• Paris est histoire, d'abord. La grande, la petite aussi. Paris, où l’on a pris la Bastille, où l’on préfère mourir debout, au mur des Fédérés, que vivre à genoux. Paris, la ville du baron Haussmann, capitale du « progrès », de l’Exposition universelle, de la tour Eiffel et du métropolitain. Paris des ouvriers, un certain mois de juin 1936. Et Paris la peur, la délation, les rafles. Et puis, de nouveau, Paris est une fête. Paris swingue. Paris sur jazz. Et le joli mois de mai à Paris : Sorbonne occupée, barricades, grève générale. Paris étonne. Paris chante. « Il est 5 heures, Paris s’éveille... »
    Toutes ces images ont nourri le mythe. Mais celui-ci avait déjà revêtu de spectaculaires atours : Notre-Dame, le Louvre, la tour Eiffel, les Invalides, la place de la Concorde, l’Arc de Triomphe, l’Opéra, le Sacré-Cœur sur la butte Montmartre...
    Accumulations de strates, Paris est une ville tantôt gallo-romaine tantôt médiévale, classique, « Napoléon III », moderne ou résolument contemporaine, et tous ces quartiers qui sortent de terre ; cette ville a tant à offrir...
    Paris avance à grands pas. De bourgeoise, à l’ouest, et populaire, à l’est, la capitale reste « bourgeoise bohème » en son cœur. Paris, c'est aussi - avant tout ? - la ville de ceux qui l’habitent, la traversent, y travaillent, y étudient, y sortent. L'animent, en un mot.
    Et pour « partager », quoi de mieux qu’un bon vieux bistrot parisien ? On en trouve encore, entre deux tables ouvertes sur le reste du monde .

    Infos pratiques Paris
    Renseignements touristiques

    - Office de tourisme et des congrès de Paris : 25, rue des Pyramides, 75001 Paris (angle avec l'avenue de l'Opéra). Métro : Pyramides. De mai à octobre, ouvert tous les jours de 9h à 19h ; de novembre à avril, ouvert tous les jours de 10h à 19h.
    Nombreuses infos sur leur site internet. Documentation variée et gratuite à consulter dans les bureaux.
    Autres bureaux (même numéro de téléphone que l'office de tourisme principal) :
    - Gare de Lyon : 20, boulevard Diderot, 75012 Paris. Métro : Gare-de-Lyon. Ouvert tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés de 8h à 18h.
    - Gare du Nord : 18, rue de Dunkerque, 75010 Paris. Métro : Gare-du-Nord. « Bulle accueil » sous la verrière de la gare Île-de-France. Ouvert tous les jours de 8h à 18h. Fermé les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
    - Gare de l'Est : place du 11-Novembre-1918, 75010 Paris (côté TGV internationaux - rue d'Alsace). Métro : Gare-de-l'Est. Ouvert tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés de 8h à 19h.
    - Kiosque Anvers : face au 72, boulevard de Rochechouart, à la sortie du métro Anvers. Ouvert tous les jours de 10h à 18h. Fermé les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
    - Parc des Expositions de la porte de Versailles, pendant les salons.


    Budget
    Hébergement

    Nous indiquons des fourchettes de prix allant de la chambre double la moins chère en basse saison à celle la plus chère en haute saison. Ce qui implique parfois d'importantes fourchettes de prix. Le classement retenu est donc celui du prix de la majorité des chambres et de leur rapport qualité-prix.

    - Très bon marché : moins de 50 €.
    - Bon marché : de 50 à 70 €.
    - Prix moyens : de 70 à 100 €.
    - Chic : de 100 à 150 €.
    - Plus chic : de 150 à 200 €.

    Promotions sur Internet : De plus en plus d'hôtels modulent les tarifs de leurs chambres sur Internet en fonction du taux d'occupation. On appelle ça le « yield management ». Ces promotions sont extrêmement variables d'une période à l'autre, voire d'un jour à l'autre. Elles sont souvent particulièrement intéressantes pour les hôtels de gamme supérieure (3 étoiles).
    Le petit déjeuner est souvent inclus (ce qui n'est jamais le cas lors d'une simple réservation téléphonique).

    Attention : réservation et paiement se font parfois par le biais d'un intermédiaire (agence ou site spécialisé). Bien vérifier, car en cas de désistement, le remboursement peut être problématique, voire parfois impossible.
    Restaurants

    Notre critère de classement est le prix du premier menu servi le soir (hors boissons).

    Pour des restos (sans le vin) :

    - Sur le pouce : sandwicheries et plats à emporter.
    - Très bon marché : moins de 15 €.
    - Bon marché : de 15 à 25 €.
    - Prix moyens : de 25 à 35 €.
    - Chic : de 35 à 50 €.
    - Plus chic : plus de 50 €.


     

    Il y a mille manières de profiter d’un dimanche à Paris : comme les autres jours, on peut bien sûr découvrir un musée, suivre une balade guidée (programme dans le Pariscope entre autres, ou sur Internet), faire un tour en bateau, pique-niquer ou lézarder sur une pelouse, faire des trouvailles chez les bouquinistes des quais de Seine, assister à un spectacle... ; mais le dimanche, on peut aussi participer à la rando-roller dominicale par exemple, tomber sur un concert improvisé sous les arcades de la place des Vosges, flâner aux puces...

    Autre idée, d’un ordre complètement différent : le shopping. Eh oui, toutes les boutiques ne sont pas fermées le dimanche, les habitants de certains quartiers (butte Montmartre, Marais, canal Saint-Martin, Carrousel du Louvre, Bercy-Village, Champs-Élysées, puces de Saint-Ouen...) peuvent en témoigner. Les commerces de ces zones dites touristiques ont, en effet, obtenu des dérogations exceptionnelles au Code du travail, grâce à l’appellation de « zone d’affluence exceptionnelle ou d’animation culturelle permanente ».

    Vous pouvez profiter aussi de l’opération Paris respire, qui se tient dans quelques rues parisiennes et sur les voies sur berges tous les dimanches et jours fériés, sauf ceux précédant les fêtes de Noël, course aux cadeaux oblige...
    Le week-end, la circulation automobile est suspendue dans certaines zones de la capitale, et piétons, poussettes, trottinettes, vélos et rollers sont invités à parcourir, rive droite, le quai des Tuileries jusqu’au pont Charles-de-Gaulle et, rive gauche, le quai Branly jusqu’au quai Anatole-France, mais aussi Montmartre, la rue Daguerre, le canal Saint-Martin (renseignements et horaires sur le site de la Ville de Paris.

    Voilà de quoi satisfaire les quelque 29 millions de touristes, français et étrangers, qui arpentent la capitale chaque année !

    À Paris, l’idéal, c’est de vagabonder le nez en l’air. » Malheureux ! le terrain est souvent miné de... crottes de chien ! Plusieurs centaines de clavicules cassées témoignent des nuisances des 300 000 meilleurs amis de l’homme parisiens ! Avec quelque 20 t d’excréments produites quotidiennement, les trottoirs font plutôt office de... « crottoirs » dans certains quartiers.
    Et maintenant ?

    Cela dit, voyons plus loin que le bout de nos chaussures, et ne résumons pas pour autant la vision environnementale parisienne à une histoire de crottes...

    Les initiatives publiques ou privées (non exhaustives !) en faveur de l’amélioration de l’environnement parisien sont de plus en plus nombreuses. En voici un aperçu.

    La construction du premier écoquartier de la ville s’insère dans le plan d’urbanisme Clichy-Batignolles (voir le 17e arrondissement), qui prévoit collecte pneumatique des déchets, géothermie, panneaux solaires... ; ambitieux... mais à quel prix ?
    Dans l’optique de la réduction des déchets ménagers encouragée par la mairie, on peut observer le développement du compostage ou lombricompostage au pied de certains immeubles ; encore marginal, mais à suivre. On voit aussi pousser des jardins partagés ou encore des « ressourceries » (redistribution de biens usagés) : vêtements, petit électroménager, vaisselle... sont réparés ou customisés puis revendus ; moins de déchets et un objectif de réinsertion socioprofessionnelle.
    Et bien sûr, les réseaux Vélib’ et Autolib’, qui font aujourd’hui partie du paysage parisien et se développent encore, ainsi que l’aménagement piéton d’une partie des quais de Seine font aussi sans doute partie d’une politique « environnementale »...
    Des initiatives salutaires de ce point de vue, mais que de difficultés en découlent. Stationnement impossible, embouteillages, difficultés de partage de la route entre vélos, bus et voitures... Une politique qui gagnerait à un peu plus de réflexion d’ensemble.

    Les premiers habitants de ce qui devait devenir notre bonne vieille capitale furent les Parisii. On ne sait trop quand ils s'y installèrent, mais on est sûr qu'au moins 100 ans av. J.-C., peut-être 250 ans, l'île de la Cité, Lucotetia (qui deviendra Lutetia, la Lutèce des Romains) était habitée par cette modeste peuplade de la Gaule celtique.

    L'île n'est reliée alors que par deux vétustes ponts de bois. En trois siècles, les Romains y apportent leur savoir-faire. Ils construisent des marchés, des temples, des ponts plus solides et des rues bien droites, tracées selon un quadrillage conforme aux règles de l'urbanisme militaire en vigueur dans les camps romains. Avec, au centre, le cardo, un axe nord-sud, représenté par la route venant d'Orléans - actuelle rue Saint-Jacques - et un axe ouest-est, le decumanus, vraisemblablement notre rue Cujas. La ville s'étend principalement sur la rive gauche, jusqu'à la montagne Sainte-Geneviève.

    En 360, le préfet de Gaule, Julien, devient empereur.
    Les barbares débarquent

    C'est au Ve siècle que Geneviève s'illustre en galvanisant les habitants de Paris face aux Huns. Attila partit exercer ses talents ailleurs. Tout de même ! Sanctifiée depuis, Geneviève, on l'oublie souvent, est la sainte patronne de Paris. Le nom de « Paris » remplace celui de « Lutèce » à la fin du IVe siècle.

    Au VIe siècle, Clovis, après avoir démoli à Soissons le dernier représentant de l'autorité romaine et la tête du guerrier qui avait brisé son vase, décide d'établir sa capitale. En 508, il choisit Paris.

    Les Carolingiens ayant lâchement laissé les pirates normands piller et brûler la ville, il faut attendre la fin du IXe siècle et voir Eudes se faire couronner à Paris (dont il était le comte) pour que celle-là soit enfin consacrée capitale de la France - une petite capitale, repliée dans la Cité.
    Essor et expansion avec les grands rois

    L'activité marchande des bateliers de la Seine va donner à la ville son essor. Leur puissante corporation serait à l'origine du blason de Paris avec son navire et sa devise : Fluctuat nec mergitur (« Il est battu par les flots mais ne sombre pas »).

    À la fin du XIIe siècle, le nouveau roi, Philippe Auguste, décide de renforcer les défenses de la ville. Grande nouveauté, ce rempart de pierre flanqué de tours rondes va également englober la rive gauche. C'est là que, lassés de l'influence épiscopale sur l'enseignement, les étudiants décident de s'installer. C'est le premier signe d'indépendance des Parisiens.

    En 1370, afin de s'adapter à la superficie toujours grandissante de la ville et de remplacer l'enceinte de Philippe Auguste, qui tombait en ruine, Charles V en fait construire une nouvelle dont le tracé correspond à celui de nos « Grands Boulevards » qui relient aujourd'hui la Bastille à la Madeleine. Dès lors, et pendant les quatre siècles suivants, l'urbanisation de Paris se fera de façon planifiée.

    Henri IV réunit le Louvre au palais des Tuileries, achève le Pont-Neuf, trace les plans de la place Royale (l'actuelle place des Vosges) et de la place Dauphine, et aménage le Marais.

    À la fin du XVIIe siècle, malgré l'absence de Louis XIV, éloigné de Paris par crainte de la Fronde, les premières grandes places royales font leur apparition et deviennent sous Louis XV le centre de nouvelles perspectives. La place des Victoires, la place Vendôme et la place Louis-XV, devenue place de la Concorde, après s'être appelée aussi place de la Révolution en 1792 et encore place Louis-XVI en 1826, en souvenir de son exécution ici même, le 21 janvier 1793.
    Les grands travaux

    Les fermiers généraux décident la construction d'une nouvelle enceinte, imposant ainsi au trafic commercial un péage à l'entrée de la capitale (l'octroi). Cette enceinte, datant de la fin du XVIIIe siècle, est la dernière construction importante avant la Révolution. Son tracé correspond à nos boulevards passant par Denfert, Nation, Belleville, Stalingrad, Barbès-Rochechouart, Anvers, Pigalle, place Blanche, place de Clichy, etc.

    Napoléon, quelque temps plus tard, apporte à la capitale les arcs de triomphe, la colonne de la place Vendôme, la Madeleine, la Bourse et quelques ponts supplémentaires sur la Seine.

    S'il y a un personnage dont le nom devrait rester à jamais gravé dans la mémoire des Parisiens, c'est bien Haussmann. Ses projets d'assainissement sont de double nature. D'une part, la création de jardins, d'égouts et de réservoirs pour l'approvisionnement en eau de la capitale, ouvrages tout à fait louables, et, d'autre part, la démolition des vieux quartiers parisiens trop souvent favorables aux foyers révolutionnaires. De vieilles rues étroites sont détruites et de grandes artères font leur apparition, facilitant l'action de la police et de l'artillerie contre les barricades. Entre autres, les boulevards Saint-Michel, Saint-Germain, Sébastopol, Voltaire, Diderot et Malesherbes, ainsi que ceux de Strasbourg, de Magenta, de l'Hôpital et le boulevard Haussmann qui, ouvert en 1857 entre le faubourg Saint-Honoré et la rue de Miromesnil, n'aboutira à Richelieu-Drouot qu'en 1927.
    Du fait d'opérations immobilières hasardeuses et de dettes gigantesques, le baron Haussmann fut brutalement démis de ses fonctions. De nombreux travaux ne furent jamais achevés (la rue de Rennes n'atteignit heureusement jamais la Seine). La moitié des rues resta en chantier... pendant 20 ans !
    La ville des plaisirs et des Parigots

    Paris devient la Ville Lumière. De la Révolution au Second Empire, en 60 ans, sa population triple, passant, en gros, de 500 000 à 1,5 million d'habitants. C'est dans les 50 années suivantes que Paris acquiert son image de « capitale de la fête et des plaisirs ». La plupart des music-halls, des théâtres, des salles de spectacle sont construits de 1860 à 1910. Paris devient la capitale des arts. On vient de Russie ou d'Argentine faire la fête à Paris...
    À l'initiative de Thiers, une nouvelle enceinte fortifiée, se fondant quasiment avec les limites actuelles de la ville, protège partiellement Paris pendant son siège en 1871. Elle est rasée à la fin de la Première Guerre mondiale pour laisser la place aux boulevards extérieurs, appelés encore boulevards des Maréchaux.

    Après l'armistice de 1918, une étonnante fusion sociale, unique au monde, caractérise la capitale. « Paname » est le nouveau petit nom de Paris. Paname, c'est tout un état d'esprit empreint d'accordéon, de bal musette et du monde interlope, filles et maquereaux qui gravitent autour. À l’écran, il a pris les traits d’Arletty et de Louis Jouvet dans Hôtel du Nord...

    Entre les deux guerres, Paris se fond avec sa banlieue, et le Front populaire fait surgir des logements sociaux aux portes de la capitale. Le réseau du métro s'étoffe.






     


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  • Chutes du Niagara


    Certes, les chutes du Niagara, universellement connues, sont somptueuses, mais elles sont loin de se trouver en pleine nature. Elles sont au coeur d'une petite ville, en fait une sorte de Las Vegas avec plein d'enseignes lumineuses, de centres commerciaux et d'attractions en tout genre. Bref, un peu décevant tout ça... Alors, faites abstraction des hordes de touristes et concentrez-vous sur cette merveille naturelle. Les chutes du Niagara, à la frontière américano-canadienne, déversent plus de 6,8 millions de litres d'eau par seconde, le long d'un fer à cheval de 675 m de long et de 54 m de haut. Spectaculaire

     

     

     

     

     


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  • Costa Rica

    Costa Rica par Yan Chureau
    Costa Rica © Yan Chureau

    « ¡ Pura Vida ! », cette expression fétiche du Costa Rica est celle qui décrit le mieux ce pays qui déborde de vie sous toute ses formes. La gentillesse et la chaleur des Ticos n’a d’égale que l’extraordinaire richesse de la nature.
    Partir au Costa Rica, c’est d’abord s’offrir un voyage pour jouer à Indiana Jones dans un véritable paradis sauvage ! Un paradis qui vous offre tout à la fois des plages de rêve et des sommets vertigineux ; la jungle la plus épaisse et des steppes lunaires ; des fonds marins dignes des plus beaux aquariums et des forêts immenses à couper le souffle ; des mangroves inextricables et deux océans aux vagues parfois impressionnantes...
    Le Costa Rica rassemblé dans un « mouchoir de poche » d’à peine plus de 51 000 km². Mais le Costa Rica, c’est surtout un pays de rencontres, des habitants ouverts, sensibles et accueillants... Un pays qui a abandonné son armée et privilégié la santé et l’éducation de sa population sans attendre la mode du développement durable. Un pays où il est facile d’être un voyageur heureux et comblé !

    Vie pratique Costa Rica

    Arrivée au Costa Rica

    Il existe 2 aéroports internationaux au Costa Rica : l'Aeropuerto Internacional Juan Santamaría et l'Aeropuerto Daniel Oduber.
    L'Aeropuerto Internacional Juan Santamaría est l'aéroport principal. Il se trouve à 17 km environ de la capitale et accueille les vols des principales compagnies aériennes internationales. Vous y trouverez tout le nécessaire : bureau de change, location de voitures, duty free, etc.

    Des taxis vous attendent à la sortie de l’aéroport (réservations possibles en ligne). Le trajet jusqu'à San José devrait coûter entre 7 000 et 9 000 colones.

    Vous pouvez aussi prendre un autocar en face de l'aéroport qui peut vous emmener en ville.

    L'Aeropuerto Daniel Oduber, plus petit, est situé dans le Guanacaste, près de Liberia (17 km au sud). Les avions qui y atterrissent sont essentiellement des vols intérieurs.

    Décalage horaire

    Il y a 7 ou 8h de décalage entre la France et le Costa Rica. Lorsqu'il est midi en France, au Costa Rica il est 4h du matin en été, et 5h du matin en hiver.

    Électricité

    Le voltage est de 110 volts et 60 cycles. La plupart des prises sont des prises à 2 trous. Il est donc nécessaire de se munir de fiches plates américaines.

    Horaires

    - Les banques ouvrent en général du lundi au samedi de 8h à 17h, parfois jusqu'en fin d'après-midi dans les agences les plus importantes des grandes villes.
    - Les bureaux gouvernementaux sont ouverts du lundi au vendredi de 8h à 16h, alors que les bureaux privés restent normalement ouverts jusqu'à 18 h.
    - Les magasins sont pour la plupart ouverts du lundi au samedi de 9h à 19h30 et restent fermés le dimanche.

    Langue

    L'espagnol est la langue officielle mais l'anglais est très pratiqué dans les différents secteurs du tourisme. Le français est également assez pratiqué.

    Marchés et magasins

    Chaque grande agglomération possède son propre marché central (mercado central). C'est l'endroit idéal pour les bains de foule, pour rencontrer la population, découvrir son quotidien et ses habitudes alimentaires.

    Vous trouverez également dans les villes et aux alentours tous les supermarchés, centres commerciaux ou supérettes qui pourraient vous être utiles : Mas X Menos (Plus pour moins) est un supermarché de type drugstore, une grande surface populaire au Costa Rica. L'Automercado est également un magasin général ou drugstore au concept s'apparentant à celui de Mas X Menos. La Gloria est un type de grand magasin avec un certain nombre de succursales, notamment celle du

    centre-ville de San José.

    Poste

    Le pays fonctionnant avec un système d'adresses basé sur l'orientation géographique, les boîtes postales (apartado postal) sont très couramment utilisées. Pour les villages, le nom de la personne suivi tout simplement du nom de l'endroit (lieu-dit ou village) et du nom de la région suffisent en général.
    Le tarif pour poster une lettre pour l'Europe, par exemple, devrait vous coûter 0,70 €. Le délai d’acheminement varie d’une à deux semaines environ.

    Téléphone et télécommunications

    Téléphone

    - De la France vers le Costa Rica : 00-506 + numéro de votre correspondant.
    - Du Costa Rica vers la France : 00-33 + numéro de votre correspondant.

    La numérotation est désormais à 8 chiffres. Si vous voyez un numéro à 7 chiffres, il suffit d'ajouter le 2 devant s'il s'agit d'une ligne fixe, le 8 s'il s'agit d'un portable.

    Le réseau est très fiable et couvre tout le territoire national.

    On peut se procurer des cartes magnétiques prépayées (tarjetas telefonicas).

    Internet

    Internet fonctionne très bien au Costa Rica, où beaucoup d’hôtels et de sites touristiques se sont mis à l'heure d'Internet. Vous pourrez donc facilement communiquer avec eux et même faire vos réservations en ligne.
    Sur place, toutes les villes et même certains petits villages disposent de cybercafés aux tarifs très doux.

     

    Carte d'identité Costa Rica

    - Superficie : 51 100 km².
    - Population : 4 755 000 habitants (estimation 2014).
    - Capitale : San José.
    - Densité : 93 hab./km².
    - Langues : l'espagnol est la langue officielle mais l'anglais est également utilisé.
    - Religions : large majorité catholique (76 %) ; évangéliques (14 %) ; minorité de Témoins de Jéhovah (1,3 %).
    - Chef d’État : Luis Guillermo Solis (centre gauche, avril 2014).
    - Taux d'alphabétisation : plus de 95 %, l'un des plus élevés du continent.
    - Espérance de vie : 75 ans pour les hommes, 80 ans pour les femmes.
    - Monnaie : le colón (CRC).
    - Groupes ethniques : blancs et métisses : 94 % ; noirs : 3 % ; Amérindiens : 1% ; chinois : 1 %.
    - Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : les réserves de la cordillère de Talamanca-La Amistad et le parc national La Amistad (1983) ; le parc national de l'île Cocos (1997) ; la zone de conservation de Guanacaste (1999) ; les établissements de chefferies précolombiennes avec des sphères mégalithiques du Diquís (2014).

    Économie

    Le Costa Rica est un pays riche et développé, en forte croissance depuis la fin des années 1990. Il est considéré comme « la Suisse de l'Amérique centrale », et l'un des pays les plus riches de l'Amérique latine.

    Les deux moteurs de l'économie costaricaine sont l'agriculture et le tourisme. Autres secteurs-clés, l'énergie, les télécommunications, le secteur bancaire… En élaborant des accords de libre-échange, le Costa Rica s'est engagé dans une diversification économique.

    Bien que l'industrie soit en expansion, l'économie reste essentiellement agricole. Le café est cultivé sur les plateaux du centre du pays. La banane est cultivée sur les côtes dans de vastes plantations exploitées notamment par la Chiquita Brands International, firme américaine implantée au Costa Rica depuis la fin du XIXe siècle. Le maïs, le riz, les fruits tropicaux, les légumes, les agrumes, le tabac et le coton sont cultivés dans tout le pays, en quantité plus réduite. La situation géographique du Costa Rica permet des liaisons maritimes faciles avec les États-Unis dans le cadre de l'exportation de ces denrées.

    Le tourisme occupe quant à lui une place importante dans l'économie du pays. La pêche au thon et au requin se pratique le long des côtes. L'or et l'argent sont extraits dans la partie ouest du Costa Rica. Les gisements de bauxite, manganèse, de nickel, de mercure et de soufre sont quant à eux largement sous-exploités. Le pétrole, découvert dans le Sud, reste encore inexploité.

    Bien que l'indice de développement humain soit l'un des meilleurs d'Amérique latine, la pauvreté et le chômage touchent encore de nombreux Costaricains.

    Ces dernières années, la forte immigration des Nicaraguayens a contribué à renforcer la main-d’œuvre, et les investissements étrangers se sont développés dans des secteurs majeurs de l'économie costaricaine. Depuis 2009, la croissance du PIB est

    repartie à la hausse.

     

    Culture Costa Rica

    Musées, édifices et églises

    Ils sont peu nombreux au Costa Rica.

    À San José

    - Le Museo del Oro Precolombino (musée de l'Or précolombien) : il présente tout ce que l'on a pu faire avec ce métal précieux à l'époque précolombienne ainsi qu'après la Conquête espagnole et notamment une grande collection de bijoux et amulettes représentant toutes sortes de petits animaux : colibris aigles, crocodiles, grenouilles, papillons, etc...
    - Le Museo del Jade (musée du Jade) : en plus de présenter une exposition d’œuvres d'art faites de cette magnifique pierre verte qu'est le jade, le musée, situé en haut d’un des rares immeubles de grande hauteur de San José, offre au visiteur une belle vue sur la ville.
    - Le Museo de los Niños (musée des Enfants) : c’est l’équivalent de notre Palais de la découverte.
    - Le Teatro Nacional : son architecture est le reflet du théâtre de l'Opéra de Paris. Il a été inauguré en 1897. Il est incontournable à San José car il est situé sur la place la plus centrale de San José. Toujours très animée, la Plaza de la Cultura est le lieu de réunion des jeunes, des étudiants, des amoureux et des gens d'affaires ; bref, de tout le monde !

    À Cartago

    La basilica Nuestra Señora de los Ángeles reçoit chaque année des milliers de fidèles en pèlerinage afin de rendre gloire à la Negrita (Notre-Dame-des-Anges), sainte patronne du Costa Rica. Des miracles sont attribués à cette statue ainsi qu’à l’eau bénie d’une petite source qui coule dans des fontaines en contrebas de la basilique.

    Médias

    Presse

    Il existe trois quotidiens principaux : La Nación, La República, La Prensa Libre.

    Télévision

    Elle est très développée. Vous pourrez voir : une chaîne gouvernementale, 6 chaînes privées, 1 chaîne culturelle et universitaire, 3 chaînes à caractère confessionnel. Sur le câble, Cable Tica offre près de 100 chaînes dont TV5 Monde, en français. Cable Color propose près de 50 chaînes en diverses

    langues.

    Transports Costa Rica

    En voiture

    Location de voiture

    Louer un véhicule est possible dès votre arrivée à l’aéroport si vous êtes âgé de plus de 21 ans. Les agences de location de voitures sont très nombreuses : comparez, et faites jouer la concurrence ! Il vous faudra être muni d’une carte de crédit sur laquelle sera retenu un dépôt de garantie de 1 500 € environ. Vous devrez également souscrire à une assurance quotidienne minimale.
    Enfin, vérifiez bien qu’un autocollant stipulant le numéro d’enregistrement du véhicule est collé sur le pare-brise avant. Pour éviter toute corruption ou détournement, c’est ce numéro que les policiers sont tenus d’indiquer s’ils dressent une contravention... que vous paierez plus tard à l’agence de location.

    Compter 35 à 45 US$ par jour pour une petite voiture, et 50 à 80 US$ par jour pour un 4x4.

    Il est possible de conduire au Costa Rica avec un permis français pour une durée maximale de 90 jours (3 mois).

    En saison humide ou pour visiter des régions éloignées, plus difficilement accessibles ou relativement sauvages, le 4x4 s'impose. Sinon, compte tenu de l’excellent réseau d’autobus et du faible prix des taxis, la location d’une voiture n’est peut-être pas la solution idéale, en tout cas elle n'est pas indispensable !

    Attention au remboursement de la caution, pas si automatique qu'on pourrait le croire...

    En cas d’accident, il est rigoureusement interdit de déplacer le véhicule sur le côté de la route. Selon la gravité de l’accident, le conducteur peut être directement arrêté… On ne saura que trop vous recommander d’être prudents.

    Réseau routier

    Le réseau routier au Costa Rica est bien développé, même s’il y a peu d’autoroutes. Le pays est traversé du nord au sud par la route interaméricaine (Carretera Interamericana), aussi appelée Panaméricaine. Elle est très utilisée et généralement bien entretenue, ce qui n’exclut pas quelques nids de poule ! Les routes nationales sont en général constituées de 2 voies assez étroites, qui s’étranglent souvent au moment de la traversée d’un cours d’eau ou d’un passage difficile.

    De manière générale, en dehors de la Panaméricaine, les routes sont souvent abîmées. Les routes secondaires vous mènent à l’aventure : elles ne sont pas toujours revêtues sur toute leur longueur (on ne peut donc pas se fier aux premiers kilomètres de bitume), et elles sont souvent très abîmées, en particulier par les ruissellements d’eau et de boue à la saison des pluies. Trous de toutes tailles, obstacles et véhicules en tous genres (bœufs, cavaliers, cyclistes, ...) y sont légion. Sur ces routes secondaires, le 4x4 est recommandé.

    Prudence donc et patience : les temps de déplacement sont parfois déconcertants. N’hésitez pas à compter 2 à 3h pour effectuer 100 km sur une grande route. Le même temps sera nécessaire pour parcourir une vingtaine de kilomètres sur une route défoncée....
    Évitez de conduire la nuit en dehors des agglomérations sur les routes non éclairées (certaines le sont), surtout pendant la saison des pluies.
    Par ailleurs, attendez-vous à tout moment à voir s’arrêter le véhicule qui roule devant vous : les autocars, par exemple, sont autorisés à stopper pour prendre des passagers, même sur les autoroutes ! Quant aux bas côtés, ils sont peu stabilisés et s’y arrêter peut être dangereux. Enfin, sachez qu’il est parfois difficile dans certains villages de trouver de l’essence; donc soyez prévoyant !

    Attention : pendant la saison des pluies, certaines routes sont fermées à la circulation.

    Code de la route

    Les panneaux de signalisation sont nombreux, variés et quelquefois déconcertants. Les flèches de toutes formes indiquant les virages dangereux sont impressionantes. Retenez surtout les panneaux suivants : « Puente angosto adelante » (pont étroit plus loin), « Ceda el paso » (cédez le passage), « No hay paso » (interdit de passage), « escuela » (école) et « despacio »(ralentir).

    Dans les villes, regardez à la fois au dessus de votre tête, puisque les feux y sont le plus souvent suspendus, mais aussi au sol, où le marquage indique les sens de circulation. Il y a peu de panneaux indicatifs, et il est souvent très difficile de repérer le nom du village que l’on traverse. Entraînez-vous à observer les panneaux publicitaires ou administratifs (postes, cafés, téléphones) : ils vous indiqueront (parfois) le nom de la localité.

    Attention : à San José, la circulation dans le centre est très réglementée.

    Stationnement

    Les vols dans les voitures demeurent fréquents, donc soyez prudent. Les conseils habituels de bon sens s'appliquent ici comme partout ailleurs : pour éviter les problèmes, stationnez dans des endroits éclairés ou très fréquentés, verrouillez toutes les portes de votre véhicule, n’y laissez rien traîner qui soit tentant.

    Dans les grandes villes, garez-vous dans les parcs surveillés des hôtels et des restaurants, ou bien dans les nombreux parqueos publicos (stationnements publics). Soyez cependant vigilant : certains sont ouverts 24h/24, d’autres pas, et les prix varient du simple au décuple à quelques centaines de mètres près...

    En taxi

    Les taxis sont très faciles à repérer puisqu’ils sont tous rouges. Ils sont nombreux, même dans les petites villes. Vous les trouverez donc facilement dans la rue sans avoir besoin de les appeler par téléphone, notamment dans les stations de taxi aménagées en centre-ville ou près des hôtels.

    Pour un trajet à l'intérieur d'une ville, les chauffeurs sont tenus de mettre le compteur (maria). Compter un peu plus de 1 US$ pour la prise en charge, et le même montant par kilomètre parcouru ensuite.

    On peut aussi louer un taxi à la journée ou à la demi-journée. Quand on sort d'une ville, le prix de la course est préalablement fixé, et le chauffeur n'est pas tenu de mettre le compteur. Compter 60 à 70 US$ pour une journée. La loi concernant la majoration de 20 % la nuit n'a plus cours.

    En train

    Le tremblement de terre de 1991 et des problèmes financiers avaient eu raison de ce moyen de locomotion, mais le service de train interurbain a été réactivé en 2005. Un train relie San José à Caldera.

     

    En bus

    Le réseau costaricien de transports en commun est très développé et les bus, lents mais nombreux, desservent le moindre petit village. Ils sont assez confortables et très utilisés. C’est aussi le moyen de locomotion le moins cher : vous pourrez voyager d'un village à l'autre dans le pays pour quelques centimes ! Compter environ 10 US$ pour une longue distance, de San José à la Péninsule Osa par exemple.

    En principe, vous n'avez pas besoin de vous procurer des billets à l'avance ; vous pouvez payer votre place directement au chauffeur.

    Entre les villages, il n' y a pas vraiment d'arrêt (ni pour la montée, ni pour la descente du bus). Il suffit de faire signe au chauffeur pour qu'il s'arrête.

    En avion

    Le Costa Rica possède un bon nombre de pistes d'atterrissage, accueillant essentiellement des vols domestiques, soit à proximité de villes de desserte régionale (aéroport de Golfito dans le sud du pays par exemple) ou près des grandes stations balnéaires (Tortuguero, barra del Colorado, etc.).

    2 grandes compagnies aériennes se partagent le ciel costaricien : Sansa Regional Airlines, une entreprise d'État, et Nature Air, une compagnie privée.
    Ces 2 compagnies proposent généralement des tarifs intéressants pour voyager dans le pays. Indépendamment du gain de temps, le survol des paysages costaricains est une pure merveille. Le voyage qui vous mènera de San José à Tortuguero par les airs offre un spectacle absolument inoubliable !
    Compter 140 à 200 US$ l'aller-retour San José-Tortuguero avec Nature Air. Comme toujours, plus le billet est acheté à l'avance, moins il est cher.

    Cependant, attention : les avions qui effectuent ces vols intérieurs sont en général assez petits, et le poids maximal des bagages que vous pouvez emporter est en principe de 20 kg.

    À pied

    En ville, le sort du piéton n’est pas toujours enviable. Les trottoirs ne sont pas toujours faits pour y marcher et les pièges (trous, obstacles, marches démesurées...) sont aussi nombreux que sur la chaussée. Un conseil : regardez où vous mettez les pieds !

    Par ailleurs, trouver une adresse peut parfois se révéler ardu : le pays fonctionne avec un système d'adresses basé sur l'orientation géographique à partir d'éléments de repère tels qu'une intersection, un édifice important, une place centrale ou un parc public. Ainsi, l'adresse postale d'un hôtel pourrait se lire comme suit : 100 m au sud et 300 m à l'ouest du parc central.
    Dans les villes, vous pouvez également lire des adresses comme calle 4, avenida 3/4, ou avenida 4, calle 2. Ceci signifie que l'endroit que vous cherchez se situe dans la 4e rue entre les 3e et 4e avenues (1er cas), ou sur la 4e avenue près de la 2e rue (2e cas)...

    Cuisine et boissons Costa Rica

    Cuisine

    Pour vous mettre en appétit, vous pouvez commander des bocas (amuse-gueule), et en particulier des chicharrones (couenne de porc frite).

    Le plat national est le gallo pinto. Il s'agit d'un plat qui a pour base invariable le riz et les haricots ; base à laquelle s’ajoutent soit des œufs, soit de la viande. On accompagne ce plat de galettes faites à base de farine de maïs : les tortillas, pain de l'Amérique latine.

    Le plat traditionnel est le casado (qui signifie « marié ») et qui est le plat que toute bonne épouse doit pouvoir servir à son mari. Il s'agit d'une (grande) assiette bien remplie dans laquelle on dispose un repas complet : une salade de crudités (le plus souvent du chou), du riz, des haricots et de la viande (de bœuf, de poulet), du poisson ou des fruits de mer (notamment de délicieuses crevettes ou même de la langouste).

    Tout aussi répandu, le ceviche est un délicieux plat de poisson blanc (souvent du bar) ou de fruits de mer, marinés dans le jus de citron et assaisonnés d'oignon et de coriandre.

    La coriandre fraîche et l’oignon parfument d’ailleurs la plupart des plats de légumes, de viande ou de poisson, ce qui finit par leur donner une saveur assez uniforme.

    Le poulet (pollo) est l’un des aliments préféré du pays. On le trouve cuisiné sous toutes les formes. Le bœuf, élevé dans le pays, est un véritable régal si l’on sait expliquer la cuisson désirée. Comme dans beaucoup de pays, les grillades sont souvent très cuites, et il faut beaucoup de persuasion pour obtenir une viande saignante ou bleue ! Mais alors, quel délice…

    Les tamales sont de petits pâtés à base de farine de maïs et farcis de viande et de légumes que l'on prépare, traditionnellement, à l'occasion de Noël.

    Précisons qu'au Costa Rica, les mets sont en général très peu épicés.

    Le gâteau tres leches (aux trois laits) est une sorte d’entremet au goût prononcé de lait concentré sucré. Autre dessert : l'arroz con leche (riz au lait) est également très apprécié. Dans les deux cas, il faut aimer le sucre !

    Boissons

    L'eau est potable dans tout le pays. Vous pouvez néanmoins préférer de l'eau minérale que vous trouverez partout. Les jus de fruits fraîchement pressés (frescos et jugos), sont délicieux.

    Le Costa Rica n'est pas reconnu pour son vin. Il n’en produit pas et en importe peu. Vous trouverez cependant du vin rouge ou blanc (vino tinto ou vino blanco) dans les grands restaurants de cuisine étrangère et surtout de cuisine française.

    L'alcool national est le guaro, fabriqué à partir de la canne à sucre. On fabrique aussi de bons rhums et quelques bières, boisson favorite des Ticos. Vous trouverez surtout beaucoup de bières américaines, blondes et légères.

    Le café costaricien est évidemment incontournable. Il est délicieux et on en trouve de toutes sortes. Sa culture donne lieu à autant de soins que les vignes en Europe. Les différentes plantations du pays proposent des saveurs aussi diverses que les paysages qui les abritent. Il faut donc essayer de goûter, pour les comparer, les différentes provenances et les différentes torréfactions. Cependant, attention : les Ticos ont tendance à préparer le café « à l'américaine ». Si vous voulez boire un café parfumé et corsé, la formule magique est « no aguachacha » (autrement dit « pas de jus de chaussette » !).

    Une autre option consiste à repérer les rares cafés ou restaurants disposant d'une machine à expresso.

    Les différents types de restaurants

    Un soda est un restaurant modeste qui propose généralement un menu du jour (comida corrida, plato del día ou ejecutivo) ou de la restauration à l’heure du déjeuner. Dans le moindre petit village, on trouve des pulperías. Il s’agit de petites échoppes qui vendent les produits de base (conserves, boissons, pain, lait) et parfois des plats rapides. Les panaderías (boulangeries) et pastelarías (pâtisseries) servent aussi parfois des sandwichs et des boissons.

    Le long des routes, vous rencontrerez de petits étals vendant pratiquement tous les fruits et légumes de saison. N'hésitez pas à goûter les délicieuses petites bananes, les fraises cultivées et vendues sur les pentes du volcan Poas, ou les noix de coco vertes dont on boit le jus à la paille.

    Dans les villes, vous pourrez trouver des restaurants chinois, italiens, mexicains et même français...

    Par ailleurs, les chaînes de fast food internationales sont très présentes. À tout prendre, mieux vaut essayer la restauration rapide locale : les Rosti Pollos, où l'on sert du poulet frit ou rôti à la manière costaricienne, les Pop's et Wall's, spécialisés dans la crème glacée.

    Pour ce qui est de la cuisine costaricienne à proprement parler, il n'est pas toujours facile de trouver un restaurant un peu élaboré...

    La plupart des restaurants affichent leur menu en espagnol et en anglais. L'addition comprend généralement le pourboire (propina) de 10 % et une taxe de 13 %.

    Un peu d'histoire Costa Rica

    Les origines 

    Le pays est habité au moins depuis 5 000 avant J.-C., mais les Amérindiens du Costa Rica étaient peu nombreux comparés aux grandes civilisations précolombiennes. Le Costa Rica présente une seule particularité archéologique : de mystérieuses boules de pierre lisses qui apparaissent près des cimetières ou le long des pistes aborigènes (notamment dans le parc du Corcovado). Aujourd'hui encore, leur origine et les pétroglyphes qui les ornent demeurent un mystère.

    La colonisation espagnole

    En 1502, lors de son quatrième et dernier voyage, Christophe Colomb, pris dans une tempête au large des côtes de l'Honduras, arrive sur des terres inconnues. Il leur donne le nom de « Costa Rica » car il pense qu'elles sont riches en or. Toutefois, il se trompe. Les Espagnols, à défaut d'or, y trouvent une terre fertile et un climat excellent qui leur permet de commencer leur vie coloniale.
    Il n'y a pas de véritables affrontements avec la population indigène qui, d'une part, n'est pas très nombreuse, et d'autre part, jouit de la protection assurée par les lois de 1542 inspirées par Bartolomé de las Casas. Le colon de la province de Costa Rica se caractérise par sa pauvreté.

    À partir de 1570, le Costa Rica fait partie de la capitainerie générale du Guatemala, dans la vice-royauté du Mexique, mais son éloignement de la ville de Guatemala et son apparent manque de richesse lui permettent de se développer sans subir la même intervention directe que les autres provinces d'Amérique centrale.

    Assez peu nombreux dans le pays, les représentants de l'autorité espagnole et de l'Église laissèrent le pays se développer à l'écart du courant historique de l'Amérique latine.

    La colonie ne prit une certaine importance aux yeux des autorités guatémaltèques qu'à la fin du XVIIIe siècle, lorsque les Espagnols mirent l'accent sur l'agriculture commerciale et firent du tabac un important produit d'exportation. Ces exportations favorisèrent la création d'une société plus prospère et les Costaricains dominèrent la vie intellectuelle et politique de l'Amérique centrale au début du XIXe siècle.

    L'indépendance du Costa Rica

    Le Costa Rica devint l'un des cinq États des Provinces-Unies d'Amérique centrale en 1824 puis forma une république souveraine et indépendante en 1838.

    Dès le départ, le Costa Rica adopte une politique qui favorise l'éducation afin de garantir la pérennité des institutions démocratiques.

    L'éducation gratuite et obligatoire est instituée en 1869.

    En outre, le militarisme, plaie politique des pays latino-américains, ne prospère pas au Costa Rica. En effet, le fonctionnement du pays est solidement fondé sur les trois pouvoirs classiques et sur le suffrage universel. Le Costa Rica s'est toujours évertué à défendre la démocratie et la liberté.

    La guerre déclarée à William Walker, flibustier et oppresseur du Nicaragua en 1856, en est l'exemple. C'est l'une des seules interventions militaires menées par le Costa Rica hors de son territoire, lors de laquelle s'illustre le héros national Juan Santamaría.

    Les mutations 

    Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le pays subit une transformation économique et sociale due au développement des exportations de café, et à l'institution du suffrage universel en 1889.

    Sous le mandat de Tomás Guardia (1870-1882), le Costa Rica bénéficie de larges investissements étrangers. L'implantation dans le pays de l'United Fruit Company, empire de la banane créé par l'homme d'affaires américain Minor C. Keith, permet le développement des plaines côtières, des chemins de fer ainsi que d'autres infrastructures, mais rendit également le Costa Rica plus dépendant des marchés et des capitaux étrangers.

    Au XXe siècle, une réforme libérale de l'enseignement et la politique « plus d'écoles, plus de routes » ont été déterminantes pour le développement du Costa Rica.

     


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  • Guadeloupe

    Guadeloupe par Patrick Ellena
    Guadeloupe © Patrick Ellena

    Posée sur l’arc des Petites Antilles, la Guadeloupe reste, vue d’avion, l’île la plus étendue, la plus belle aussi peut-être de l’archipel, à la fois battue par l’Atlantique et bercée par la mer des Caraïbes.
    Mais la Guadeloupe, c’est en réalité plusieurs îles (7 en tout), à commencer par Karukera, comme on la nomme en créole, la partie principale, qui a la forme d’un curieux et gigantesque papillon végétal, à laquelle se sont adjointes Les Saintes, Marie-Galante et La Désirade.
    Les alizés l’auraient portée là, sous les tropiques, et cette indolente s’y serait plu - ne pouvant d’ailleurs plus bouger ses vastes ailes chargées de gommiers, de fougères, d’acomats-boucan et de palmistes-montagnes. Un vrai rêve de peintre obnubilé par le vert. Avec des touches d’orchidées...
    Guadeloupe si douce, abandonnée : longues plages blanches de Sainte-Anne, plages noires de Trois-Rivières, anses bordées de mangroves et de cocotiers. Une île tropicale, grouillante et sonore de vie. Voici la pluie brève et brutale, et le vent qui monte - s’arrêtera-t-il ? Le cyclone, ici, est un monstre qui fait des ravages.
    Des plages, des cocotiers, du soleil, oui, bien sûr, sans oublier la plongée sous-marine. Les côtes guadeloupéennes offrent en effet de superbes fonds.
    Le volcan domine le paysage, Soufrière qui bouillonne, totem menaçant de la Guadeloupe, qui semble dormir pour l’éternité.

    Rendez-vous dans les Îles de Guadeloupe

     

    Vues du ciel, les Îles de Guadeloupe ressemblent à un immense papillon entouré de 6 lucioles entre l’océan Atlantique et la mer des Antilles.

    La Guadeloupe, île principale de l’archipel, est divisée en 2 par un bras de mer, la rivière salée. La partie ouest de l’île appelée Basse-Terre est le paradis vert où les plus aventureux découvriront 17 000 hectares de forêt tropicale.
    De l’autre côté, Grande-Terre est le véritable centre de vie de l’archipel. Un tour par Pointe-à-Pitre s’impose pour admirer l’architecture typique.

    C’est tout naturellement que la douceur des alizés mêlée au subtil parfum des épices vous entraînera dans ce paradis vert.

    Terre préservée, l’archipel abrite 4 réserves naturelles qui révéleront au fil des 300 km de sentiers de randonnée cascades, rivières et fleurs tropicales que cache une forêt luxuriante dominée notamment par le Volcan de la Soufrière.

    La beauté de ces îles, c’est aussi la richesse de la culture créole : traditions folkloriques hautes en couleurs, farandoles enflammées du carnaval, saveurs épicées de la cuisine des Caraïbes et métissage musical… Cet archipel c’est le plaisir de tous les sens.

    Enivrés par toutes ces couleurs, laissez-vous aller au farniente sur les immenses plages de sable blanc aux eaux limpides.

    Les Îles de Guadeloupe sont des sites de tourisme nautique renommés. A la barre d’un voilier, vous découvrirez les paysages magiques et secrets de l’archipel.

    Marie-Galante

    Terre généreuse et accueillante, Marie-Galante cultive un art de vivre paisible. Véritable étape gastronomique de l’archipel, on s’y arrête pour savourer les meilleurs rhums d’où le surnom de l’île aux cent moulins.

    Les Saintes

    Très visitées par les touristes, Les Saintes comptent 2 îles habitées, Terre de Haut et Terre de Bas, et 6 îlets sauvages, refuges de nombreuses espèces d’oiseaux.
    Terre de Haut est connue pour sa splendide baie aux eaux claires, son spectaculaire pain de sucre et son charmant village aux rues paisibles.
    Terre de Bas vit aux rythmes de ses cultures agricoles, de la pêche.

    La Désirade

    L’île du désir. Retrouvez la paix intérieure sur les immenses plages de sable blanc aux longues barrières de corail qui enchanteront baigneurs et plongeurs sur l'Ile de La Désirade.

    Les incontournables

    Informations pratiques

    • Ville principale : Basse-Terre.
    • Formalités d’entrée : Pour les citoyens de l'Union européenne, Espace Economique Européen, Andorre, Monaco, Suisse, aucun visa n'est exigé, la carte d'identité suffit. Il faut tout de même un passeport si on a l'intention de visiter d'autres îles des Caraïbes.
      Pour les ressortissants des autres pays et seulement pour des séjours inférieurs ou égaux à trois mois, il suffit d'être en possession d'un passeport ordinaire en cours de validité.
    • Décalage horaire par rapport à Paris : - 5 heures en hiver, - 6 heures en été. 
    • Monnaie : Euro.
    • Climat : Tropical tempéré
    • Température : Entre 27°C au mois de juillet et 24°C au mois de janvier.

    Accès

    L' aéroport international et régional Pôle Caraïbes est à Pointe-à-Pitre (8 heures de vol de Paris).
    Air France propose des vols quotidiens depuis Orly.
    Air Caraïbes, Corsairfly et XL Airways garantissent d’autres vols quotidiens au départ de Paris.
    Il y a également des liaisons régulières avec les autres îles des Caraïbes.

    Coups de coeur

    Des Hôtels et des Iles
    Primea Hôtels
    Auberge de la Vieille Tour (Accor)
    Les Gîtes de France

     

     


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  • Martinique

    Martinique par Yves Morel
    Martinique © Yves Morel

    La Martinique est une île de carte postale, véritable ensorceleuse, qui sait amadouer le visiteur grâce à ses plages de sable blond pour mieux le séduire ensuite avec ses richesses intérieures. En Martinique, il y a certes le ciel, le soleil et la mer... mais aussi des champs de canne à sucre, des chemins forestiers hors du temps, des villages du bout du monde, des jardins fantastiques qui font oublier l'avancée du béton, dans ce petit paradis...
    La Martinique possède la particularité de marier à tout instant l’inconciliable : sucre et rhum, pluie et soleil, bleus qui font mal aux yeux et verts tendres. Les alizés et les cyclones. Les volcans et la végétation paradisiaque. Les souvenirs d’époques fastueuses et le péché originel de l’esclavage. L’indolence, les klaxons de bienvenue, la « tchatche » charmeuse et l’orgueil sourcilleux, les bouffées imprévisibles de violence.
    Cette île, on n’a pas d’autre choix que de l’aimer. Ici, peu de ruines grandioses, peu de paysages spectaculaires, sauf dans la partie nord. Aux indifférents, la Martinique n’offre que l’ennui, sitôt passée l’envie de plage et de ti-punch. Mais une fois mis au rancart le paradis des brochures, la petite France des cocotiers, la réalité antillaise fascine, bouleverse et captive.
    La Martinique, cette « île courage », résiste aussi bien aux cyclones qu’aux tremblements de terre. Même si l’ouragan Dean est encore dans toutes les mémoires, l’île est redevenue verte, vivante...

    Carte d'identité Martinique

    - Superficie : 1 130 km².
    - Situation : à 7 000 km de la France, à 3 150 km de New York, à 440 km de la première côte sud-américaine. 25 km la séparent de la Dominique, 37 km de Sainte-Lucie. Quant à la Guadeloupe, elle est à 120 km.
    - Préfecture : Fort-de-France.
    - Population : 403 000 habitants.
    - Densité : 350 hab./km².

    Économie

    Bien avant l'euro, c'est le sucre qui fut la première monnaie d'échange internationale.

    Si le boom économique reposait uniquement sur le sucre et le rhum aux XVIIe et XVIIIe siècles, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Le cours du sucre s'étant effondré dans les années 1960, la production annuelle de canne atteint aujourd'hui difficilement 220 000 t, ce qui la place très loin derrière Cuba, et même derrière ses voisines des Caraïbes.

    On importe, car, avec une seule usine encore en activité, à La Trinité, les besoins locaux ne sont même plus totalement couverts et le rhum ne se vend pas si bien que ça, malgré l'effet positif de l'AOC.

    Quant à l'ananas, c'est tragique : de 800 ha, il y a encore 10 ans, la production est passée à 110 ha avec la fermeture récente de l'usine du Morne-Rouge.

    Et c'est à nouveau la canne à sucre qui revient sur le devant de la scène, une entreprise brésilienne ayant fait miroiter la possibilité de faire du biocarburant sur place, en utilisant les récoltes. Un projet qui, sur 10-15 ans, pourrait changer la face des choses.

    Force et fragilité de la banane antillaise

    La banane est curieusement sortie ragaillardie du cyclone Dean en 2007. Les planteurs ont reçu de l'argent de la Communauté européenne. Mais, en une vingtaine d'années, le pays a perdu des milliers d'ha de terres cultivables par an au profit de la construction.

    Et puis, depuis le 1er janvier 2006, c'est la guerre commerciale entre l'Union européenne et les États-Unis, qui n'acceptaient plus les subventions en faveur d'une banane cultivée pratiquement sous leur nez, à l'intention du marché européen. Coup dur pour la banane antillaise, dont le coût de production est largement supérieur à celui de la « banane-dollar », commercialisée par les multinationales américaines, et même à celui de la banane dite « ACP » (Afrique-Caraïbes-Pacifique).

    Bref, le nouveau tarif proposé en janvier 2006 était déjà trop bas pour empêcher la « banane-dollar », commercialisée par ces firmes, d'envahir

    l'Europe.

    Une économie en pleine crise de nerfs

    Les prix ont beaucoup augmenté dans la dernière décennie même si la tendance est repartie à la baisse face à la crise. Cette crise mondiale et les grèves de février 2009 ont encore mis à mal l'économie touristique de l'île. Fermetures et reventes d'hôtels ont entraîné les licenciements qui vont généralement avec...

    Parmi les signes d'espoir, signalons la volonté de se tourner plus nettement vers le marché nord-américain.

    Géographie Martinique

    La Martinique est située au centre de l'archipel des Caraïbes, à 7 000 km de la France. C'est une île assez petite, de 64 km de long et à peine 30 km de large, dominée par la montagne Pelée qui culmine à 1 397 m.
    Elle occupe cependant la 2e place dans le groupe des Petites Antilles (ou îles au vent) pour la superficie, juste derrière la Guadeloupe.

    Ce qui frappe avant tout, c'est la diversité des paysages : montagnes abruptes, forêt tropicale, collines verdoyantes ondulant jusqu'à la mer, falaises déchiquetées, plages sereines... La Martinique offre sans doute l'un des visages les plus riches des Petites Antilles. Elle se divise grosso modo

    en deux parties.

    Le Sud

    Assez sec et peu élevé. Il est constitué de collines et de mornes sur lesquels la végétation n'est pas très importante. On y trouve les plus belles plages, baies et anses. C'est dans cette région que l'on peut espérer voir encore des maisons créoles en bois. Le Sud est la région touristique par excellence. Les plantations de canne à sucre en occupent une partie, dans la seule plaine de l'île, mais reculent devant l'avancée des constructions.

    Le Nord

    Plus montagneux. Tandis que la côte ouest est soumise à l'influence de la mer des Caraïbes, avec ses plages de sable volcanique, la côte est affronte les assauts de l'Atlantique. Les villages sont relativement peu fréquentés, pourtant le paysage vaut largement le déplacement. Peu de plages sont accessibles aux baigneurs. C'est dans cette région que l'on trouve les grandes bananeraies et les plantations d'ananas.

    Dans le Centre-Nord se dressent la montagne Pelée et les pitons du Carbet, les deux massifs volcaniques de l'île. Forêts, rivières, cascades...

    Les pluies sont plus fréquentes dans cette région que dans le Sud. Il en résulte une végétation d'une incomparable richesse.

    Flore

    « L'île aux fleurs » est d'abord, et avant tout, un paradis vert où le serpent ne fait plus que de brèves apparitions. Comme l'a dit souvent Aimé Césaire, la Martinique, c'est « l'île aux arbres ».
    Un séjour en Martinique est un joli moment à partager, surtout en prenant soin d'inclure la visite de certains « jardins du paradis », notamment aux portes de Saint-Pierre.

    Du jardin de Balata, le plus diversifié, au jardin botanique du Carbet à l'anse Latouche, quasiment zen, en passant par les plantations ouvertes aujourd'hui à la visite, c'est un autre regard que vous jetterez sur le fantastique réservoir d'espèces qu'est la Martinique : 1 700 espèces de fleurs recensées, près de 200 espèces de fougères, sans compter tout ce que l'homme a introduit lui-même au fil du temps...

    L'altitude et les sols modulent cette luxuriance. Après la mangrove littorale - inextricable forêt où les palétuviers hissent leurs racines par-dessus les vases, crissantes de crabes, grouillantes de poissons venus frayer et bourdonnantes de moustiques - vient l'étage des cultures. Puis la forêt, avec ses arbres-montagnes, ses multiples espèces de fougères et ses fleurs irréelles.

    Hébergement Martinique

    Camping

    Le camping sauvage est interdit et il n'y a quasiment pas de campings officiels. À vrai dire, on n'en recense même qu'un, à ce jour, celui de la pointe Marin, à Sainte-Anne.
    En revanche, il est théoriquement possible de camper dans les villages en demandant l'autorisation soit à la mairie, soit à l'Office national des forêts pour ce qui concerne notamment le secteur des Salines, à Sainte-Anne (mais cette tolérance pourrait disparaître un jour...).

    Gîtes

    Le gîte, labellisé ou non, reste la formule la plus adaptée à l'échelle et au rythme de vie martiniquais. Vous resterez indépendant, vous n'aurez pas à aller au restaurant tous les jours et, dans les bons gîtes, vous serez même bichonné, guidé... Accueil à l'aéroport, dîner à la table familiale pour votre arrivée, punch accompagné d'acras, jus frais maison, fruits du jardin à disposition, frigo rempli pour votre premier petit déjeuner, conseils pour cuisiner les produits locaux ou pour vous balader dans l'île... Enfin, mille petites attentions délicates qui font toute la différence.

    Gîtes de France

    La Martinique dispose de plus de 200 gîtes labellisés Gîtes de France. La semaine demeure la règle de base mais, en fonction du taux de remplissage, certains propriétaires ne voient pas d'objection à louer pour 2 ou 3 nuits.

    Les Gîtes de France publient un guide annuel des gîtes, les répertoriant les uns après les autres et fournissant un grand nombre de renseignements pratiques. On peut également consulter leur site Internet, mais vérifiez s'il a été remis à jour récemment.

    Tous les gîtes (à de rares exceptions près) disposent de la TV, mais plus rarement d'un accès Internet. La clim n'est pas systématique, de même que la machine à laver le linge.

    Pour les prix, entre ceux indiqués dans le guide et ceux parfois annoncés par téléphone, il peut y avoir un écart dû tout autant à des variations saisonnières qu'à l'humeur du propriétaire. Il faut également s'acquitter d'une petite taxe de séjour dans une dizaine de communes de l'île.

    Pour les gîtes labellisés, il est préférable de s'adresser dans un premier temps au relais présent sur place, qui vous garantit une transaction contractuelle, et des réponses à toutes les questions que vous pourriez vous poser. Enfin, contrairement aux Gîtes de France métropolitains, leurs homologues martiniquais fournissent en général, et gratuitement, draps, taies d'oreiller et torchons de cuisine. Les serviettes de toilette, en revanche, sont parfois payantes.

    Dans tous les cas de figure, pensez à réserver assez longtemps à l'avance. Mais faites attention aux conditions du contrat (assurances, caution). Les meilleurs gîtes et les mieux situés sont vite complets (certains, en bord de mer, sont retenus d'une année sur l'autre). Pensez également à confirmer votre réservation 3 jours avant votre arrivée, en indiquant le numéro de votre vol et votre heure d'arrivée. 

    Gîtes indépendants

    Il existe un certain nombre d'autres établissements qui souhaitent conserver une démarche indépendante. Un inconvénient : le suivi de leurs prestations ; et un avantage : certains d'entre eux, dans les périodes moins touristiques, peuvent se louer pour quelques jours seulement. La réservation, alors, s'effectue directement. 


    Cuisine et boissons Martinique

    Cuisine

    Un mythe à évacuer : la perle rare qui prépare des plats typiques à prix doux rien que pour vous. Les prix sont grosso modo les mêmes dans toute l'île, si l'on excepte quelques restaurants plus haut de gamme.

    Beaucoup de restos, il faut bien l'avouer, ont tendance à offrir une idée simpliste et peu originale de la cuisine antillaise traditionnelle. Remises ici et là à l'honneur au coeur d'un marché, chez des particuliers offrant le gîte et le couvert ou parfois au restauran, les vraies recettes d'antan vous permettront de découvrir le meilleur de la Martinique.

    Plats traditionnels d'antan lontan

    Vous connaissez certainement déjà, si vous avez goûté l’incontournable assiette créole, le boudin local, délicieux quand il est bien équilibré (très peu de girofle et de cannelle, de l’oignon-pays et un peu de piment rouge). Le boudin blanc est à base de poisson. Vous ne pourrez pas éviter les acras (beignets de morue aux fines herbes ou beignets de crevettes).

    Ne pas manquer les crabes farcis (touloulous ou matoutous, selon les saisons, nourris de mangues et de bananes). On trouve donc l’assiette créole à tous les menus, avant le poulet boucané et le colombo (curry de poulet, le plus souvent), un plat d'origine tamoule devenu, avec l'arrivée des Indiens, un incontournable de la cuisine antillaise. Le meilleur : le colombo de cabri.

    Voici quelques plats à ne pas manquer, garants, s'ils sont bien réalisés, de la qualité de la maison, à commencer par les blaffs (poissons macérés dans un mélange aux épices et citron vert, juste saisis au court-bouillon). Viennent ensuite les potages, à commencer par la soupe z’habitant, le calalou aux herbes à base de gombos et de porc, et un grand classique de la cuisine familiale, le pâté en pot, qui est en fait un potage aux légumes et aux abats.

    Si vous arrivez en Martinique pour les fêtes de fin d'année, goûtez au jambon de Noël, aux petits pâtés chauds et aux savoureuses cochonnailles du moment, sans oublier la fricassée de coq du Jour de l'an...

    Et que diriez-vous de goûter à un migan de fruit à pain, légume à la chair blanchâtre emblématique de la cuisine d’autrefois, coupé en petits cubes et cuit avec la queue ou le groin du cochon, ou à un féroce (purée d'avocat et farine de manioc à la morue hachée et pimentée, qui mérite bien son nom, à déconseiller aux estomacs délicats), puisque la morue fait partie, ici aussi, des bases incontournables de la cuisine dite d’antan lontan.

    Fruits et légumes

    Près de 75 variétés de fruits et légumes garnissent en permanence, dit-on, les étals des marchés des Antilles.

    - Les gombos : couleur verte, aspect de piment, en plus gros. Cuits, ils deviennent gluants.
    - L'igname : tiges grimpantes dont les racines sont lavées, rapées, séchées et broyée en farine. Goût proche de celui de la pomme de terre. On la sert en purée ou en pain.
    - Le manioc : grosses racines molles épluchées, râpées, pressées, séchées au four et broyées en farine. Plus de goût que l'igname. Servi en purée ou en pain.
    - La cristophine : un peu bosselée, jaune pâle ou vert clair, elle reste un des légumes les plus délicats. Mûre, en gratin, en velouté.
    - Le giraumon : de couleur laiteuse, il a le goût du potiron. En soupe, c'est un régal. En purée (giraumonade) ou mixé avec des écrevisses.
    - La patate douce : de couleur rose, au goût légèrement sucré.
    - Le fruit à pain : ressemble à la calebasse, mais en plus granuleux. Servi à toutes les sauces, comme la pomme de terre. Un régal en gratin, ou mieux encore, car plus typique, en migan : on peut sucer la pulpe comme un bâton de réglisse.
    - La carambole : un joli petit fruit jaune en forme d'étoile. Goût d'agrume assez acide.
    - Le corossol : la chair laiteuse, un peu déliquescente, est pleine de petites graines aux vertus digestives. Il est surtout consommé en jus glacé pour ses vertus apaisantes et rafraîchissantes.
    - La goyave : un petit fruit rose, au goût douceâtre et farineux. Excellent en jus.
    - Le maracuja : fruit jaune, rond et lisse qui renferme des délices, on l'appelle aussi fruit de la passion.
    - Les bananes : de la banane-légume (qu'on apprécie mieux une fois cuite) au ti-nain (rosée, l'une des meilleures), en passant par la fressinette, de très nombreuses variétés.

    Boissons

    Le rhum

    En tout, c'est, dit-on, 65 % du rhum produit qui est bu sur place. La reconnaissance, fin 1996, d'une AOC a beaucoup fait pour la notoriété et la qualité du rhum. C'est le seul rhum au monde à avoir obtenu une telle reconnaissance ! Très stricte, cette appellation exige du produit final qu'il soit typique, spécifique, et que son origine géographique soit clairement définie. Seules 15 variétés de canne à sucre sont reconnues AOC. Les quotas qui accompagnèrent l'AOC ont misé sur la qualité et ont évité ainsi l'effondrement des cours.

    La canne est broyée dans les distilleries. Tandis que ses déchets partent alimenter les chaudières, le jus est tamisé, décanté, filtré et mis à fermenter. Deux jours après, les alambics entrent en action. À 68°, il en sort un rhum incolore. Un peu d'eau pour le ramener à 50°, un petit repos de 3 mois en cuve inox et on le vendra alors sous l'appellation de « rhum blanc ». Dans le cas contraire, il part séjourner 3 ans minimum dans un fût de chêne et devient le « rhum vieux », que l'on retrouve sur toutes les bonnes tables. Pour obtenir l'appellation « rhum paille », le rhum blanc passe également en foudre de chêne pendant 1 an minimum. 

    Les meilleurs rhums terminent souvent leur vieillissement dans des fûts anciens ayant auparavant contenu du cognac, du sherry, voire du single malt écossais, afin d’élargir leur palette aromatique de façon subtile.

    Le ti-punch

     

    Si vous êtes invité, c'est le maître de maison qui mélange les composantes selon le goût de chacun de ses invités. Rhum blanc ou vieux ? Peu ou très sucré ? Glace ou non ? Citron ou pas ? Le mélange est réalisé pour tous dans chaque verre avec la même cuillère à long manche.

    En revanche, au bar ou dans une fête, chacun se sert. Traditionnellement, les verres et les bouteilles sont sur la table, le citron est coupé en petits morceaux dans une soucoupe et le sucre disposé à part dans une autre.

    Le ti-punch, que l'on appelle aussi « feu », se boit le plus souvent sec et d'un trait, suivi d'un verre d'eau glacée appelé « amortisseur ». le Le sucre augmente les effets de l'alcool et les glaçons cassent le goût mais pas l'alcoolémie.

    Le punch-planteur et le jus de fruits

    Pour profiter au mieux du rhum, le punch planteur, créé par les femmes desdits planteurs dans le souci d'atténuer la chaleur du rhum, est une autre façon traditionnelle de le consommer. Du jus de fruits (de plus en plus, des mélanges tout faits), du sucre de canne, du rhum (jeune et vieux) et un zeste de citron vert.

    Sans oublier les daiquiris au citron vert, la piña colada à l'ananas et à la crème de coco, et tous les punchs aux fruits macérés. Les recettes sont variées et les secrets du rhum infinis.

    Et puis, bien sûr, les Antilles nous régalent de jus de fruits succulents et relativement bon marché : corossol, mangue, maracuja (fruit de la passion), prune de Cythère, etc. Vous trouverez un peu partout des baraques tenues par des garçons et des filles qui pressent et fabriquent toutes sortes de jus frais, que vous pourrez boire à longueur de journée.

    Pour le repas, il y a la bière locale, très douce, la célèbre et incontournable

    Lorraine.

     

    En Martinique, l'eau est potable.


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