• Equateur : la mise en œuvre de l’Initiative Yasuní-ITT (cadtm.org)

    L’Initiative Yasuní-ITT, projet emblématique du gouvernement équatorien depuis sa présentation en juin 2007, représente un des espoirs au niveau international dans les discussions pour lutter contre le réchauffement climatique. On parle beaucoup de cette initiative, on commente ses avances et ses retards.


    Cet entretien avec María Fernanda Espinosa, Ministre Coordinatrice du Patrimoine, coordinatrice de l’Initiative Yasuní-ITT et une des principales personnes qui l’a porté politiquement, nous permet d’éclairer quelques-uns des principaux thèmes du projet : ses apports, son positionnement dans les négociations internationales, les problèmes et les avancées avec le fidéicomis (dont on parle beaucoup mais dont on ne sait que peu de choses) et de sa mise en œuvre.

    Maria Fernanda Espinosa est une écologiste de renommée internationale. Avant d’être Ministre Coordinatrice du Patrimoine, elle a été Ministre des Affaires Etrangères de la République de l’Équateur. Elle a également été Directrice régionale de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN en anglais) en Amérique du Sud. Elle a réalisé de nombreux travaux en relation avec la gestion des ressources naturelles et les communautés locales, en particulier en Amazonie, et un nombre considérable de publications sur les droits indigènes, la politique environnementale, la conservation, la gouvernabilité environnementale, les droits territoriaux, la pauvreté, le genre, l’ethnicité, la participation publique et de la société civile.

    Qu’est-ce qui fait, selon toi, que l’Initiative Yasuní-ITT est un projet innovateur au niveau mondial ?

    Je crois que quand nous répétons sans cesse que c’est un projet qui casse certaines représentations, qui remet en cause le statut quo, qui change la manière de concevoir le développement, il me semble que c’est important de mettre un contenu sur chaque chose.

    Tout d’abord, je pense qu’en établissant des mécanismes de co-responsabilité sur un bien public mondial comme l’atmosphère, nous sommes en train de dire que, pour un programme de ce type, nous n’avons besoin ni de donations, ni de coopération mais d’un système compensatoire sous les principes de co-responsabilité. Je crois que cela change la logique de ce qu’a été la coopération en matière environnementale et en matière de changement climatique.

    Ensuite, l’Initiative Yasuní conceptualise une nouvelle manière d’envisager le développement. Pour des pays comme l’Equateur dont la matrice exportatrice dépend à 60% de l’exportation du pétrole, prendre la décision de ne pas exploiter 20% de ses réserves de pétrole, c’est quelque chose qui nous permet de repenser la manière dont nous allons faire la transition vers un modèle de développement post-pétrolier. Que signifie cela ? Premièrement, cela passe par un changement de la matrice énergétique. Cela passe par une diversification de nos ressources exportables. Cela passe par la mise en place de notre condition de pays méga-divers au cœur de nos objectifs de développement. Quand notre Plan Nacional para el Buen Vivir (NdA : plan national de développement) dit que nous devons être une société de services et de bioconnaissance, nous savons qu’il y a tout un chemin à faire pour mener la transition vers cela. C’est pour ça que l’investissement du Fond ITT sera non seulement pour changer la matrice énergétique, mais aussi pour garantir notre couverture forestière à travers la protection de nos 45 Aires Protégées qui correspondent à 20% du territoire national. Nous sommes en train de dire que nous allons faire un travail important dans l’efficacité énergétique, dans les programmes de discrimination positive et d’inclusion sociale avec les populations qui ont historiquement souffert d’une exploitation pétrolière mal comprise comme un mécanisme de plan colonial de l’Amazonie. Nous sommes donc en train de dire que nous allons décoloniser l’Amazonie dans sa plus ample dimension. Nous sommes aussi en train de dire que nous allons reboiser et réparer les écosystèmes dégradés, surtout ceux que l’exploitation pétrolière a endommagés. Je crois que c’est un changement de langage, de paradigme pour ce qui est des schémas de développement.

    Troisièmement, pour l’Equateur comme pour 5 ou 6 pays de la région latino-américaine, conserver et protéger les droits des peuples en isolement volontaire est un défi car il n’y a pas de manuel pour cela. Le thème de l’observation de ces peuples sans les approcher est très délicat. C’est une métaphore pour dire : comment fais-tu pour les protéger sans les contacter ? Parce que c’est une décision qu’ils ont prise.

    Et sans parler avec eux…

    Sans parler avec eux. Donc, bien sûr que c’est un défi énorme que nous avons. Et il me semble que c’est aussi emblématique en termes de responsabilité des Etats pour garantir les droits collectifs de leurs peuples indigènes. Il y a beaucoup de rhétorique mais comment mettons-nous cela en pratique dans un Etat plurinational et pluriculturel comme le nôtre ? C’est un grand défi et c’est beaucoup plus compliqué que ce que les gens pensent.

    Donc, c’est réellement un projet qui pose les grandes lignes de ce que signifie le développement pour des pays méga-divers dépendants du pétrole comme l’Equateur. C’est pour cela que je pense qu’il est innovant. Et il me semble qu’il est en train de reposer le problème dans toute la discussion internationale en matière de changement climatique. Que disons-nous ? L’Initiative ITT est une initiative qui a un concept derrière. Ce concept, nous avons réussi à l’intégrer dans la décision de la Conférence sur le Changement Climatique à Cancún : celui des « émissions nettes évitées », concept « parapluie » pour comprendre des mécanismes compensatoires. Pas de coopération, pas de philanthropie, mais des mécanismes compensatoires pour les pays qui prennent la décision volontaire et unilatérale de ne pas réaliser une activité économique déterminée. Comme cela réduit la pression sur l’atmosphère, nous avons besoin de mécanismes internationaux de compensation. Donc il y a des pays qui sont plus disposés et d’autres moins. Je pense aussi que cela est en train de changer conceptuellement les thèmes du débat sur le changement climatique. Le Président de l’Equateur, Rafael Correa, a été très direct, très clair en présentant ce concept d’émissions nettes évitées lors de la Conférence à Cancún. Il est déjà inclus dans la décision de Cancún et il va nous permettre de discuter les thèmes du changement climatique dans des conditions beaucoup plus équitables parce que nos pays sont des producteurs de services environnementaux au niveau international. Comment discutons-nous avec le Nord ?

    Depuis Cancún, la stratégie internationale de l’Equateur concernant le changement climatique est, maintenant, beaucoup plus claire. Mais, auparavant, on se posait beaucoup de questions au niveau politique et au niveau des organisations sociales sur le positionnement de l’Initiative Yasuní-ITT dans les négociations internationales. Pourquoi avoir choisi de mettre l’Initiative dans les négociations sur le réchauffement global et non dans les négociations sur la biodiversité ?

    Alors, la vérité c’est que l’Initiative est dans tous les forums. Nous avons positionné l’ITT dans les forums sur l’eau, maintenant dans la Conférence des Parties sur la Biodiversité à Nagoya. Nous avons positionné notre débat au niveau des forums de négociation sur le changement climatique. Nous sommes partout parce que la proposition est tellement complète et polyvalente que cela nous permet de la situer dans tous ces forums.

    Un des arguments les plus forts c’est la responsabilité planétaire de maintenir un des épicentres d’endémisme et de diversité biologique de la planète. Le Yasuní est un refuge du pléistocène. Ce n’est pas nous qui le disons, c’est l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement) ainsi que plus de 20-30 scientifiques qui ont fait des recherches détaillées sur la condition de refuge du pléistocène du Yasuní. C’est le message que nous avons porté à Nagoya, le message de la valeur stratégique des ressources de la biodiversité pour le développement de nos pays. Pour cela, l’Equateur a participé activement dans le processus de constitution d’un régime international d’accès aux ressources génétiques parce que, pour des pays méga-divers comme le notre, c’est un élément clé pour notre développement.

    C’est ainsi que nous avons positionné l’Initiative dans toutes les sphères. Ce qui se passe c’est que, médiatiquement, au niveau international, les autres débats ont été totalement cooptés par les discussions sur le changement climatique. Ou plutôt, le thème changement climatique a « mangé » le débat sur les forêts au niveau multilatéral. Il a « mangé » le débat sur l’eau et celui sur la biodiversité. Et c’est pour cela que le travail que nous avons fait dans d’autres sphères n’a pas été plus visible.

    Quelles ont été les difficultés dans la création du fidéicomis et pour la signature avec le PNUD ? Quels sont les avantages du fidéicomis que vous avez signé avec le PNUD par rapport au précédent qui a été rejeté par le président Correa, crise qui a abouti à la démission du ministre des Affaires Etrangères, Fander Falconi, en janvier 2010 ?

    Là, il y a beaucoup de thèmes. Premièrement, quand nous changeons l’expression « donateurs » par « contributeur », ce n’est pas un changement formel, c’est un changement de cadre et de logique. Pour faire ce changement, le PNUD a dû modifier sa réglementation interne.

    Le second thème était vital pour nous. Normalement, dans les fidéicomis gérés par les Nations Unies, c’est le système des Nations Unies qui exécute tous les programmes. C’est-à-dire, l’argent arrive et eux, à travers le PNUD, PNUMA, UNESCO, UNICEF et leurs autres agences, exécutent. Nous avons changé cette logique et les agences qui mettent en œuvre le projet sont aujourd’hui les institutions nationales, en accord avec les priorités nationales. C’est un projet où les institutions nationales exécutent. Ce ne sont pas les Nations Unies qui exécutent. Nous avons garanti notre souveraineté dans l’intervention dans les projets. Cela a été un changement qui nous a coûté au moins un an pour négocier le texte du fidéicomis.

    Troisièmement. Il y avait une grande discussion sur la gouvernance du fond. Qui allait décider ? Dans les formes traditionnelles des fonds administrés par le PNUD (entre 35 et 40 fonds), de manière basique, les mécanismes de prise de décision sont fortement dominés par les contributeurs et les Nations Unies. Cela s’est passé par exemple avec le cas d’Haïti. Ce sont eux qui décident, eux qui déterminent ce dont le pays a besoin. Donc, ici, non, pour une raison simple : nous avons un Plan Nacional para el Buen Vivir ou Plan national de Développement convainquant. Nous savons exactement quels sont nos besoins. Nous avons un plan clair pour la transition vers les énergies renouvelables. Nous n’allons rien improviser. Nous savons quels sont nos projets de développement soutenable à long terme qui sont prioritaires. Nous travaillons sur des objectifs jusqu’en 2020, et après je crois que c’est jusqu’en 2050. L’Etat est un grand planificateur, nos institutions sont formées pour mettre en œuvre. Par conséquent, la mise en œuvre va dépendre de l’Equateur.

    Bien sûr, c’est une gouvernance mixte. Les contributeurs vont participer, avec leurs opinions et leur orientation. La société civile va participer, ce qui n’était pas pris en considération avant, et le gouvernement équatorien va participer. Nous avons changé la logique de la gouvernance du fonds. Pour faire cela, nous avons mis des mois. De plus, il était dit dans la version antérieure du Fidéicomis, que la société civile pourra avoir un rôle d’observateur. Le Président Correa a dit non. Qu’est-ce que ce rôle d’observateur ? Si la société civile est présente, elle doit avoir le droit de vote et de délibérer. Cela doit être avec la voix et avec le vote. Elle n’est pas là pour seulement écouter sinon, quel sens cela a-t-il ?

    Donc, nous avons changé cela, autrement dit nous avons changé la gouvernance, nous avons changé le modèle de gestion, nous avons changé le concept de donation par celui de contribution avec une nouvelle logique de co-responsabilité. Et aussi, nous avons fait une série d’arrangements, parce que ce fonds était pensé pour 13 ans. Il fallait, en fonction des expectatives de contribution, un flux financier soutenable sur le long terme. Cela nous a aussi coûté techniquement beaucoup de temps pour que ce soit sérieux ; et ensuite nous avons travaillé très soigneusement sur quelles seraient les garanties pour le contributeur en termes de reddition de comptes et de surveillance du Fonds dans le cadre de la réglementation que gère le système des Nations Unies. Cela inclut la responsabilité dans la gestion du fonds, de la transparence, rendre des comptes, des mécanismes d’audit, des rapports périodiques aux contributeurs.

    Et enfin, tous les arrangements que nous avons réalisés pour que ces Certificats de Garantie Yasuní, que l’Etat équatorien va donner, soient articulés à un concept que nous avons développé conjointement avec le Ministère des Finances sur la dette imprévisible. C’est-à-dire que le contributeur reçoit son certificat et si à un moment il est décidé d’exploiter le pétrole, alors comment cela est rendu effectif, autrement dit à quoi sert ce certificat de garantie. C’est une garantie légalement inaliénable pour le pays de remboursement de la totalité des fonds apportés. Tout cela a été très compliqué parce que nous avons travaillé sans aucun modèle. Il n’y avait pas de jurisprudence sur ça, il n’y avait aucun autre fidéicomis qui ait les mêmes caractéristiques que celui que nous avons négocié. C’est pour cela que nous avons mis autant de temps. Mais ensuite, nous avons obtenu un résultat tel qu’aujourd’hui le PNUD est en train de repenser ses logiques de conformation de ses fidéicomis en accord avec l’exemple de l’Equateur. Ils sont même en train de changer leurs normes internes pour cela.

    Une fois qu’il y aura 100 millions de dollars dans le fidéicomis, celui-ci pourra fonctionner. Concrètement, comment allez-vous mettre en œuvre le projet ?

    Tout d’abord, le document du fidéicomis signale ce seuil de 100 millions de dollars mais il signale aussi des mécanismes d’évaluation financière de ce fonds, non seulement quantitative mais aussi qualitative. Tous les deux ans, une évaluation périodique sera effectuée. Comment allons-nous commencer ? Tout est déjà prêt pour commencer. Nous avons toute une série de projets prioritaires concernant le fonds de capital qui va servir pour financer des projets d’énergies renouvelables. De plus, nous avons toute une série de projets de conservation prêts et classés par ordre de priorité par la SENPLADES (Secrétariat National de Planification et de Développement). Cette année, notre priorité est de réussir à obtenir les fonds nécessaires pour que le Fonds puisse démarrer et pour impliquer la société civile, le secteur privé. En même temps, SENPLADES et le Ministère des Energies Renouvelables ont déjà commencé à travailler sur ce que serait le mécanisme de fonctionnement. Mais si demain nous avons les 100 millions de dollars, les projets sont prêts, le mécanisme est prêt, le modèle de gestion est prêt.

    Et la population peut-elle proposer des projets ?

    Moi je dirais bien sûr que oui, mais en termes d’énergies renouvelables qui est le principal investissement, c’est un peu difficile de penser que ce serait la population qui pense à un projet éolique ou à un projet solaire, car ce sont des projets très coûteux. Maintenant si la demande vient de la population, elle sera évaluée avec la participation de SENPLADES et du directoire du fonds. Nous devons mentionner que le Ministère des Energies renouvelables fonctionne très bien, il a une équipe de haut niveau. Nous avons déjà identifié tous les projets, beaucoup comptent déjà des études de faisabilité, des études de coûts. C’est-à-dire que nous avons déjà tout un programme. Donc s’il y avait une initiative citoyenne qui serait plutôt pour les cinq secteurs d’investissement, pour le fonds de rendement ITT, c’est beaucoup plus facile de pouvoir la travailler avec la société civile. Autrement, ce serait démagogique de dire que nous allons recevoir les projets éoliques, géothermiques, depuis la société.

    Quelle est la différence entre le fonds de capital ITT et le fonds de rendement ITT ?

    Tous les apports entrent dans le fonds de capital qui est un fonds d’investissement. Ce fonds d’investissement finance une seule chose : les projets d’énergies renouvelables qui sont des projets du gouvernement en accord avec le plan de transition nationale de la matrice énergétique. Ce fonds génère 7% d’intérêts. Ces intérêts que génère le fonds vont dans un autre fonds qui est le fonds de rendement. Les fidéicomis fonctionnent ainsi, nous n’avons rien inventé. Donc ce fonds de rendement finance cinq secteurs : récupération, restauration et reboisement des écosystèmes dégradés ; développement social, autrement dit le paiement de la dette sociale avec une attention particulière à la population amazonienne ; efficacité énergétique ; et investissement dans les sciences et technologies. Le directoire du fonds décide quels sont les projets prioritaires : par exemple, ce projet éolique ou ce projet géothermique, ou nous allons investir dans un projet d’énergie solaire aux Galápagos (parce que nous avons un plan de zéro combustible fossile pour les Galápagos pour 2012). Le directoire décide cela et ensuite il décide : les 7% d’ici pour là et maintenant nous allons mettre en priorité les projets de développement social. Donc, ici, par exemple peuvent venir les Waoranis, les paysans, etc. Le Comité du Secrétariat Technique évalue tous les projets et fait ses recommandations au Directoire du fonds. Et la population peut donc parfaitement s’organiser et proposer des projets au Secrétariat Technique qui analyse, étudie et décide, conjointement avec le Directoire du fonds dans lequel sont présents les contributeurs, la société civile et le gouvernement.

    Réalisé par Matthieu Le Quang qui est Doctorant en science politique à l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence. Chercheur invité à la FLACSO-Equateur.


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  • La faim dans le monde touche un milliard de personnes et prend des proportions inquiétantes dans près d'une trentaine de pays, selon un rapport de l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), publié lundi 11 octobre. Sur 122 pays en développement étudiés, la faim atteint des niveaux "alarmants" dans 25 pays, notamment en République démocratique du Congo (RDC), au Burundi, au Tchad et en Erythrée.

     

    L'indice mesurant la faim dans le monde est calculé à partir de trois indicateurs : la proportion de la population sous-alimentée, l'insuffisance pondérale infantile et le taux de mortalité infantile. L'indice classe les pays sur une échelle de 0 à 100, 100 représentant le pire. Selon cet indice, la faim atteint un niveau "alarmant" à partir de 20 et "extrêmement préoccupant" à partir de 30. A l'exception de Haïti et du Yemen, tous les pays dans lesquels cet indice a atteint un niveau "alarmant" se trouvent en Afrique sub-saharienne et en Asie du Sud.

     

    25 PAYS EN SITUATION ALARMANTE

     

    La RDC se situe au-dessus de 40 sur cette échelle. "Les conflits qui perdurent depuis la fin des années 1990 ont provoqué un effondrement de l'économie, des déplacements massifs de population et une situation chronique d'insuffisance alimentaire" en RDC, explique le rapport. "L'accès à la nourriture et sa disponibilité se sont détériorés à la suite de la chute de la production agricole et les régions reculées sont devenues encore plus isolées en raison de la grande pauvreté des infrastructures", ajoute le document.

     

    Les 25 pays où la situation est "alarmante" sont par, ordre de gravité croissant, le Népal, la Tanzanie, le Cambodge, le Soudan, le Zimbabwe, le Burkina Faso, le Togo, la Guinée-Bissau, le Rwanda, Djibouti, le Mozambique, l'Inde, le Bangladesh, le Liberia, la Zambie, le Timor oriental, le Niger, l'Angola, le Yemen, la République centrafricaine, Madagascar, les Comores, Haïti, la Sierra Leone et l'Ethiopie.


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  • C'est quoi la faim dans le monde?


    La faim dans le monde est un très grave problème mondial. Elle est présente partout depuis la préhistoire jusqu'à nos jours, et elle risque de continuer à faire partie de notre vie. La faim dans le monde est une situation que vivent des millions de personnes qui se nourrissent au dessus des normes alimentaires.

    Chaque habitant d'Amérique du Nord dispose jusqu'à 3 600 calories par jour en moyenne. L'Europe de l'Ouest suit de près avec 3 500 calories

    Par contre, chaque habitant de l'Afrique sub-saharienne ne digère aujourd'hui que de 1700 à 2050 calories par jour.  L'Inde et le Bangladesh réunis n'atteignent que 2 300, en moyenne. 

    Qui sont les gens qui en souffrent?

    Le 3/4 des affamés vivent à la campagne, 1/4 sont des citadins qui vivent dans les bidonvilles des grandes métropoles. 550 millions de mal nourris vivent en Asie et 170 millions vivent en Afrique sub-saharienne.  

    Dans les bidonvilles les pauvres gens vivent dans des conditions misérables. Quelques maisons sont construites sur les ordures et leurs habitants doivent trouver à manger dans les montagnes de détritus. Les ordures des riches nourrissent les pauvres.  

    Les pays concernés

    On associe très souvent la faim dans le monde avec les pays sous-développés ou en développement. C'est vrai que se sont les pays les plus touchés, mais la faim existe aussi dans les pays industrialisés. 34 millions d'individus sont sous-alimentés dans les pays "riches".    

    « L'un des faits les plus remarquables de la terrible histoire de la faim, c'est qu'il n'y a jamais eu de famine grave dans aucun pays doté d'une forme démocratique de gouvernement et possédant une presse relativement libre Le monde diplomatique

    La sous-alimentation dans le monde
    carte en format PDF

    Les conséquences

    Il existe plusieurs maladies reliées à la faim structurelle.

    Le kwashiorkor : C'est une lente destruction du corps. Les enfants cessent de grandir. Leurs cheveux deviennent roux, puis ils tombent, le ventre gonfle, les dents tombent elles aussi. L'enfant ou l'adolescent meurt lentement. Le marasme a presque les mêmes symptômes.

    La cécité: À cause du manque de vitamine A, des centaines de milliers d'enfants perdent la vue.

    500 000 femmes africaines meurent chaque année pendant l'accouchement, car leurs corps affaibli ne résiste pas à la moindre infection. 

    Plusieurs maladies et des épidémies depuis longtemps vaincues chez nous font surface dans les pays pauvres comme la polio, la tuberculose et la scarlatine.

    Les détritus des riches nourrissent des millions de pauvres affamés dans des millions de bidonvilles du tiers-monde. Ces nourritures infestées, plus l'air et l'eau empoisonnés, les rats et  les moustiques sont les causes de l'expansion de plusieurs maladies, entre autres des maladies des poumons et de la peau, des vers,  de la méningite et de la vermine (infection parasitaire qui rongent les personnes faibles). La pire conséquence de la faim dans la monde c'est la mort ou de vivre le ventre vide toute sa vie.


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  • Les industriels poursuivent leurs recherches pour optimiser les caractéristiques environnementales de la bouteille dès sa conception.
        
    LA BOUTEILLE RESTE UN SUJET D'ETUDES DANS LES CENTRES DE RECHERCHES DES MINERALIERS

    Dans le secteur des eaux minérales naturelles la recherche et le développement ont une importance capitale. Chaque entreprise dispose d'unités de recherche performantes qui travaillent sur la qualité du produit, les moyens les plus sûrs de la garantir, mais également sur l'emballage lui-même.
    En mai 1999, la société des Eaux Minérales de Saint-Amand inaugure un laboratoire spécialisé dans le domaine de la microbiologie et de la bactériologie, mais qui s'impose aussi par son dynamisme en matière de recherche et d'innovation, tant dans le domaine du produit et du développement des gammes que dans celui de l'emballage.
    En 2000, DANONE installe à Palaiseau en région parisienne son centre de recherche Daniel Carasso. Dans cette structure dotée d'un budget annuel de 130 millions d'euros travaillent 800 personnes dont 500 chercheurs et ingénieurs sur le développement des produits, des procédés et des emballages.
    En 2004, Nestlé inaugure à Vittel, le « Product Technology Center » (PTC). Ce centre regroupe toute l'expertise du Groupe Nestlé en matière d'eau embouteillée pour toutes ses filiales dans le monde. Il est  constitué par une équipe pluridisciplinaire de plus de 80 chercheurs : docteurs en nutrition, hydrogéologues, biochimistes, microbiologistes, experts de la chimie du PET… Il fait partie du réseau international de recherche Nestlé qui compte 3.700 chercheurs, répartis sur (18 centres) et s'appuie sur la capacité de recherche unique du centre de recherche central de Nestlé à proximité de Lausanne en Suisse.


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  • Voitures propres ?

     

    Entre 1975 et 2008, la consommation moyenne d’une voiture en France pour cent kilomètres est passée de 8,6 litres à 5,4 litres, soit une diminution de 37 %. Des innovations comme l’injection électronique, intégrant toujours plus de technologie, ont permis aux moteurs d’exploiter le pétrole de manière plus efficace. Mais, si l’on considère cette fois l’impact environnemental, et non plus seulement la performance d’une unité motorisée, le tableau vire du vert au noir.

     

    Avec l’amélioration du confort et de la sécurité des véhicules, les ménages français dépensent plus pour leur(s) voiture(s). Depuis 1970, la part de l’automobile dans leur budget a presque doublé, en valeur comme en volume, pour faire jeu égal avec l’alimentation (14 % des dépenses des ménages en 2001). Et s’il faut beaucoup moins d’essence pour faire avancer une voiture, le parc a doublé ; il dépasse les vingt-huit millions de véhicules. Au final, l’accroissement du nombre de véhicules, lié notamment aux améliorations technologiques qui les rendent plus attractifs, augmente le nombre de kilomètres parcourus (+ 23,6 % entre 1990 et 2006), la consommation de carburant induite (+ 2,5 %), ainsi que ses émissions de gaz à effet de serre (+ 10 %) (1).

     

    Ainsi, en dépit de la plus grande efficacité des moteurs, on brûle en France deux cent soixante-dix mille litres de carburant en plus chaque année. S’il se fie aux technologies, le consommateur caresse l’espoir d’utiliser moins de carburant, surtout dans un contexte de hausse des prix. Mais les économies réalisées grâce aux investissements dans des moteurs plus « propres » sont absorbées par la multiplication des véhicules sur les routes. La civilisation de l’automobile transforme nos villes et favorise l’étalement urbain ainsi que l’émergence de grands centres commerciaux. Il s’agit là d’un effet structurel : la voiture transforme nos sociétés ; sa diffusion s’accompagne d’une progression des comportements individualistes et du consumérisme.

     

    Autre (faux) espoir d’amélioration, les réseaux d’information destinés à fluidifier la circulation. Réduire les embouteillages entraîne, pour un trafic automobile constant, une baisse du gaspillage de temps et de carburant. Mais le perfectionnement des infrastructures attire davantage de véhicules sur les routes, accroissant dès lors la consommation globale d’essence… et recréant des bouchons. L’automobile est ainsi l’un des rares secteurs dont les émissions de CO2 n’ont quasiment jamais baissé depuis le milieu du XXe siècle.

    Cédric Gossart.

     

    Automobile, Écologie, Économie, Énergie, Industrie

    Cédric Gossart

     

    Maître de conférences à Télécom Ecole de management (Evry).

     

    (1) « La consommation d’énergie et les émissions polluantes liées aux déplacements », site du ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, Observation et statistiques de l’environnement.


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