le secteur tertiaire contribue à l'économie de l'archipel pour près de 75 %. Le tourisme est une activité majeure.
    L'industrie est principalement centrée autour des activités portuaires, pétrolières et agroalimentaires. Les produits de l'agriculture (céréales, fruits et légumes...) sont exportés vers l'Espagne et l'Union européenne.

    Cuisine et boissons Canaries

    Cuisine

    La cuisine canarienne se caractérise par la simplicité de sa préparation et par la fraîcheur de ses ingrédients. L'emplacement de l'archipel entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique a donné naissance à une cuisine aux influences multiples. La cuisine canarienne se nourrit ainsi d'influences espagnoles et portugaises, latino-américaines et africaines. Mais aussi de l'influence des Guanches, les aborigènes des Canaries, premiers habitants de l’archipel.
    Les îles ont aussi une production locale importante que l’on ne trouve nulle part ailleurs en Europe : bananes naines ou rouges, avocats, papayes, mangues...

    Pommes de terre

    Les pommes de terre (papas) sont un ingrédient incontournable de la cuisine canarienne.
    On trouve 23 variétés de pommes de terre aux Canaries, cuites avec leur peau dans de l’eau salée. Les papas arrugadas, des pommes de terre fripées, se mangent avec la peau, assaisonnées des sauces canariennes, les mojos. Les pommes de terre sont ainsi accompagnées de mojo rouge (ou picón), une sauce pilée à base d’ail et de poivron, et de mojo vert, à base de coriandre.
    Les tapas (appelées enyesques dans les îles orientales) se composent essentiellement de papas arrugadas. D’autres petits plats servis en apéritif incluent le chorizo (en particulier celui de Teror à Gran Canaria), le fromage de chèvre et les olives.

    Soupes et potages

    Une autre surprise culinaire. Le ragoût de papas est un pôtage aromatique à la coriandre. Il existe aussi de bonnes soupes à l’ail, au jaramago (ou sisymbre, sorte de radis) au cresson, aux lentilles ou aux pois chiches. Plus originaux sont les bouillons et les soupes au riz avec du poisson, la soupe de pain, et le rancho, à base de vermicelles, viande et pois chiches.

    Autres spécialités canariennes

    Quant aux plats principaux, on remarque le puchero, un pot-au-feu avec du porc et du chorizo accompagné de pois chiches, de patates douces, de courges, de courgettes et de maïs.
    L’une des spécialités est le conejo frito en salmorejo. Il s’agit de lapin mariné dans une sauce à base d’huile, vinaigre, cumin et piments, puis cuisiné à la poêle. Le lapin demeure l’une des viandes les plus populaires, suivi du porc et du cabri (baifo). On les utilise plutôt pour donner plus de goût que comme ingrédient principal. À Gran Canaria, on prépare la cuisse de porc au four enveloppée dans les chicharrones (la croûte), qui sont en fait des morceaux de peau du cochon bien croustillants.

    Poissons

    Les pêcheurs canariens répertorient plus de 700 espèces de poissons dans les eaux de l’archipel.
    Les plus connus sont le mérou, le cabillaud, le bar, le maquereau, la daurade et le vieja, une sorte de poisson-perroquet souvent servi avec de la sauce verte à la coriandre. Une autre façon de les consommer est en sancochados, à base de poisson salé et séché, puis bouilli. On l’accompagne de pommes de terre, de boulettes de gofio et de petits morceaux de banane.
    Côté fruits de mer, la pieuvre à la vinaigrette est l’une des grandes spécialités, tout comme les calamars et les gambas al ajillo (petites crevettes frites avec de l’ail).

    Gofio

    Le gofio est une farine grillée composée soit de blé, de maïs ou d’orge qu’on utilise pour épaissir les soupes ou pour préparer des desserts, grâce à son léger goût de noix. L’un des plats les plus populaires à base de gofio est le gofio escalado (ou escaldón), pétri dans du bouillon de poisson, avec de la purée et des tripes de porc, le tout relevé avec une pointe de pimentón (sorte de paprika).

    Épices

    Le climat privilégié des îles donne à la cuisine des saveurs épicées. L'utilisation des épices et herbes aromatiques fait toute la saveur des spécialités canariennes : coriandre, cumin, thym, laurier, safran, paprika, anis, persil...

    Fromages

    Les fromages bénéficient d'une AOC. Ils vont du queso tierno (frais) jusqu’au curado (affiné). Ils sont élaborés avec du lait de chèvre et de brebis, et parfois celui de vache comme le Flor de Guía (75 % brebis, 25 % vache). Il s’agit d’une spécialité de la Grande Canarie que l’on déguste au printemps et en été. Son goût est légèrement amer du fait qu’on y ajoute la fleur du chardon

    Desserts

    On trouve de nombreux fruits tropicaux, comme la banane des Canaries, l'ananas, la mangue, la goyave...
    Beaucoup de desserts, et notamment des puddings, assaisonnés avec de l'amande, ou du miel de palme, comme la cuajada ou encore le leche asada, une sorte de crème caramel. Le quesillo canario s’apparente au cheesecake, tandis que la mousse de gofio est une crème onctueuse au goût de noisette. À la Grande Canarie, n’oubliez pas de déguster une glace ou un flan avec du bienmesabe, une marmelade à base d’amandes et de miel.

    Les boissons

    Non alcoolisées

    On trouve pas mal de sources d’eau minérale dans presque toutes les îles. Les autochtones vont s’approvisionner directement à la source en portant des amphores en terre cuite nommées botijos. Bons jus de fruits également, mélangés avec de la papaye ou de la mangue.
    Le café au lait connu sous le nom de barraquito ou leche-leche est une vraie friandise. On le prépare avec du lait condensé et du lait normal, auquel on ajoute de l’écorce de citron et quelques gouttes de liqueur de café.

    Alcoolisées

    Les vins canariens, rouges et blancs, ainsi que les cépages autochtones tels les Listán Negro, Listán Blanco et Negramol jouissent d’une bonne réputation. Ténérife possède 5 appellations d’origine contrôlées et excelle dans les rouges (vignobles dans les cendres volcaniques), tandis que les vignobles de Malvoisie à Lanzarote donnent un bon blanc sec. On remarque aussi des bons tintos de Gran Canaria et des muscadets de Lanzarote.
    La bière de Gran Canaria est la Tropical, celles de Ténérife s’appellent Dorada et Reina.
    Le rhum est l’autre grande production locale. Le rhum Aldea est produit de manière artisanale à La Palma. Goûtez également au rhum-miel de Gran Canaria, en apéritif ou en digestif.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique