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ON SE SOUVIENDRA de sa voix chaude et puissante et de son rire franc et généreux. La chanteuse américaine Carole Fredericks s'est éteinte jeudi soir, suite à un malaise cardiaque, à l'issue d'un concert qu'elle donnait à Dakar, au Sénégal. Elle avait fêté ses 49 ans deux jours auparavant. Choriste des plus grands noms de la chanson française, de Michel Berger à Johnny Hallyday en passant par Gilbert Bécaud, elle avait été révélée au grand public au début des années quatre-vingt-dix par Jean-Jacques Goldman, son producteur et ami, au sein du trio Fredericks-Goldman-Jones.
<btn_noimpr style="margin: 0px; padding: 0px; color: rgb(70, 70, 70); font-family: Arial, Verdana, Helvetica, sans-serif; font-size: 15px; line-height: 22px;"> </btn_noimpr>
<btn_noimpr style="margin: 0px; padding: 0px; color: rgb(70, 70, 70); font-family: Arial, Verdana, Helvetica, sans-serif; font-size: 15px; line-height: 22px;"></btn_noimpr>Fille d'une chanteuse de big band et d'un pianiste, elle était la soeur du célèbre bluesman américain Taj Mahal. Originaire de Springfield dans le Massachusetts, Carole Fredericks avait débarqué en France en 1979 pour tenter sa chance et vivait depuis à Paris. Elle avait entamé une carrière solo il y a six ans et enregistré deux albums teintés de blues et de gospel « Springfield » en 1996 et « Couleurs et parfums » en 1999 sans pour autant abandonner son premier métier de choriste, puisqu'elle continuait à accompagner Jean-Jacques Goldman et Céline Dion notamment. C'est surtout au sein des aventures collectives que la « mamma black », aux formes aussi généreuses que son tempérament, était le plus à l'aise. Elle était ainsi une des figures familières des tournées au profit des Restos du coeur (les Enfoirés) et d'Amnesty International. C'est d'ailleurs dans le cadre du spectacle des Voix de l'espoir, au profit des enfants malades, le 8 mars2001 , qu'elle fit sa dernière apparition scénique à Paris, au Club Med World. Depuis, elle était partie pour une tournée internationale qui aurait dû s'achever près de Paris, à Sevran (Seine-Saint-Denis), le 24 juin.2001 ,
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Tandis qu'à leurs oeuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d'or.
Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.
La nature au lit se repose ;
Lui descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
Tout en composant des solfèges,
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.
Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l'oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d'argent du muguet.
Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête,
Il dit : Printemps, tu peux venir !
Premier sourire du printemps
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