• Les poissons en danger

    Les poissons en danger

    Dans le monde, près de 2,6 milliards de personnes dépendent du poisson comme principale source de protéine animale. 200 millions de personnes dans le monde gagnent tout ou partie de leur revenu grâce à la pêche et à ses activités liées. Au milieu du XIXe siècle, on pêchait 500 000 tonnes de produits de la mer. Actuellement, la part de la pêche en eau de mer stagne depuis quelques années mais elle a atteint 95 millions de tonnes en 2004. Mais cette vertigineuse envolée n’est pas sans conséquences dramatiques pour les poissons. 52% des stocks de poissons sont exploités à leur maximum, 24% sont surexploités, épuisés ou en en cours de récupération, 21% sont modérément exploités. Seulement 3% des stocks mondiaux de poisson sont sous exploités.

    Les techniques de pêches sont l’une des causes de la chute de la biodiversité marine : chaluts de fond, filets maillants non sélectifs charriant 35 % de prises "accessoires" (espèces non commercialisées qui sont rejetées à la mer mortes, étouffées ou estropiées). Le meilleur exemple de cette pêche intensive est le cabillaud (ou morue). Abondant au XIXe et au début du XXe siècle, le stock s’effondre brutalement au début des années 1980-1990. Malgré un moratoire instauré en 1992, le stock canadien a du mal à se régénérer. Fermeture des pêches à la morue, instauration de quotas sont quelques unes des solutions mises en place pour tenter de reconstituer le stock.

    L’aquaculture : une fausse solution à la surpêche!
    La plupart des poissons élevés sont carnivores : les nourrir nécessite de grandes quantités de poissons sauvages. Pour 1kg de saumon, de bar ou de daurade d'élevage il faut 4kg de farine de poissons sauvages. Ce chiffre passe à 15 ou 20 kg pour 1kg de thon rouge d’élevage. L'élevage de poissons produit une quantité énorme de déchets de façon concentrée : l’ensemble des fermes d’élevage de saumon en Ecosse rejettent par jour autant de déjection que les 600 000 habitants d’Edimbourg, les élevages industriels nécessitent pour éviter la transmission des maladies l'utilisation massive d'antibiotiques. Les poissons qui "bénéficient" de ces traitements se retrouvent porteurs de germes extrêmement contaminants pour les poissons sauvages. Certains élevages de crevettes sont responsables de la disparition d'écosystèmes fragiles comme ceux des mangroves en Amérique du Sud.

    Il n'est pas question de cesser de consommer du poisson. L’urgence est d’arrêtez d’acheter les espèces qui proviennent toutes de méthodes de pêche causant de graves dommages à l'environnement, et d’achetez des produits de la mer pêchés localement, de consommez du poisson pêché en dehors des périodes de reproduction, de ponte ou quand les juvéniles sont petits. Bien qu’il nous soit moins familier que pour les fruits et légumes, il existe un calendrier des saisons pour les poissons, qui guide le choix de l’achat au fil des mois.

    Il n'est plus possible de citer aujourd'hui des espèces à consommer sans modération car plusieurs paramètres entrent en ligne de compte (état des stocks, méthodes de pêche utilisées, pollutions diverses). Consommez des espèces herbivores d'élevage comme le Tilapia ou le Pangasius ou des espèces comme le bar de ligne (attention à bien retrouver l'étiquette au niveau de l'ouïe).

    Liste des poissons à privilégier ou à éviter : poissons
    Calendrier des saisons des poissons : calendrier


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